Alors que la perspective d’un retour au bureau progressif en France se profile, nombreux sont les salariés qui appréhendent cette reprise. Le changement d’environnement de travail peut être source d’anxiété et de stress fragilisant la santé mentale des individus déjà affectés par la pandémie. D’après le sondage « Santé Mentale en entreprise » par Psychodon en avril 2021, 76 % des salariés considèrent leur employeur comme vecteur du conditionnement de leur santé mentale. Pourtant, malgré ce chiffre alarmant, cette préoccupation a longtemps été considérée comme tabou en entreprise si bien que moins d’1/3 de ces dernières mettent en place des actions pour favoriser le bien-être au travail et ainsi réduire les risques de troubles mentaux et dépressions.
De l’évaluation de l’état d’esprit de leurs collaborateurs à la possibilité de leur offrir un espace d’expression et d’écoute confidentiel et personnalisé, les entreprises doivent prendre les devants pour éviter une deuxième crise sociale. Une manière de démocratiser ce sujet considéré comme tabou et problématique en entreprise.
Bien-être, une priorité pour les RH
Le besoin de réorganisation et d’adaptation des conditions de travail des salariés a offert une nouvelle dimension à la fonction RH, sur les questions de la qualité de vie au travail et notamment sur l’instauration d’une politique liée au bien-être. En effet, d’après la dernière étude CoachHub, 46,94 % des RH sondés affirment que le « bien-être des employés » est leur axe principal de travail depuis les changements apportés par le COVID19.
Pour y répondre, l’accompagnement et la formation des salariés semble être des recours nécessaires pour les aider à comprendre et mieux naviguer dans ce nouveau monde du travail. Un investissement sur le long terme puisque, des salariés heureux impactent positivement l’économie de l’organisation car moins stressés et plus productifs.
Un besoin d’accompagnement individuel et personnalisé pour tous
D’après une étude pour le cabinet Empreinte Humaine, le nombre de salariés en proie au stress a augmenté de 10% pendant le confinement et plus de 25% des salariés ont connu une baisse de motivation. Ce schéma illustre bien le fait que les besoins des collaborateurs ont changé durant la pandémie. Profils fragilisés, moral en berne, ces changements doivent être considérés par toute entreprise afin de mettre en place des mesures adaptées.
Pour garantir l’engagement et la motivation des salariés, il est important de miser sur l’innovation et la créativité en proposant de nouveaux formats d’apprentissages qui s’éloignent même de leur secteur primaire d’activité. Pour que chaque employé soit stimulé par cette nouvelle dynamique, et prenne part aux tâches confiées, il est important de l’impliquer, d’effectuer une démarche collaborative qui vise à une volonté de renouveau pour tous.
Une volonté de mesurer l’efficacité des initiatives
L’amélioration du bien-être en entreprise peut se formaliser à travers des formations et outils de coaching dans les entreprises visant à mesurer les problèmes des collaborateurs et proposer un accompagnement personnalisé. Cette prise d’initiative nécessite malgré tout l’analyse de retour sur investissement pour les RH pour évaluer l’efficacité de ces programmes mais aussi de rester à l’écoute des collaborateurs et de leurs besoins. Bien souvent, les entreprises pensent avoir conscience des attentes de leurs employés mais ne les évaluent pas toujours de la bonne manière. Puisque le bien être des salariés constitue les prémisses du bon fonctionnement d’une entreprise, cette volonté d’effectuer un réel suivi de la part des RH vise à entretenir la relation de confiance, d’appartenance à l’organisation et permet de les inclure sur le long terme.
Pour rappel, selon l’étude réalisée en collaboration par Harvard et le Massachussetts Institute of Technology, un salarié heureux est un salarié 2 fois moins malade, 6 fois moins absent, 9 fois plus loyal.