Vous souhaitez avoir un bon équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle. Mais vous commettez de nombreuses erreurs qui vous empêchent d’atteindre ce but. Voici 3 réflexes à éviter.
Une grande majorité d’entre nous déclare manquer de temps, en premier lieu les cadres et les dirigeants ainsi que les parents de jeunes enfants. Pourtant, vous n’avez jamais eu autant de temps libre qu’aujourd’hui, car vous consacrez de moins en moins de temps au travail, au sommeil et aux repas. En outre, le progrès technique vous aide à gagner en productivité : les transports n’ont jamais été aussi rapides et vous pouvez communiquer de manière instantanée de partout avec tout le monde. Une des explications de ce paradoxe est que nos envies ont crû plus vite que ce gain de temps.
Comment avoir un meilleur équilibre de vie ? En m’appuyant sur la recherche scientifique et de nombreux entretiens, en particulier avec des dirigeants d’entreprise, j’ai observé une trentaine d’erreurs dont nous devrions nous débarrasser. Au premier rang desquelles se trouvent les 3 réflexes suivants.
Réflexe n°1 : Sacrifier votre sommeil
Pour disposer de plus de temps, votre premier réflexe est souvent de rogner votre temps de sommeil. Les adultes dorment en moyenne 6 heures 42 par jour de semaine, soit moins que les 7 heures minimales recommandées pour une bonne récupération. Un cercle vicieux se met en place : vous dormez moins, donc vous êtes plus fatigué, donc vous êtes moins efficient, donc vous avez moins de temps libre, donc je vous réduisez votre temps de sommeil, etc.
On aurait tort de faire du sommeil un concurrent de notre équilibre de vie ; il en est plutôt un allié. Ses bienfaits ne sont plus à démontrer et le sommeil différé (l’idée qu’une grasse matinée permettrait de réduire notre dette de sommeil est un mythe).
Vous devriez donc élever en première priorité la qualité de votre sommeil et vous donner les moyens de faire de courtes siestes.
Réflexe n°2 : Reléguer votre vie de couple au second plan
Un deuxième réflexe est de reléguer sa vie conjugale au second plan. On retrouve son conjoint une fois que toute la to-do liste est rayée, c’est-à-dire une fois qu’on est totalement épuisé, si bien que le couple manque de moments de qualité.
C’est dommage car des études montrent qu’on se sent de meilleure humeur quand on a raconté à son conjoint les moments clés de notre journée, tout comme on se sent de meilleure humeur quand son conjoint fait de même.
De plus, on ne compte plus le nombre de travaux scientifiques qui vantent les effets positifs de la sexualité sur la santé, la joie et la longévité. Ne serait-ce que donner ou recevoir des hugs rend heureux. Sans ces moments de qualité, le couple est fragilisé. Et l’équilibre de vie est souvent encore plus difficile à trouver pour des parents divorcés.
Réflexe n°3 : Rogner le temps pour soi
Apprenez à jongler entre vie pro et votre vie perso/ La troisième dimension qui passe souvent à l’as est le temps pour soi. Vous ne prenez plus le temps de manger, de vous soigner, de vous reposer, etc. Vous réduisez les « temps morts » de votre journée tels que les petites rêveries ; vous culpabilisez d’être « inactif ». Vous éliminez les petits rituels pourtant si bénéfiques comme relire votre journée ou lire un quart d’heure avant de se coucher. Bref, vous niez le besoin de vous ressourcer et passez à côté du bonheur des petits plaisirs du quotidien.
Il y a plein de façons d’améliorer votre équilibre de vie (mieux vous organiser, vous ressourcer au lieu de se divertir, penser plus en termes d’énergie que de temps, vous faire aider, acheter du temps…).
La première chose à faire pour prendre votre vie en main est de chasser ces régulations réflexes qui se révèlent être des spirales infernales.
Il est bien entendu impossible de tout faire. Je préconise donc de remplacer ces réflexes par des sacrifices. Lors de mes conférences, les participants jugent souvent que ce mot est fort, mais je l’emploie à dessein. Car un sacrifice consiste à renoncer stratégiquement un élément en vue d’un tout jugé plus important. Aux échecs, on peut sacrifier un pion pour manger un pion de l’adversaire d’une valeur plus élevée.
Contrairement au réflexe, le sacrifice relève d’un choix conscient, délibéré ; et il produit des conséquences positives. Il est préférable de choisir ce dont on se prive plutôt que de se laisser priver de certaines choses.
Chacun de ces mauvais réflexes méritait d’être approfondi et relié à une série de conseils pratiques. Mais on ne peut pas en dire autant dans un article que dans un livre !
Si cet article vous a intéressés, je vous laisse découvrir 30 autres erreurs, des dizaines de conseils et plein d’autres choses encore dans mon livre qui vient de sortir : Apprenez à jongler entre vie pro et vie perso (De Boeck, 2020).