Un Davos plus français que d’habitude
Créé en 1971 par un professeur d’économie de Genève, Klaus Schwab, avec l’appui de Raymond Barre. Sa plus haute instance, le Conseil de fondation comprend 26 membres, parmi lesquels Carlos Ghosn, le patron de Renault ou Christine Lagarde, la directrice du FMI. Un Davos plus français que d’habitude, avec le président de la République française qui défendra les perspectives d’un accord à la conférence de Paris sur le Climat en décembre. Outre le retentissement des attentats et de la polémique Je suis Charlie, la présence du chef de l’Etat et de 3 ministres, Michel Sapin pour l’Economie, Laurent Fabius pour les Affaires étrangères, et Ségolène Royal pour l’Environnement, a entraîné de nombreux français habituellement absents.
1000 entreprises financent Davos
Cette 45e édition est présidée par Eric Schmidt (Google), Jim Yong Kim (Banque Mondiale), Hari Bhartia (Jubilant), Katherine Garrett-Cox (Alliance Trust), Winnie Byanima (Oxfam) et Roberto Egydio Setubal (Itau Unibanco). Le forum économique mondial , World Economic Forum, fondation à but non lucratif, réunit dirigeants d’entreprise, responsables politiques du monde entier, intellectuels et journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, la santé et l’environnement. Les 1 000 entreprises membres financent son organisation, en général des multinationales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 3,7 milliards d’euros, parmi les meilleures dans leur secteur d’activité et/ou pays et jouent un rôle prédominant dans l’évolution future de leur secteur d’activité et/ou région. L’entreprise membres verse un droit d’adhésion annuel de 34 000 euros, et 14 500 euros qui couvrent la participation de leur PDG à la réunion annuelle de Davos.
Le programme de Davos 2015
Dans notre monde interconnecté, des transformations clés sont en jeu dans les domaines de la technologie, la société, la démographie et la politique, avec de profondes conséquences économiques, et des défis importants pour les entreprises, le gouvernement et la société civile. Le programme a été conçu autour de 4 thèmes : la croissance et la stabilité ; la crise et la coopération ; la société et la sécurité ; l’innovation et l’industrie. La vocation du Forum est d’agir comme catalyseur de la coopération public-privé au niveau mondial, et d’améliorer l’état du monde. Parmi les grands thèmes : l’avenir d’Internet, quels structures et systèmes assureront une cyber-économie florissante ? Compétences, emploi et capital humain : quels emplois seront les emplois de demain ? Comment combler l’écart entre les hommes et les femmes ? Autres questions : le changement climatique, le développement et la croissance, l’investissement et les infrastructures à long terme.
« Un Davos numérique »
Pendant 5 jours se côtoient de manière informelle chefs d’Etat, 1500 patrons d’entreprises, des artistes, des journaliste, des leaders de tous les pays et de tous secteurs. Le rôle du Forum économique mondial annuel 2015 est de rassembler les dirigeants tous les horizons, à travers de nombreuses communautés, de donner un sens à ce nouveau contexte mondial, de dégager les tendances du remodelage du monde, et les innovations qui nous aideront à affronter les défis de demain. Cybersécurité, vie privée, robotique du futur et intelligence artificielle, autant de sujets pour des personnalités telles que Jack Ma, le patron d’Alibaba, le patron de Facebook, Sheryl Sandberg, de Google, Eric Schmidt, de Yahoo, Marissa Mayer sans oublier Bill Gates. François Hollande interviendra vendredi sur les défis du climat.
Un Davos sous haute surveillance
Des kilomètres de barbelés autour des montagnes enneigées et 5000 soldats qui patrouillent dans les forêts de pins et les ruelles sinueuses, une zone d’exclusion aérienne, des caméras en haut des bâtiments assurent la sécurité des 2500 dirigeants du monde des affaires, et des gouvernants les plus influents du monde. Le personnel du Forum économique mondial travaille en étroite collaboration avec les autorités suisses pour assurer une sécurité maximale. Le gouvernement suisse appelle la conférence de Davos «événement exceptionnel», et couvre la plupart des coûts de sécurité, avec les forces armées pour protéger les deux routes qui mènent à Davos, l’approvisionnement en eau, l’électricité et l’espace aérien.