L’auto-entrepreneur ne s’endette pas
Juridiquement, l’auto-entreprise est une entreprise individuelle, statut dans lequel patrimoines professionnel et personnel sont communs. En bref, une dette engagée pour le compte de l’entreprise représente une dette personnelle pour son dirigeant.
Profil type : vous ne prenez pas de risque financier. Vous n’empruntez pas (ou très peu) pour développer votre activité, d’autant plus que vous ne récupérez pas la TVA. Vous ne fonctionnez pas (ou très peu) avec des délais de paiement fournisseurs qui risqueraient de mettre en péril votre patrimoine personnel.
Notez que pour limiter le risque, vous pouvez attribuer un patrimoine propre à votre activité professionnelle en créant une Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL).
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L’auto-entrepreneur a peu de dépenses courantes
Le chiffre d’affaires encaissé par l’auto-entrepreneur représente l’assiette de calcul de ses cotisations sociales et de son impôt, contrairement à d’autres régimes d’imposition qui utilisent le résultat de l’entreprise ou la rémunération du dirigeant. En clair, l’auto-entrepreneur ne déduit pas ses frais professionnels. Si vous prévoyez des dépenses conséquentes pour exploiter votre activité, vous devrez réaliser des simulations pour choisir le régime d’imposition le plus opportun (celui où vous verserez le moins de cotisations et d’impôt).
Profil type : vous enregistrez peu de dépenses courantes dans votre cycle d’exploitation ; celles-ci sont insuffisantes pour envisager un régime d’imposition plus favorable (vous ne versez pas de loyer commercial, vous n’embauchez pas de salariés…).
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L’auto-entrepreneur exerce une petite activité
Le chiffre d’affaires annuel de l’auto-entrepreneur est plafonné. Au-delà, il devra basculer vers un autre régime d’imposition (82 200 euros pour les activités de vente et d’hébergement ; 32 900 euros pour les prestations de services et la majorité des professions libérales – données 2016). Ainsi, l’auto-entreprise est réservée aux « petites » activités ou aux activités complémentaires d’un emploi salarié, ou d’un statut d’étudiant…).
Profil type : 20 % des auto-entrepreneurs exercent une activité de commerce majoritairement hors magasin, 17 % une activité de conseil (conseil aux entreprises, informatique…) et 13 % des services à la personne (réparation de biens, esthétique ou coiffure à domicile…).
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L’auto-entrepreneur teste son activité
L’auto-entreprise est souvent utilisée par les nouveaux dirigeants pour facturer leurs premiers clients et tester leur marché avant d’engager des ressources plus conséquentes (et d’évoluer vers un autre régime d’imposition). Attention, si vous êtes bénéficiaire des indemnités chômage, Pôle Emploi les recalculera à la baisse à compter de la création de votre auto-entreprise.
Profil type : Vous êtes en phase de démarrage. Il y a seulement quelques clients dans votre portefeuille, vous n’avez pas encore engagé d’investissements conséquents.
L’auto-entreprise est-elle pour vous ? Oui, si vous démarrez « petit », si vous engagez peu d’investissements au démarrage, si vous envisagez peu de frais fixes dans votre cycle d’exploitation. Dans tous les cas, avant de vous précipiter dans la création juridique de votre entreprise, étudiez votre marché, entourez-vous d’un réseau de qualité, préparez votre prospection et anticipez vos besoins financiers.
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