Si l’open source accélère la mise sur le marché des logiciels, elle ne supprime pas les problèmes de sécurité. En capitalisant sur la communauté et sur des plateformes qui font de la sécurisation du code une priorité, il est possible d’identifier les vulnérabilités de manière proactive et d’automatiser leur correction à l’échelle de toute l’organisation, favorisant ainsi la productivité et la capacité d’innovation des développeurs.
Sécuriser le code : une responsabilité collective
99 % des projets de logiciels utilisent désormais des logiciels libres. Néanmoins, au cours des cinq dernières années, le nombre de vulnérabilités détectées dans les logiciels open source a augmenté de 71 %. En réalité, une grande partie de ces failles de sécurité sont causées par des erreurs humaines. C’est la raison pour laquelle la notion d’automatisation et l’approche “developer first” promues par certaines plateformes open source sont si importantes. Aucune entreprise n’étant capable de sécuriser seule le code mondial, une approche collective est indispensable. Celle-ci doit être basée sur l’expertise de la communauté des développeurs mais aussi sur les technologies des partenaires. Ainsi, les vulnérabilités sont mieux couvertes et les développeurs bénéficient de la possibilité d’intégrer et d’automatiser des outils de sécurité parmi les plus avancés – au sein même de leur flux de travail. Ils peuvent ainsi rationaliser la production et libérer leur créativité pour faire de l’open source un moteur d’innovation.
Sécuriser le code tout au long du cycle de développement
Pour aider à sécuriser le code, les principales plateformes open source du marché ont fait de la sécurité leur priorité numéro un. Elles fournissent des outils et des ressources, ainsi que des incitations qui permettent de financer des milliers d’heures de recherche. Cette stratégie proactive leur permet de recevoir des millions d’alertes de sécurité de la part des développeurs, des responsables de la maintenance et des chercheurs en sécurité de la communauté. Elles aident également ces derniers à appliquer les meilleures pratiques et à sécuriser leurs logiciels dès le départ. Cette approche renforce l’infrastructure de sécurité globale dans l’écosystème du logiciel open source et se traduit par un code plus robuste pour tous.
Adopter une approche “developer first”
C’est au nom de cette même responsabilité collective en matière de sécurité que les développeurs de logiciels open source s’appuient sur une technologie d’analyse automatique du code pour découvrir et corriger les vulnérabilités, au début du cycle de développement des logiciels, avant même que le code n’entre en production. L’intégration efficace de la sécurité dans la structure de l’entreprise – et pas seulement dans les flux de travail – nécessite un changement d’organisation et un changement de mentalité. Les développeurs de logiciels sont 500 fois plus nombreux que les professionnels de la sécurité, ce qui peut expliquer qu’une méfiance surgisse lorsque les deux univers se confrontent. Mais la création d’une culture de collaboration étroite peut améliorer considérablement la vitesse et la fiabilité du développement de logiciels. Les plateformes de développement open source évoluent également pour soutenir cette approche collaborative de construction d’un code sécurisé. De l’automatisation de la détection et de la correction au suivi des vulnérabilités de sécurité émergentes, ces plateformes aident à identifier les menaces et facilitent la prévention proactive.
Code sécurisé : des entreprises qui se tournent vers l’open source
Générer un code sécurisé de pointe demande beaucoup de temps, d’efforts et d’expérience. En s’appuyant sur l’open source, les entreprises peuvent réduire le montant des investissements nécessaires pour créer des produits compétitifs et sécurisés. Par exemple, la Société Générale voulait créer de nouveaux services en ligne innovants, tout en respectant les normes de sécurité requises pour le traitement des données sensibles. Grâce aux outils offerts par une plateforme open source de premier plan, la banque internationale a pu automatiser les flux de travail. Elle a triplé ses versions, réduit de plus de moitié le temps de développement et amélioré la fidélisation de ses employés.
Pour sa part, Decathlon a récemment fait migrer son développement logiciel d’un cloud d’entreprise vers une plateforme open source leader, afin de s’assurer d’un développement logiciel de qualité et capitaliser sur l’open source. Grâce à un identifiant unique ainsi qu’à des outils qui vérifient et mettent à jour automatiquement les dépôts douteux ou dépassés et s’appuient sur des applications partenaires dédiées, le code source est sécurisé, tout en étant partagé dans toute l’organisation pour faciliter la collaboration et l’innovation.
Un monde plus sûr pour tous
Pour que la sécurité devienne réellement partie intégrante du développement logiciel, elle doit être intégrée au cœur des activités quotidiennes. Le code open source est à la base de pratiquement tous les projets logiciels dans le monde. Sa nature collaborative est sa plus grande force, y compris en matière de sécurité. En fait, une sécurité à la pointe de la technologie est une responsabilité collective – en même temps qu’un effort – qui doit être intégrée dans le processus de développement, de manière à mettre sur le marché des logiciels fiables, plus rapidement. Les entreprises doivent donc non seulement encourager les pratiques de sécurité tout au long du cycle de développement, mais aussi investir dans la communauté des logiciels open source au sens large. Elles contribueront ainsi à créer un monde numérique plus sûr et qui profite à tous.
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