L’auto-entrepreneur souffre d’une image négative. Considéré comme un régime « de dépannage », « de bricolage », il est courant d’entendre que l’auto-entreprise n’est pas une « véritable » entreprise. Pourtant, plus d’un million de professionnels exercent une activité sous ce régime en 2017, dont plus de la moitié à titre principal (données issues de la plateforme Evoportail). Non, l’auto-entreprise n’est pas une fausse entreprise, ni une entreprise au rabais ! 3 idées reçues sur l’auto-entrepreneur et la micro-entreprise.
L’auto-entrepreneur se bricole un complément de revenu
Il est vrai que les situations sont variées et que l’auto-entreprise est freinée par son plafond de chiffre d’affaires annuel, au-delà duquel il est obligatoire d’évoluer vers un autre régime d’imposition.
Néanmoins, selon les données de la plateforme Evoportail, sur 1.1 million d’auto-entrepreneurs en France, 664 000 sont « économiquement actifs » et 594 000 exercent leur activité d’indépendant à titre principal (soit 54 % des auto-entrepreneurs). 475 000 ne déclarent pas de chiffre d’affaires.
La majorité des auto-entrepreneurs ont donc réussi à créer leur propre emploi et vivent pleinement de leur activité.
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L’auto-entrepreneur n’est pas une véritable entreprise
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initié dans un souci de simplification des démarches liées à la création d’entreprise (obligations administratives et comptables allégées, franchise en base de TVA, modalités de calcul des cotisations sociales simplifiées). Pourtant, ces atouts ne l’exemptent pas des risques et des obligations classiques d’une entreprise !
L’auto-entrepreneur est juridiquement une entreprise individuelle, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés ou au Répertoire des Métiers comme toute entreprise. Il émet des factures en toute légalité, paie ses impôts et ses charges sociales, peut subir un contrôle fiscal, et endosse la responsabilité de ses actes financiers ou des erreurs commises auprès de ses clients (il souscrit d’ailleurs une assurance responsabilité civile professionnelle pour se protéger).
La gestion de sa trésorerie, les problématiques de prospection, de communication, les clients mauvais-payeurs… Ses challenges sont les mêmes que ceux d’une « vraie » entreprise. Certains auto-entrepreneurs embauchent même des stagiaires, avec toute la responsabilité qu’impliquent le paiement et la formation d’une personne.
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L’auto-entrepreneur travaille seul et ce n’est pas sérieux
De nombreuses sociétés à associé unique ne comptent qu’une seule personne dans leur structure, en clair le fondateur/dirigeant de l’entreprise, avec souvent un capital social très faible en parallèle. Pourquoi alors l’auto-entrepreneur serait moins crédible qu’une société à associé unique par exemple ? Pourquoi l’auto-entrepreneur devrait, sous couvert de créer une image de « vraie » entreprise, évoluer sous le statut juridique de société alors même que ce dernier ne correspondrait pas à son modèle économique ?
Rappelons que le choix du statut juridique (entreprise individuelle ou société) puis du régime d’imposition (auto-entreprise, régime du réel à l’impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) sont des paramètres dépendant de l’organisation de l’entreprise (et non de son degré de crédibilité !) : ses charges d’exploitation, ses investissements et son risque financier, voire la situation maritale du fondateur de l’activité. Qui plus est, l’auto-entreprise n’est pas figée et peut parfaitement évoluer vers une structure juridique différente selon son degré de croissance.
Enfin, les activités du transport, du design, de la santé, des arts et spectacles, mais aussi les secteurs du juridique, du Web et du commerce de détail sont les plus fournis en auto-entrepreneurs… De vrais secteurs pour de vraies prestations fournies, qui plus est de qualité !
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Pourquoi se lancer en tant qu’entrepreneur ?
L’esprit entrepreneurial vous a traversé l’esprit, mais vous ne savez pas si c’est la voie qui vous convient ? Eh bien, vous n’êtes pas seul. Ce n’est pas toujours une décision facile, et certainement pas une décision légère.
Créer une nouvelle entreprise demande beaucoup de dévouement et de travail, mais cela peut être extrêmement gratifiant – et vous pouvez tout simplement vous amuser comme un fou.
L’incertitude, la passion, la communauté, le lien et la victoire sont autant de raisons pour lesquelles la plupart des entrepreneurs font ce qu’ils font.
Il est assez surprenant de constater que la question “Pourquoi voulez-vous créer cette entreprise ?”, parmi les cinq premières catégories, n’est pas celle de “gagner de l’argent”. Selon le panel d’étude sur la dynamique entrepreneuriale, seuls 20 % des entrepreneurs ont déclaré avoir créé une entreprise pour gagner de l’argent. Ils ont plutôt cité d’autres raisons non monétaires, telles que “être mon propre patron” ou “je veux gérer mon propre temps”.
Les principales raisons peuvent être :
- Atteindre une position plus élevée pour moi-même dans la société
- Pour obtenir une plus grande flexibilité dans ma vie personnelle et familiale
- Être innovant et à la pointe des nouvelles technologies
- Poursuivre une tradition familiale
- Être respecté par mes amis
- Avoir une grande liberté pour adapter ma propre approche du travail
AUjourd’hui, l’aspect administratif est devenu très simple pour les auto entrepreneurs. Il existe de très nombreux outils pour gérer les devis et factures par exemple et ainsi facilement facturer en auto entrepreneur !
Alors lancez-vous !