Avez-vous le plus beau métier du monde ? La réponse réside dans l’analyse des facteurs qui déterminent la satisfaction retirée de votre travail, qui n’ont rien à voir avec votre titre ou votre place dans l’organigramme. Tout dépend si vous considérez votre travail comme un emploi à accomplir, une carrière à réussir ou une vocation à assouvir.
Avoir le plus beau métier du monde fait partie de votre imaginaire avec du soleil, un mer turquoise, une plage de sable fin et un air de paradis. Le meilleur job du monde ne veut pas dire obligatoirement que vous êtes le plus heureux au travail. Pour Amy Wrzesniewski, professeur de psychologie de Yale School of Management, le titre du travail est indépendant de la satisfaction que vous en retirez.
Un job à faire ou une carrière à réussir, ce n’est pas le top
Dans ses nombreuses études, Wrzesniewski examine les différents impacts du travail. Si vous le considérez comme un «emploi» vous êtes seulement intéressé par les avantages matériels que vous en retirez. C’est pour vous un moyen d’acquérir les ressources nécessaires pour vivre, ainsi que votre famille. Vos centres d’intérêt et vos ambitions majeures ne se retrouvent pas dans votre activité professionnelle quotidienne. Vous faites partie dans ce cas d’une majorité d’actifs qui en retirent un faible niveau de satisfaction.
Si vous considérez votre travail comme une «carrière», vous vous investissez dans un métier et vous concentrez sur l’amélioration de vos compétences et les perspectives d’une promotion. Votre satisfaction vient à ce moment-là de l’avancement que vous obtenez, du pouvoir que vous exercez et du prestige de la fonction dont vous vous drapez. C’est bien, mais ce n’est pas encore le top.
Peu importe votre position, c’est ce qu’il vous inspire qui compte
Vous avez le plus beau métier du monde si vous considérez votre travail comme une vocation, s’il n’est pas en priorité un moyen de gagner votre vie ni de faire carrière. Vous y trouvez une satisfaction personnelle, celui qui l’exerce comme une vocation connait nettement moins de jours d’absence que les autres.
Qu’il ait un simple emploi, une brillante carrière ou une noble vocation, le titre et la position n’ont aucune importance.
Dans la même profession, vous trouvez les 3 conceptions de son exercice ; un gardien d’hôpital peut vivre son métier comme une vocation, pendant que le chirurgien qui sauve des vies exerce son travail comme un travail. Ce gardien voit son job pourtant peu glamour comme “le meilleur du monde”, s’il lui inspire un sentiment positif, et éprouve en le faisant le sentiment de guérir aussi les malades à son niveau.
Votre métier résonne à l’unisson de vos valeurs
Celui qui assure l’entretien de l’hôpital jouit aussi d’une grande satisfaction de créer des espaces stériles qui favorisent la guérison des malades. Dans le même temps, le chirurgien, en posant plus de 500 stents dans l’année à des coronariens auxquels il sauve réellement la vie, éprouve la seule satisfaction d’une rémunération imposée dans les tranches les plus élevées de l’IRPP. L’intériorisation du travail accroît sa satisfaction, si vous visualisez la raison ou la déraison pour laquelle vous le faites, vous avez le plus beau métier du monde qui vous passionne, vous en oubliez le temps, ce que vous faites résonne à l’unisson de vos valeurs.
Le gardien d’hôpital est mû par la noble cause de soigner les autres, le chirurgien, habité par l’appât du gain.
Toutes ces interactions entre vos tâches quotidiennes, vos valeurs, vos forces conduisent naturellement à l’amélioration de votre engagement et par conséquent de votre réussite. Même dans la banlieue la moins sexy et la plus pluvieuse, vous pouvez exercer le plus beau métier du monde.