Pour lire ou relire l’article Vérités dérangeantes sur la gestion de votre carrière
Vos compétences métier ne sont que des moyens pour créer de la valeur, mais elles n’y suffisent pas à elles seules. Il faut avant tout être capable :
– d’identifier quelle valeur vos compétences peuvent vous permettre de créer dans un contexte particulier
– de construire et conduire le projet, c’est-à-dire les plans d’action qui vont permettre d’atteindre l’objectif de création de valeur, dans toutes ses dimensions. Y compris celles qui sont extérieures à votre spécialité professionnelle.
– et enfin avoir une réelle propension à vous positionner en force de proposition et à convaincre vos interlocuteurs de l’existence d’une opportunité de créer de la valeur. Et, de l’intérêt pour eux de donner suite à vos propositions en la matière. Voici donc maintenant les conséquences que l’on peut en tirer.
Les vrais facteurs
de la création de valeur
Autrement dit, bien plus que vos compétences métier, les deux facteurs clés de votre capacité à créer de la valeur sont :
– la proactivité, que l’on définit ici comme la propension à vous positionner en force de proposition, à identifier par vous-même des opportunités de créer de la valeur et à les transformer en projets (c’est une définition réductrice de la proactivité dont nous nous contenterons dans l’immédiat).
– et certaines compétences transverses bien spécifiques, qui vous permettront d’identifier systématiquement des opportunités de créer de la valeur et de construire les projets d’exploitation de ces opportunités, dans toutes leurs dimensions.
Il ressort de ce qui précède que l’empilage des compétences métier ne garantit ni n’accroît votre capacité à créer de la valeur. Je sais que cela peut être difficile à entendre car cela va à l’encontre de tout ce qu’on a pu vous dire par ailleurs. Pourtant, si vous avez un peu de recul et d’expérience, vous avez probablement déjà fait un ou plusieurs des constats suivants:
1 – Deux collaborateurs ayant exactement les mêmes qualifications peuvent créer des niveaux de valeur très différents dans un contexte donné.
2 – Un seul et même collaborateur, vous par exemple, peut créer des niveaux de valeur très différents dans des contextes différents.
3 – Et pour finir, si vous avez une conscience précise du but que vous voulez atteindre et une détermination suffisante pour y parvenir, le manque de compétences techniques n’est presque jamais un obstacle insurmontable.
C’est pour cette raison que je considère qu’il n’est pas très utile de faire des formations qualifiantes, tant qu’on n’a pas jeté son dévolu sur un potentiel de création de valeur. Et qu’on ne sait donc pas de quelles compétences on aura réellement besoin. Le concept d’employabilité dans son acception usuelle, n’a guère d’intérêt, dès lors qu’au lieu de raisonner en termes de compétences on s’attache à exploiter des occasions de créer de la valeur. Ce qui me semble beaucoup plus avantageux, comme je viens de m’employer à vous le démontrer.
Pourquoi apprendre
à créer de la valeur ?
Si vous ne savez pas identifier et exploiter des potentiels de création de valeur, de façon autonome, vous vous condamnez à dépendre entièrement de ceux qui le feront à votre place. C’est-à-dire, vos employeurs ou vos clients qui ont défini avant de vous rencontrer l’intérêt de vos compétences dans le cadre de leurs projets. C’est d’ailleurs pour cette seule raison qu’ils vous recruteront ou vous achèteront vos prestations. Et dans ce cas, ce sont eux qui seront les maîtres du jeu.
Vous ne serez rien de plus à leurs yeux qu’un moyen, probablement interchangeable, qu’ils achètent au prix le plus bas possible. Et pour lequel ils nt la considération qu’on a généralement pour un collaborateur ou un prestataire lambda.
Dans ce cas, ne vous faites aucune illusion, votre carrière professionnelle n’a que peu de chances d’être satisfaisante et/ou épanouissante. Vous serez condamné à vous positionner en candidat à des offres d’emplois (avec tous les inconvénients que cela présente et que vous connaissez probablement déjà). Ou à répondre à des consultations émanant de vos clients, sur lesquelles vous serez presque toujours mis en concurrence.
En revanche, si vous êtes capables d’identifier des opportunités inédites de créer de la valeur pour des employeurs ou pour des clients potentiels, de les convaincre de la réalité de ces potentiels et de leur faire des propositions crédibles en vue de les exploiter, vous aurez alors accès à ce que j’appelle le marché latent de l’emploi et de l’expertise.
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Le marché latent
de l’emploi et de l’expertise
Qu’est-ce que le marché latent ? Je précise qu’il n’a strictement rien à voir avec le marché caché. Il s’agit de toutes les opportunités de créer une valeur qui justifierait votre embauche ou l’achat de vos prestations par une entreprise, mais qui ne donnent pas lieu à des demandes (offres d’emplois ou consultations). Tout simplement parce que ces potentiels ne sont pas identifiés ou pas exploités (faute de temps ou de savoir comment s’y prendre) par les entreprises concernées. Et je vais sans doute vous surprendre mais sur 100 potentiels existants, seuls 20 à 25 donnent lieu à l’expression de besoins de compétences sous la forme d’offres d’emploi ou d’appels à propositions. Tous les autres potentiels, soit 75 à 80%, sont des potentiels latents. Je n’ai pas la possibilité de vous expliquer ici pourquoi il en est ainsi, mais vous pouvez le découvrir dans les ressources en ligne auxquelles vous pouvez accéder grâce au lien en fin d’article.
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Les clés de la maîtrise
de votre devenir professionnel
Imaginez maintenant que vous soyez capable d’identifier ces potentiels latents ou certains d’entre eux en tout cas, et de permettre aux entreprises concernées de les exploiter ? Dans ce cas :
– Vous auriez accès à un nombre quasi illimité d’opportunités de vous faire embaucher ou de vendre vos prestations.
– Vous pourriez choisir votre emploi ou vos missions. Et probablement les choisiriez-vous conforme à vos réelles ambitions et à vos souhaits.
– Vous pourriez choisir vos clients ou vos employeurs dans le type d’activité qui vous intéresse, sans avoir à attendre l’expression d’un besoin.
– Vous ne seriez en concurrence avec personne (puisqu’il n’y aurait pas eu d’offre d’emploi ou d’appel à propositions en amont).
– Vendant une création de valeur et non plus un profil, vos compétences métier, votre âge, votre niveau d’expérience ou vos diplômes deviendraient indifférents et ne seraient donc plus pris en considération par vos interlocuteurs.
Et enfin, vous seriez en bonne position pour revendiquer une rémunération en rapport avec la valeur (chiffrée) que vous proposez de créer (et non avec un quelconque prix du marché). C’est-à-dire, que vous les vendriez beaucoup plus cher que vous ne pourriez le faire en vous contentant de répondre à un besoin exprimé de compétences.
En bref, vous seriez alors maître de votre devenir professionnel. Voilà, je n’ai pas besoin de vous en dire plus. Vous avez tous les éléments pour juger de la crédibilité de mon propos et vous faire une opinion. Et si vous voulez plus d’informations sur ce dont je viens de vous parler, je vous invite à vous rendre sur la page : http://spgc-carriere.fr/carriere-professionnelle-dont-revez/