La crise sanitaire a bouleversé vos façons de travailler. Isolés au cours des nombreux confinements, les salariés ont pris le temps de repenser cette soudaine transformation du monde du travail, tout en se questionnant sur le sens des fonctions qu’ils occupaient. Pour certains, la reconversion professionnelle est apparue comme une évidence. Pourtant, bon nombre d’entre eux sont encore hésitants, voire effrayés à l’idée de sauter le pas, par peur, inconfort ou manque de sécurité. Alors comment assurer la réussite de ce virage professionnel ?
Étape 1 – Allez à votre rythme : une reconversion peut prendre de 6 à 36 mois
Au moment de votre prise de poste, vous étiez animé par de nombreuses raisons qui vous semble bien lointaine aujourd’hui. La routine, l’évolution de carrière, le salaire, l’équilibre vie pro / vie perso, le burnout, l’ambiance de travail peuvent générer une démotivation sur le long terme.
Dans certains cas, comme celui de l’épuisement professionnel, l’envie de changer de métier peut se faire pressante et pourtant vous avez tout intérêt à marquer un temps de pause pour sortir de votre rythme habituel et prendre de la hauteur sur votre situation.
La première chose à faire avant de prendre des décisions importantes pour la prochaine étape de votre vie professionnelle est de vous reposer, de prendre soin de vous et de revenir avec les idées claires. Le temps de reconversion peut aller de 6 à 36 mois en fonction de votre projet et des modalités que vous allez choisir pour le mettre en place.
À vous de définir le délai qui vous conviendra le mieux. Votre reconversion peut être rapide comme dans le cas de la démission ou de la création d’entreprise, mais elle peut également passer par une période de transition où vous allez resté salarié tout en commençant à initier votre projet (temps de formation professionnelle, réduction du temps de travail pour commencer à lancer sa nouvelle activité ou candidater dans de nouvelles entreprises).
La formule parfaite est celle qui respecte votre santé mentale et physique et qui vous permettra de faire des choix sereinement.
Étape 2 – Identifiez « vos incontournables » : ce qui n’est plus négociable dans vos conditions de travail
Si vous repensez à vos expériences passées, quelles sont les choses qui ont contribué à votre épanouissement et quelles sont celles qui ont été une source de démotivation ? Identifiez ce dont vous avez besoin pour être épanoui, heureux et motivé au quotidien. Identifiez également tout ce qui a dégradé vos conditions de travail et entaché votre motivation, cela vous permettra de faire des choix éclairés pour le futur.
Il peut être judicieux de dresser par écrit votre liste de critères afin de peser le pour et le contre. Autorisez-vous à renoncer aux emplois qui ne correspondent pas à vos objectifs. La peur du manque de moyens financiers peut parfois vous pousser à faire des choix allant contre votre volonté profonde. En réalité, c’est lorsque vous arrêtez de vous focaliser sur l’argent en tant que finalité que provient l’abondance.
Étape 3 – Identifiez vos valeurs et la contribution que vous souhaitez apporter au monde
Une reconversion professionnelle réussie est avant tout un projet incarné par son bénéficiaire, un alignement entre vos valeurs, vos talents et vos passions. La rencontre de ces trois éléments vous permettra d’être plus résilient et créatif face aux aléas que vous rencontrerez obligatoirement dans votre nouveau projet. Quel sens souhaitez-vous donner à votre métier ? Comment souhaitez-vous impacter le monde à travers ce que vous faites mais surtout à travers ce que vous êtes ? Quel message souhaitez-vous laisser à vos enfants ?
Étape 4 – Confrontez votre projet à la réalité
L’idéalisation est l’erreur la plus courante dans le cadre des reconversions professionnelles. Avant de vous lancer ou d’investir dans des formations, il est fortement recommandé d’échanger avec des professionnels du métier pour identifier à la fois les avantages mais aussi les inconvénients d’une nouvelle profession. De cette manière, vous vous construirez votre propre opinion, au plus près de la réalité du marché.
Étape 5 – Dépassez le syndrome de l’imposteur
Le sentiment de ne pas être assez qualifié peut vous pousser à consommer continuellement des formations pour vous rassurer. En réalité, le syndrome de l’imposteur vous pousse toujours à retarder la concrétisation de votre projet en nourrissant cette fameuse peur de ne pas être à la hauteur de ce nouveau métier.
Comment dépasser ce syndrome de l’imposteur ? Soyez au clair avec votre zone d’excellence et vos réussites pour les capitaliser. Et soyez conscient de ce qu’il vous reste à développer afin de déléguer ou d’être accompagné par des experts sur certains sujets, cela vous évitera de perdre de l’énergie avec des choses qui sont en dehors de votre zone d’excellence.