Alain Dumenil est une personnalité publique et un homme d’affaires français qui figure sur la liste des fortunes de France depuis l’année 2013 durant lequel il trôna à la 465e place. Sa particularité ? Un parcours hors des sentiers battus qui lui vaut une belle success story dans le monde des affaires.
Il faut en effet savoir que ce businessman a de nombreuses casquettes : il est aussi banquier, auteur et mécène. Il œuvre dans de nombreux domaines : luxe, immobilier, aéronautique, etc., et il est aujourd’hui président et actionnaire principal d’Acanthe Développement, une société immobilière de portefeuille.
Quelle est la particularité du parcours de cet entrepreneur qualifié de touche-à-tout ? Découvrez ci-après le portrait d’Alain Dumenil, actuel dirigeant de la société Acanthe.
Les débuts d’Alain Dumenil dans le monde des affaires
Alain Dumenil se fait connaître dans le monde des affaires en 1975, lorsqu’il termine ses études à HEC et succède à son père à la tête de l’entreprise de courtage bancaire familiale : la banque Dumenil-Leblé.
L’homme avait alors 26 ans et justifiait déjà d’un certain intérêt pour la finance. Cela se découvre par exemple par sa décision de se faire assister par l’un des professionnels renommés de ce domaine, à savoir Jacques Letertre, à partir de 1985. Cet expert était alors employé à la direction du Trésor à cette époque et permettra à l’entreprise de Dumenil de multiplier son chiffre d’affaires par 50. C’est également sous sa direction que la banque réalise de nombreux investissements fructueux, manquant de peu la prise de contrôle de l’une des plus grosses sociétés de l’époque : le Groupe Rivaud.
Les décisions prises par son directeur permettront ensuite à l’entreprise d’entrer en bourse. Alain Dumenil décidera entre autres choses de revendre toutes ses parts à la Holding Cerus et se préservera ainsi des conséquences désastreuses du Krach boursier de 1987 qui fera des ravages sur le marché. Les événements pousseront d’ailleurs Holding Cerus à fermer définitivement la banque en 1988. Il s’agit de l’une des décisions qui ont contribué à asseoir la notoriété de l’Alain Duménil dans le secteur qui le surnomme déjà à l’époque « le pourfendeur de l’establishment des affaires ».
L’entrée dans le secteur de l’immobilier
Le sens des affaires d’Alain Duménil le poussera à se lancer dans le secteur de l’immobilier en 1991, l’année durant laquelle il créée la société Acanthe Développement.
Le businessman a quitté le monde de la finance en pleine crise et décidé de multiplier les investissements dans un secteur en meilleure santé. Et de fait, il acquiert des bureaux, des immeubles, des commerces, des résidences hôtelières et bien sûr des logements.
L’année 1995 signa encore une fois la consécration pour l’homme d’affaires qui se réoriente dans le domaine de l’immobilier haut de gamme notamment avec des immeubles de bureaux à Paris. Le projet est un véritable succès pour l’entrepreneur. Il fait entrer en bourse sa société qui est alors connue sous la nouvelle dénomination de NYSE Euronex, dans le courant des années 2000. En 2018, son groupe sera le détenteur d’un patrimoine immobilier qui pèse plus de 146 millions d’euros.
Le luxe : un autre secteur conquis par Alain Dumenil
En parallèle de ces investissements dans l’immobilier, le multi-entrepreneur français se lance dans le secteur du luxe.
Il commence pour cela par créer le groupe Alliance Designers durant l’année 2002. S’il avoue volontiers s’être lancé dans la mode par « opportunisme », Alain Dumenil a toutefois un projet solide en tête lorsqu’il prend cette décision. Il avait décidé de bâtir un groupe de luxe, dans le dessein, non pas de concurrencer les géants du secteur, mais de mettre en place un groupe « intermédiaire », estimant que le marché ne dispose pas encore de groupe de cette taille, comme tel est le cas dans les autres industries. L’homme d’affaires affirme effectivement que le secteur du luxe n’est composé d’un côté que de « grosses pointures » et de l’autre uniquement de petites entreprises.
