Les chakras de l’entreprise
La dimension de l’action ; le lieu du pouvoir de l’entreprise
Son nom sanskrit est Manipura du sanscrit mani signifiant « gemme » et pura signifiant « ville». Il peut être traduit par la « ville des joyaux ». Symboliquement, on peut l’imaginer comme le lieu où se trouve le « trésor », le joyau qui illumine de son énergie son environnement. C’est là que se crée l’énergie du mouvement, c’est le lieu de la volonté, du pouvoir qui permet d’enclencher la dynamique d’action dans l’Entreprise. L’élément du chakra solaire est le feu. En physique cela produit la combustion à l’image de 2 silex que l’on frotte l’un sur l’autre, sur le plan psychique, on parlera de l’étincelle qui impulse le mouvement. Sans décision il n’y a pas d’action.
Rôles et limites de la dimension de l’action
Cette 3ème dimension est le lieu du pouvoir, celui qui détient le « joyau » détient le pouvoir. Mais de quel pouvoir parle-t-on ? du pouvoir d’agir sur les autres, de contraindre ? Cela ne fonctionne qu’un temps, au détriment de tous ce qui nous entoure et avant tout de soi-même. Obtenir par le pouvoir c’est asservir, on peut utiliser toutes les ressources autour de soi, ressources humaines, financières, matérielles, naturelles, mais ce sont des ressources qui s’épuisent et qui vont également épuiser les nôtres dans la quête de chercher toujours plus de ressources pour alimenter les actions. Ce qui est acquis par la force, le pouvoir, fini toujours par se retourner contre soi.
Cette dimension impulse l’énergie mais n’en produit pas. Aussi les décisions prises par le pouvoir doivent prendre en compte la nécessité d’entretenir l’énergie pour nourrir toutes les dimensions. Les décisions prises sous l’effet d’émotions, notamment de peur, peuvent conduire au besoin de contrôle, aux prises de décisions autocratiques. Le contrôle demande de l’énergie mais n’en produit pas. Si les décisions ne nourrissent pas le processus, la motivation, le plaisir, si elles les bloquent par un contrôle excessif, l’énergie se bloque également et ne circule plus. Le pouvoir est le carburant du développement et non une restriction de la croissance.
La dimension de l’action au centre de l’entreprise
La dimension de l’action est à la fois le lieu d’impulsion de l’énergie vitale pour l’entreprise mais aussi celui de la réception de toutes ses dimensions. C’est sa qualité de connexion avec toutes qui lui donnera la vitalité nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. Nourrit de toutes ces dimensions, la dimension de l’action va donner l’impulsion à la machine pour qu’elle se mette en marche et produise.
Les signes qui doivent alerter pour anticiper
Les signes d’indécisions :
– Prise de décisions difficiles, voire inexistantes
– Passivité, inaction
Le type de management excessif du laisser-faire à l’hyper contrôle
– Management contrôlant ; fermeture des initiatives, élaboration de process de contrôle de la personne et de ses tâches.
– Absence de ligne directive ; laisser faire – absence de leadership
– Existence et qualité des délégations
Les signes comportementaux liés à la peur :
– Immobilisme, inaction, passivité
– Fuite devant les décisions
– Evitement, oublis
– Précipitation, course contre le temps
Des pistes pour prendre soin de la dimension de l’action
Le principe est de poser une intention et agir dans ce sens.
Si j’ai l’intention de marcher, je suis obligé de me mettre en situation de déséquilibre sur une jambe. Si je reste dans le souhait de marcher je n’avance pas, le désir doit s’accompagner de l’action de faire un pas. C’est le déséquilibre qui m’incite à faire un autre pas pour retrouver l’équilibre et ainsi de suite qui me permet d’avancer. Sans la prise de risque du déséquilibre je reste sur place, rien ne bouge. Si je réfléchis à la manière dont je vais faire le pas, je peux élaborer toutes sorte de stratégie, de manière de faire, mais pendant ce temps rien ne bouge. Je peux juste commencer à faire un petit pas, il sera suivi indubitablement d’autres pas. Si je commence par courir, je prends le risque de la chute. Agir est prendre un risque, il ne ce produit rien sans action donc sans prise de risque.
Pour prendre une décision, il est utile de faire le vide. Faire le vide consiste à évacuer de son esprit toutes formes de limites, de peurs, d’expériences passés…
Prenez soin de l’environnement de travail
Choisir et aménager un lieu propice :
– Pour prendre vos décisions, privilégiez un lieu neutre clair simple dénué d’informations (objets, affiches, décorations…)
– Il ne doit pas être trop confortable, car il s’agit d’agir, donc de sortir de sa zone de confort
Des outils pour rationaliser
La peur a une fonction qui inhibe ou de fuite. Toute forme d’exercice ou d’outils permettant de connecter avec la fonction préfrontale de son cerveau permettra de reconnecter avec ses fonctions de rationalisation : toute forme de matrice multi critère, d’outils d’aide à la décision, ou de schéma comme le SWOT peuvent être utilisés… Mais attention il est nécessaire d’être conscient du pourquoi ces outils et faire en sorte qu’il soit le plus simple possible et non énergivore. Car la complexification peut venir masquer l’absence de courage de prise de décisions et devenir l’outil d’inhibition qu’il est sensé éviter.
Prenez soin des personnes, des équipes
Le leadership est l’activateur de cette dimension. De la qualité du management va dépendre la qualité de cette dimension donc de l’action :
– Privilégiez un management délégatif qui se veut structurant sécurisant mais pas enfermant contrôlant.
