Poussées par la mise en place soudaine du télétravail, les entreprises ont dû revoir leur façon de travailler et de collaborer. Elles ont très vite réalisé que le fonctionnement en silos ne ferait pas bon ménage avec le travail à distance et ont dû entreprendre une démarche collective permettant de réinventer les interactions au sein des équipes.
Cette tendance de fond se pérennise et à l’heure où le redémarrage de l’activité pour 2021 reste très incertain, c’est un levier sur lequel la direction financière doit s’appuyer au maximum. En effet, alors que la maîtrise de la trajectoire financière de l’entreprise est plus essentielle que jamais, les équipes du contrôleur de gestion ont un rôle central à jouer dans ce retour à la normale. Pourtant, leur mission est souvent mal comprise et parfois source de méfiance.
C’est bien en renforçant leur collaboration avec les directions opérationnelles et leurs managers, et en affirmant leur rôle de business partner, qu’elles trouveront les moyens de changer cette situation.
En effet, les échanges réguliers entre le contrôleur de gestion et les autres directions devraient les rapprocher, mais ces sollicitations multiples émanant de la finance sont souvent perçues comme une perte de temps et une forme d’inquisition. La capacité des contrôleurs de gestion à catalyser la performance de chaque manager est alors altérée.
Établir une relation « gagnant-gagnant »
Pourtant, les informations que récolte et analyse le contrôleur de gestion sont l’opportunité de remonter les problématiques opérationnelles à la direction financière et à la direction générale ; le contrôleur de gestion doit se faire porte-parole des directions opérationnelles.
Que ce soit pour aider les ressources humaines à mieux piloter la masse salariale, ou pour fiabiliser les prévisions de la direction commerciale qui engageront les investissements à venir, le contrôleur de gestion doit être compris comme un allié. Pour cela, il doit construire avec ses contributeurs une relation gagnant-gagnant où la remontée d’information n’est plus un mal nécessaire mais un processus naturel.
Améliorer partage d’informations et collaboration entre le contrôleur de gestion et les managers opérationnels
La problématique première du contrôleur de gestion est de devoir recueillir des informations dans les différents services de l’entreprise, et dans des délais de plus en plus courts. Rassembler et faire remonter les informations demande du temps au contrôleur de gestion comme aux managers opérationnels, déjà pris par leurs tâches quotidiennes.
En automatisant les remontées d’informations aux managers opérationnels pour que ces derniers n’aient plus qu’à les valider, et en limitant les échanges de fichiers Excel, le contrôleur de gestion fait gagner un temps précieux et améliore alors leur perception de son rôle de business partner.
Avec une solution unique de reporting et de remontées des budgets et prévisions, l’entreprise gagne doublement en se tournant vers des outils qui aident le contrôleur de gestion dans son quotidien mais qui sont également créateurs de valeur pour ses collaborateurs. Il transforme alors la relation de défiance initiale en échanges fructueux pour améliorer les performances opérationnelles. Une collaboration devenue fluide, qui tient compte des contraintes et problématiques de chaque métier, facilite l’élaboration d’un budget en adéquation avec les besoins des managers, et son suivi.
Et cette relation de confiance nouvelle permettra également une meilleure acceptation du budget par les managers désormais mieux impliqués dans son élaboration, et limitera la constitution de matelas budgétaires ou la rétention d’informations.
Pour survivre à toute crise qui prend de l’ampleur, il est essentiel de se rappeler que la relation entre le contrôleur de gestion et le manager doit être mutuellement bénéfique, et qu’il faut créer les conditions pour qu’elle puisse devenir de plus en plus fluide. On ne gagne jamais seul, et encore moins dans un contexte d’incertitude comme la crise sanitaire que nous traversons. Le contrôleur de gestion, lui aussi, a vu ses pratiques changer durant cette crise et ce métier connaîtra encore de nouvelles mutations dans les années à venir.