Il estime alors que le meilleur moyen pour lui de s’y faire une place est de se démarquer en utilisant les licences, en créant et en se positionnant différemment. Il s’attaque alors à un segment du marché assez peu concurrentiel, à savoir celui de la femme de 40-50 ans, que les grands groupes de luxe tels que Dior délaissent habituellement.
Alain Dumenil amorce sa conquête grâce à des marques renommées comme Jean-Louis Scherrer ou encore Féraud. Il vise aussi pour ce faire le marché américain, mais surtout celui du Japon qui est aussi très friand de luxe.
Avec Alliance Designers, l’entrepreneur s’illustre entre autres dans le secteur par le rachat de la marque de chaussure de luxe René Mancini, en 2006. Il rachète aussi la compagnie Luxury Group qui sera à l’origine de marques de luxe connues, ainsi que le joaillier parisien Poiray qui avait déposé bilan depuis le mois de juin 2004. En 2005, Alliance Designers totalise 500 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 750 millions d’euros.
Les activités du groupe seront florissantes jusqu’en 2010, date à laquelle il sera fermé définitivement. De nombreuses marques détenues par le groupe seront revendues à l’occasion, tandis que d’autres deviendront indépendantes. L’homme d’affaires conserve une partie du capital sur ces dernières, comme cela est le cas par exemple avec Smalto et Poiray.
Alain Dumenil et le secteur d’aéronautique
C’est avec son groupe AD Industries en 2004 qu’Alain Dumenil fait son entrée dans le secteur de l’aéronautique. Il réalise ainsi des investissements dans ce domaine et notamment dans celui de la sous-traitance et réussit l’exploit de compter des clients de renom tels que Turboméca ou même Rolls-Royce.
Fort de son expertise reconnue dans l’ingénierie mécanique et hydraulique, le groupe réalise ensuite des investissements dans d’autres domaines : la défense et l’énergie.
AD Industries va également de succès en succès grâce à une stratégie de rachat et d’intégration de PME françaises dont le domaine d’expertise est l’aéronautique, ce qui lui vaudra d’ailleurs un chiffre d’affaires de 185 millions d’euros en 2012. Sa réalisation la plus retentissante est la signature de l’accord de 5 ans avec le Maroc pour la multiplication des capacités du site du groupe Midparc à Casablanca, un projet qui pesait alors 20 millions d’euros.
Il est ainsi chose admise que ce groupe fait partie des plus belles réussites d’Alain Dumenil.
Alain Dumenil l’écrivain
Alain Dumenil est également connu dans le monde de la littérature puisqu’il est l’auteur de 3 romans. Sa première publication intitulée
« La fête royale » traite de la liberté d’expression à travers une fable tandis que la deuxième, qui date de 2009 et intitulée « Parfum d’empire : la vie extraordinaire de François Coty » est une biographie de François Coty lui-même.
Enfin, son troisième ouvrage portant le titre « Rue Bassano » est un roman d’amour ayant pour toile de fond la ville de Paris durant l’occupation.
Le mécène derrière l’homme d’affaires
Alain Dumenil est un homme aux mille facettes comme en témoigne son parcours, mais aussi son implication dans la culture. En effet, en plus d’être un grand homme d’affaires, il pratique aussi le mécénat sous de nombreuses formes.
Ainsi, il est à la tête des maisons d’édition de « L’Herne » depuis 2003 et a créé un prix littéraire portant son nom en 2007. Ce prix récompense le meilleur auteur français publié entre janvier et avril de l’année avec une dotation de 60 000 euros.
Il aura également été le propriétaire du Théâtre de Paris dans les années 2000, et en 2009, il a fait l’acquisition du château d’Alincourt, qui justifie du titre de monument historique.