– Cela nécessite une juste posture de confiance et de présence rassurante sans être paternaliste ou maternante
– Un management qui stimule et favorise l’émulation plutôt que la compétition
– Un management qui valorise les initiatives donc les échecs comme des expériences vers la réussite de l’action
Idée réunion :
Réunion de décisions : résolution de problèmes et ou de réalisation de projet…
– Préparez des fiches couleurs, autant de couleurs que de participants ou de services.
– Autour d’une table distribuez les lots de fiches à chaque participant
– Une personne expose son problème ou son projet
– Chaque collaborateur note sur une fiche de sa couleur comment il peut aider son collègue sur sa demande.
– Le demandeur choisi les fiches qui répondent à son besoin
– Engagement des participants à réaliser ce qu’il a inscrit sur la fiche
Réunions flash :
– Elle se font debout autour d’un tableau ou paperboard.
– Elles se font en petit groupe de maximum 6 personnes
– Elles ne durent pas plus de 15 minutes
– Elles sont dédiées exclusivement à la résolution de problèmes opérationnels
Idée entretien :
Entretien de délégation : accompagner l’autonomie de votre collaborateur
– Le collaborateur sait ou peut prendre en charge cette mission. Il a les compétences et l’autonomie requise pour le type d’attribution concerné
– Il a les moyens pour mener à bien cette mission : Outils, temps infrastructure…
– Il veut cette mission : il manifeste sa volonté de prendre la mission. Dans le cas contraire ne pas confier d’attribution importante
– Il a les informations nécessaires et suffisantes : Qui, quand, où, quoi, comment, pourquoi.
– Il a bien négocié sa mission avec vous : la négociation indique l’engagement non soumis du collaborateur
– Il a donné son adhésion : Il a exprimé son accord par écrit ou verbal, (dans le cas contraire il est fort peu probable que la tâche soit effectuée)
Idée team building
Zoom sur le leadership : la locomotive ressentir la délégation, le pouvoir
– Dans une pièce vide de meuble, faire un ou plusieurs groupes de 10 à 12 personnes.
– Une personne se désigne pour guider, être la locomotive, il peut choisi les 2 personnes qui vont être derrière lui les autres se placent derrière en une file. Chacun lie la chaine en posant ses mains sur les épaules de celui qui est devant lui.
– Une fois les wagons accrochés, la locomotive peut se déplacer dans l’espace.
– La locomotive est libre de ralentir ou d’accélérer le rythme, de tourner reculer…
– Puis quand il le sent (ou convenir au préalable d’un temps), il arrête et laisse sa place de leader à un autre participant.
– Débriefing, comment chacun a vécu la place de leader, comment chacun a vécu leur rôle de suiveurs. Faire le lien avec le vécu dans le travail.
Prendre soin de soi
La méditation, toutes forme d’attitude ou d’activité qui permet de faire le vide mental est bénéfique, faire le vide permet de faire de la place aux idées, aux solutions, à la prise de décisions dénuée de peur, d’intérêt. Une décision connectée aux autres dimensions de l’entreprise, est une décision juste, alignée :
– la méditation de pleine conscience
– les médiations actives
– la marche
– la nature
– le yoga
La clé de cette dimension réside dans la confiance en soi et en la vie. C’est une confiance ajustée qui n’est pas la confiance de l’ego narcissique qui veut avoir raison mais une confiance sereine en la vie, en les autres. La confiance est une vision positive de perspectives des possibles.
Vous regardez avec honnêteté ce qui agite votre action et comment vous êtes en lien avec les autres dimensions et surtout celle de la mission.
Le regard sur soi vous permet de voir si vous agissez par excès d’égotisme (la réussite, le succès, la compétition, avoir raison, être le meilleur) auquel cas vous prenez le risque d’un violent revers de médaille (les exemples sont nombreux de grands chefs d’entreprise dont l’aveuglement égotique a fait brutalement basculer leur vie (Carlos Ghosn, Jean-Marie Messier…)
Vous pouvez à l’inverse être sous l’influence d’injonctions héritées de votre passé, de votre éducation, de votre culture, de votre patrimoine familial… Comme un élastique qui empêche d’avancer, vous pouvez vous retrouver paralysé par des croyances, des culpabilités, toutes formes de pensées qui inhibent qui ne sont pas vous.
C’est ce regard introspectif que vous pouvez faire seul ou accompagné d’un mentor, d’un coach, d’un spécialiste… qui vous permet d’être centré, équilibré.
En quoi prendre soin de soi peut aider votre entreprise ?
La dimension de l’action est au centre de l’entreprise, et c’est le leader qui tient le volant de l’entreprise. Le leader se doit d’être centré, équilibré, en conscience de ses actions de l’impact de ses décisions. Être centré ne signifie pas être fermé sur soi, agir pour soi, ça c’est l’égo. Être centré c’est être ouvert, à l’écoute de soi en conscience de l’impact de ses actions.
Être assis dans une posture sereine de confiance autorise l’autre à s’exprimer, à se développer, à oser, à faire, à suivre, c’est modélisant, stimulant.
Plus vous prenez soin de vous, plus vous êtes conscient de votre impact sur les autres, sur votre environnement, et plus vous êtes en mesure d’agir, de partager, d’avancer avec le collectif de votre entreprise vers une réussite et une abondance nourrissante pour chacun.
Votre entreprise est le miroir de votre être.