Une augmentation de votre salaire net
Il veut diminuer l’écart entre le montant brut et le montant net de votre feuille de paie. La solution qu’il retient supprime vos cotisations chômage et maladie de salarié soit 3,15 points et les compenser par une augmentation de la CSG soit 1,7 points sur tous les revenus, mis à part les retraites modestes et les indemnités chômage. Vos cotisations salariales assurance maladie correspondent à 0,75% du brut, celles pour l’assurance chômage à 2,4%, leur suppression génère une augmentation de 3,15% du brut, mais « dans le même temps », Emmanuel Macron vous fait payer plus de CSG aujourd’hui calculée sur 98,25% du salaire brut, son augmentation de 1,7 point la ferait monter de 1,67%, ce qui donnerait un gain final sur votre salaire de 1,48%. Cela équivaut pour un cadre rémunéré 3.000 euros brut par mois à un bonus de 533 euros sur 1 an et pour 5000 euros mensuel à 888 euros sur une année. Si vous faites partie des gros salaires, l’avantage diminue puisque les cotisations chômage sont retenues seulement jusqu’à 4 fois le plafond de la Sécurité sociale (12.872 euros par mois en 2016), par ailleurs la CSG est retenue sur 100% du salaire au-delà de ce plafond. En fait à partir de 12.872 euros mensuel le bénéfice de la mesure se réduit jusqu’à même devenir une perte au-delà d’un certain niveau.
La suppression du RSI
Emmanuel Macron veut supprimer le Régime Spécial des Indépendants (RSI) et l’intégrer au régime général de la Sécurité sociale, tout en préservant exonérations et réductions de cotisations déjà en vigueur. Si vous êtes salarié et envisagez de quitter ce statut, vous pourriez cotiser davantage pour obtenir la même couverture que celle de salarié. Cela s’appliquerait aussi si vous êtes contraint de devenir indépendant par ce que vous ne retrouvez pas un contrat salarié.
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Vos RTT par des accords de branche et des référendums
Emmanuel Macron ne toucherait pas a priori la durée légale du travail de 35 heures. Néanmoins, à partir de ce cadre général il renverrait à la branche le soin de négocier un « accord majoritaire » ou à l’entreprise par un référendum d’apporter les assouplissements adaptés et acceptés. Dans ces entreprises, les RTT des cadres au forfait jour diminueraient ou augmenteraient.
L’âge de votre départ en retraite à la carte
Avec le finaliste bientôt quadragénaire, l’âge légal du départ en retraite resterait à 62 ans pendant son quinquennat. Il projette de faire une réforme avant la fin de sa présidence en instaurant progressivement des cotisations par point qui donneraient les mêmes droits par euro cotisé quelle que soit la période de versement ou votre statut. Vos droits seraient calculés à partir du 1er euro cotisé et non sur les 25 années de référence ou les 6 derniers mois. Il préserve le système par répartition actuellement en vigueur – l’actif finance le retraité – et envisage la fusion des 37 régimes. Ces projets sont diversement appréciés : a priori, si vous vous trouvez aujourd’hui dans un régime spécial vous seriez perdant, si votre rémunération se compose d’un fixe modeste avec des bonus, vous seriez gagnant. Le système de Macron vous serait bénéfique si vous avez eu carrière accidentée – c’est de plus en plus fréquent – et vous seriez moins pénalisé si vous changez de statut tout au long de votre cursus professionnel, car vous ne perdriez plus de droits comme aujourd’hui. Vous pourrez choisir l’âge de votre départ en retraite en fonction de la pension que vous souhaitez toucher.
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L’assurance-chômage élargie au non salarié et au démissionnaire
Garantir une sécurité professionnelle à tous sans distinction de statut. L’assurance-chômage universelle vous protégerait aussi si vous êtes artisan, commerçant indépendant, entrepreneur, profession libérale ou agriculteur. Ce système peut être intéressant si vous envisagez de quitter votre entreprise pour devenir indépendant ou entrepreneur. Si vous démissionnez, vous aurez droit à des indemnités chômage une fois tous les cinq ans, ce qui éviterait pour changer d’activité ou lancer votre entreprise de passer par une rupture conventionnelle, avec l’objectif d’inciter votre entreprise à investir pour mieux vous fidéliser. Une fois au chômage, si vous refusez deux propositions d’emplois « décents » (pas de baisse de salaire supérieure à 20 %), les allocations chômage seraient suspendues.
La formation en priorité pour le chômeur et le moins qualifié
Le système de formation professionnelle serait complètement réformé, et orienté en priorité vers ceux qui en ont le plus besoin, le chômeur et le moins qualifié. Normalement si votre job de cadre est menacé de disparaître vous bénéficierez en priorité de formations.