Mettre en place un processus soigné de OffBoarding
Le départ de l’entreprise peut être un moment éprouvant pour le collaborateur sur le plan émotionnel. Cela justifie la mise en place d’un processus soigné de OffBoarding, qui concerne aussi l’image reflétée en interne. Une culture d’entreprise se voit toujours renforcée ou diminuée par le départ ou l’arrivée d’un collaborateur et par la manière dont le manager gère ces situations. Enfin, au-delà des murs de l’entreprise, l’ancien salarié, si vous faites bien les choses, peut devenir un concurrent mais pas un ennemi, un prescripteur mais pas un détracteur qui fait du bad buzz.
Annoncer le départ de l’entreprise
La première étape d’un OffBoarding réussi correspond à l’annonce du départ. C’est au manager d’officialiser la nouvelle auprès des collaborateurs lors d’une réunion prévue à cet effet. Le manager doit expliquer les raisons et rassurer les autres membres de l’équipe sur leur sort, particulièrement dans le cadre de difficultés financières de l’entreprise et/ou d’un licenciement économique. Bref, la transparence couplée à un discours apaisant est la clé d’une bonne communication au sujet d’un départ.
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Communiquer efficace et transparent avec celui qui part
Évidemment, tout étant fait dans les règles, avant d’en parler aux autres membres de l’équipe, mieux prévenir le salarié concerné que son départ va devenir public, lui demander son avis et se concerter avec lui pour garantir une cohérence des infos … Validez aussi s’il ne préfère pas l’annoncer lui-même et dans ce cas le laisser faire. De votre côté, plutôt qu’organiser une réunion, mieux vaut expliquer la situation auprès de chaque collaborateur, en face à face, et expliquer le point de vue de l’entreprise tout en rassurant les troupes.
Lui consacrer du temps et éviter les blessures d’ego
Celle ou celui qui part doit clôturer ses missions et processus en cours, transmettre les informations essentielles de son poste, données, connaissances et compétences… à une tierce personne, dans un délai suffisamment long, concerté avec lui et ceux qui assureront la suite. Durant le processus, restez à l’écoute et ouvert, souciez-vous d’elle ou de lui pour qu’il ne se sente pas « poussé vers la sortie ». Les blessures d’ego et la peur de l’avenir font souvent ressortir des émotions négatives la plupart du temps injustifiées.
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Un dernier entretien pour récolter son retour d’expérience
En dehors de la procédure légale, prévoyez un entretien pour faire un bilan de son activité dans l’entreprise et obtenir un retour d’expérience de sa part, ce point est très important car celui qui part se sent généralement plus libre de s’exprimer et peut vous communiquer des infos précieuses sur l’équipe, la culture, le management que vous pratiquez et les missions de l’entreprise. En fait une vraie mine d’or pour vous et le service RH !
Réussir le dernier jour pour imprimer un bon souvenir
Pour le dernier jour dans les locaux, deux missions vous incombent en tant que manager. Bien sûr, veillez à ce que tous les documents relatifs à son départ (solde tout compte, attestation de travail…) lui soient transmis, et la seconde, sauf exception en cas de départ litigieux, le pot de départ indispensable pour soigner la culture d’entreprise. Prévoir l’événement suffisamment à l’avance pour que tous les collaborateurs soient disponibles, car c’est l’occasion de le remercier publiquement pour son apport à l’entreprise, de dire au revoir, et de partager un moment avant de se séparer. Faire les choses bien, pour celui qui part et pour ceux qui restent, laisser un bon souvenir qui contribue à impacter la culture et la marque employeur.
Enfin, rester en contact avec un ancien salarié est facile avec les réseaux sociaux, il vous suffit de rédiger une recommandation sur LinkedIn, tout ancien collaborateur fait partie de votre réseau. En bref, un départ, quelle qu’en soit la raison, est un événement à traiter avec autant d’attentions et de précautions que l’intégration d’un nouveau, d’autant plus que le fait de réintégrer une entreprise dans laquelle on a travaillé arrive plus souvent qu’on ne le pense, sous différents formes, salarié à nouveau, consultant, fournisseur ou client.