Moins d’1 français sur 2 travaille
La population active, pour l’Organisation internationale du travail (OIT) couvre les personnes de 16 et 67 ans ayant travaillé non bénévolement durant une semaine de référence. Celles ayant un emploi et ne l’exerçant pas, congé maternité, chômage… font aussi partie de la populationa active. En France, en 2013, sur 66 millions d’habitants, 66 % sont en âge de travailler (15-64 ans) soit 43 millions. Le taux d’activité étant d’environ 70 %, la population active effectivement occupée représente 30 millions de personnes. Donc le vrai chiffre de la population active est 30 millions soit 45 % des français. Le ministère du travail a publié les chiffres concernant les demandeurs d’emploi de catégorie A. Une augmentation de 0,8 % en France métropolitaine, contre 0,6 % en septembre. Toutes les catégories d’âge sont touchées, même les moins de 25 ans malgré les contrats aidés. On atteint 3 460 900 inscrits, auxquels pour avoir une vue exhaustive de la situation, on doit ajouter les catégories B et C (les personnes qui ont eu ne activité réduite) ce qui donne un total d’inscrits à Pôle emploi à ce jour de 5 457 400 avec les DOM.
Lire aussi Chômage : la proposition iconoclaste d’un patron de PME
Le remède de cheval Pisani-Ferry et Enderlein
Le rapport de deux économistes français et allemand cette semaine préconise l’assouplissement du marché de l’emploi français. MM. Pisani-Ferry et Enderlein veulent encourager les embauches en CDI, par des réponses urgences pour flexibiliser le marché du travail, relever la compétitivité-prix des entreprises et cibler mieux l’investissement public. La «flexisécurité effective » du marché implique la mise en œuvre d’accords offensifs de préservation de l’emploi. Pour faire repartir la compétitivité, après la baisse des cotisations sociales liée au CICE, il conviendrait de figer les salaires, les négociations salariales annuelles deviendraient triennales comme en Allemagne, et de réformer le SMIC qui rigidifie le marché. Bercy a refusé d’emblée avec 2 arguments : les négociations triennales dépendent des partenaires sociaux, et la réforme du SMIC n’est pas à l’ordre du jour. Pourtant les suggestions avancées pour flexibiliser le marché pourraient être prises en compte dans le projet de loi Croissance et activité présenté en Conseil des ministres en décembre. Il s’agirait d’introduire des d’accords offensifs de flexibilité du temps de travail et des rémunérations, aujourd’hui réservés aux entreprises “en grande difficulté”.