Quel créateur d’entreprise êtes-vous ? L’Insee vient de publier une étude* qui recense de nouveaux profils liés notamment au développement de l’auto-entrepreneuriat, un statut mis en place en janvier 2009. Chaque année, entre 270 000 et 360 000 immatriculations d’auto-entreprises sont enregistrées, soit plus d’une création d’entreprise sur deux. Neuf profils types ont été établis par l’Insee. Ils se répartissent en trois grands groupes : les créateurs classiques, ceux qui créent leur propre emploi et enfin ceux qui créent une activité de complément. Nous les présentons plus en détail ci-dessous.
Les créateurs classiques
Deux profils types relèvent de ce groupe, analyse l’Insee:
– « Les chômeurs » (19 %) : y sont sur-représentés les chômeurs (80 %), les créateurs en province (87 %). Ils créent souvent leur entreprise dans le commerce (35 %) ou les services aux personnes (21 %) avant de créer une entreprise classique (80 % veulent développer leur activité);
– « Les créateurs expérimentés » (12 %) : ce sont davantage des hommes (83 %), de 40 ans et plus (75 %), d’anciens chefs d’entreprise (35 %) ou indépendants (50 %). Ils disposent de plus de moyens et créent souvent sous statut de personne morale (54 %). Ils ont déjà créé une entreprise auparavant (84 %).
Ceux qui créent leur emploi
Trois profils types relèvent de ce groupe :
– « Les non-diplômés débutants » (10 %) : ils sont plus souvent sans activité professionnelle avant la création (65 %), sans diplôme (52 %), la part des femmes y est plus élevée que la moyenne (46 %). Ils deviennent auto-entrepreneurs pour en faire une activité principale (46 %), souvent dans le commerce (48 %);
– « Les consultants en Île-de-France » (12 %) : on y trouve davantage de salariés (47 %) ou de chômeurs de courte durée (31 %), de jeunes (47 % de 25 à 34 ans), très diplômés (73 % de titulaires d’un diplôme du 2e cycle universitaire ou supérieur). Ils créent en Île-de-France (57 %), dans leur secteur de compétence, souvent dans le soutien (conseil) aux entreprises (68 %) et l’information et la communication (18 %). Ils dépendent pour partie du travail que d’autres entreprises leur sous-traitent (40 %);
– « Les créateurs de la construction » (14 %) : ils sont titulaires d’un diplôme technique élémentaire (54 % d’entre eux ont un CAP ou un BEP), anciens salariés du secteur privé (45 %) ou chômeurs de courte durée (31 %), ces créateurs exercent dans le secteur de la construction (81 %). Ce profil type est composé presque exclusivement d’hommes (98 %).
Ceux qui créent une activité de complément
Quatre profils types de créateurs relèvent de ce groupe :
– « Les salariés du privé » (16 % de l’ensemble des créateurs) : ce profil comporte une forte proportion de salariés du secteur privé (88 %), de créateurs exerçant une autre activité rémunérée (82 %), d’auto-entrepreneurs (82 %), de créateurs démarrant avec très peu de moyens, dans le commerce (28 %) ou les services aux personnes (27 %). C’est le seul profil où des créateurs interviennent dans un secteur qui n’est pas celui de leur métier (75 %);
– « Les retraités » (5 %) : y sont surreprésentés les retraités (92 %), les créateurs démarrant avec un très faible investissement (52 % n’ont réalisé aucun investissement au départ et le montant moyen y est le plus faible), les auto-entrepreneurs (81 %) – sans le nouveau régime, ils n’auraient souvent pas créé leur entreprise (70 %) – et les créateurs dans le soutien aux entreprises (conseil) (39 %);
– « Les créatrices dans l’enseignement et la santé » (8 %) : on y trouve davantage de femmes (61 %), diplômées, souvent fonctionnaires (39 %) ou salariées, créant dans l’enseignement ou la santé et l’action sociale (62 % ; deux créateurs de ce secteur sur trois ont ce profil). Elles deviennent auto-entrepreneuses (64 %), tout en conservant leur profession (46 %). C’est le seul profil type majoritairement féminin;
– « Les étudiants » (4 %) : on y trouve une proportion plus importante d’étudiants (84 %) – cette classe regroupe 98 % des étudiants créateurs – et donc de créateurs très jeunes (64 % d’entre eux ont moins de 25 ans). Ils créent plus souvent une auto-entreprise (69 %) dans les secteurs de l’information et la communication (17 %) ou du soutien aux entreprises (31 %), avec peu de moyens (moins de 2 000 euros pour 72 % d’entre eux). C’est leur première création d’entreprise (96 %).
Et vous, vous reconnaissez-vous dans ces profils types ? N’hésitez pas à apporter vos commentaires et vos témoignages au bas de cet article !
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* Pour lire la synthèse de l’étude Créateurs d’entreprise : avec l’auto-entrepreneuriat, de nouveaux profils, cliquez ici.