Si vous envisagez de partir à l’étranger, mieux vaut choisir le pays en fonction de sa qualité de vie, de vos sensibilités et de la fiscalité ! Pour vous aider à faire le bon choix, le cabinet Bradley Hackford vous propose le top des pays d’Europe où vous payerez le moins d’impôts.
À Malte : du soleil et des jeux
Malte attire pour ses embauches en hausse dans le tourisme et les jeux en ligne, mais aussi pour sa fiscalité nulle concernant les revenus étrangers non rapatriés. Intéressant donc si vous disposez de rentrées d’argent parallèles à votre salaire maltais, avec un bémol au niveau du salaire moyen, globalement inférieur à celui pratiqué en France (toutefois, la vie reste moins chère). A savoir absolument avant de partir : l’avortement est encore illégal à Malte.
Malgré le Brexit, l’Angleterre attire les Français
Les avantages fiscaux en Angleterre devraient perdurer avec le Brexit. Le pays jouit d’un impôt sur le revenu à 0 % pendant 7 ans sur les revenus de source non locale (il faut avoir le statut de « non-dom », c’est-à-dire être né de père non britannique et résider sur le sol anglais depuis moins de 15 ans). Comme à Malte, l’expatriation est avantageuse fiscalement si vous jouissez des revenus parallèles à votre salaire anglais. Par ailleurs, vous tisserez facilement des liens avec les nombreux ressortissants français déjà présents sur le territoire.
Andorre pour travailler dans le secteur bancaire
Avec seulement 10 % d’impôt sur le revenu, Andorre vous ravira sur le plan fiscal. Mais évidemment, vivre à Andorre nécessite d’aimer les hauteurs, la principauté se situant à un peu plus de 1000 mètres d’altitude dans les Pyrénées. Vous devez en outre dénicher un job attrayant, dans le tourisme ou dans le secteur bancaire essentiellement, dans une économie qui se porte bien et se développe. Le pays encourage d’ailleurs les étrangers à venir s’y installer pour créer leur entreprise dans le but de diversifier les secteurs d’activité.
Le forfait fiscal suisse
La Suisse offre des avantages fiscaux pour les particuliers, notamment le fameux forfait fiscal (uniquement dans certains cantons). Il s‘agit d’un impôt calculé sur la dépense et non sur le revenu, l’assiette comprenant le montant du bien possédé ou loué en Suisse ou encore le budget relatif au train de vie. Une assiette forfaitaire de dépenses peut être appliquée pour les « petits » contribuables. L’impôt sur la dépense ainsi calculé est comparé au montant d’impôt ordinaire, calculé sur les ressources du contribuable et l’administration retient la somme la plus élevée des deux. Bon point : les Suisses parlent le français aussi bien que l’anglais ! Bon et mauvais point : les salaires suisses sont élevés, mais la vie y est très chère. L’opportunité d’habiter en France et de travailler en Suisse avec le statut de frontalier est à étudier.
La surprise bulgare
La Bulgarie intégrée à l’UE est facilement accessible, accueillante et dynamique. Elle pratique un taux d’impôt sur le revenu de 10 % pour les personnes physiques, avec un coût de la vie très faible et un immobilier abordable. La croissance de 4 % l’an passé s’appuie sur un secteur tertiaire qui représente quasiment deux tiers de la valeur ajoutée du pays. Vous trouverez du travail dans l’équipement électrique, la mécanique, la construction, la réhabilitation de logements ; le commerce en BtoC et ses filières se portent bien pour les produits pharmaceutiques, l’alimentaire et les produits de la maison. Un bémol tout de même : si la Bulgarie enregistre de belles performances économiques, certaines de ses régions font encore partie des zones les plus pauvres d’Europe.
La Belgique et le Luxembourg pour les détenteurs d’action
Si la Belgique attire tant de stars françaises, c’est n’est pas pour rien ! Le pays n’a pas d’impôt sur les plus-values, rendant intéressante la cession d’actions. Les propriétaires de sociétés et boursicoteurs y trouveront leur compte, d’autant que l’immobilier est abordable. Dans le même esprit, le Luxembourg offre de beaux avantages fiscaux avec un impôt forfaitaire de 10 % sur les revenus de placement. Sous conditions, les plus-values de cession ne sont pas imposées, mais l’immobilier s’avère plus cher qu’en Belgique.
Mauvais point pour le Portugal
Le cabinet Bradley Hackford a sorti le Portugal de son top à cause de la lenteur des formalités administratives. Le pays propose pourtant une fiscalité avantageuse pour les personnes possédant le statut de « résident fiscal non habituel ». L’impôt est égal à 20 % des revenus locaux couplés à l’absence d’imposition pour les revenus ou les pensions issus de l’étranger (d’où l’intérêt porté par les retraités français). Le Portugal est un pays où il fait bon vivre dans un contexte où règne une certaine francophonie… À condition de passer la barrière des formalités !
Enfin, pour les hautes tranches d’imposition en France, notez que l’Italie affiche elle aussi un taux d’imposition élevé pour les particuliers (40 %), mais elle permet de déduire le montant des loyers acquittés au cours de l’année. L’occasion de se faire plaisir en vivant dans une belle villa des Pouilles ou encore sur les bords du lac de Côme.
Bien sûr, votre souhait d’expatriation doit être analysé en profondeur, idéalement avec l’aide d’un expert-comptable ou d’un fiscaliste connaissant les règles dans le pays envisagé,. Vous devrez entre autres confronter vos entrées d’argent au coût de la vie, analyser la fiscalité, le taux des cotisations et le niveau de couverture sociale. De manière générale, qui dit peu de charges dit peu de protection ; qui dit peu d’impôt dit peu d’infrastructures publiques.
Les critères du cabinet Bradley Hackford
Depuis plusieurs années, ce sont quasiment les mêmes pays qui se partagent le top de la fiscalité des particuliers la plus avantageuse en Europe, d’après les données du cabinet britannique Bradley Hackford. L’analyse repose sur le taux d’impôt du pays étudié, sa sécurité juridique, sa qualité de vie, sa situation géographique, son programme d’investissement économique mis en place par le gouvernement.