Donald Trump : ces patrons qui prennent le pouvoir

Donald Trump, président des Etats-Unis (2016 – …)

En animant l’émission The Apprentice (2004-2015) et en publiant son livre : L’art de la négociation, Donald Trump s’est forgé une réputation de chef d’entreprise modèle. Fils d’un promoteur immobilier, il débute sa carrière chez son père puis lance des projets immobiliers d’envergure notamment dans l’Etat de New York comme la célèbre Trump Tower. Sa fortune repose sur l’exploitation de ses hôtels, terrains de golf et propriétés diverses ou encore ses parts dans le concours Miss USA et Miss Univers.
Après quelques incursions en politique en 1987 et en 1996 (Parti républicain), il annonce sa candidature aux primaires républicaines le 16 juin 2015. Le voilà Président de la nation la plus puissante du monde.
Fortune estimée en 2015 : 4,1 milliards d’euros*
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Silvio Berlusconi credit laregledujeu-org

Silvio Berlusconi, président du Conseil italien

Promoteur immobilier dans les années 60, Silvio Berlusconi a lancé sa holding Fininvest à la fin des années 70, qui devient le deuxième groupe privé italien après Fiat, contrôlant 3 chaînes de télévision (groupe privé Mediaset), le plus grand éditeur italien (Mondadori), un groupe de services financiers (banque de détail, assurances) et la plus importante régie publicitaire italienne, présente dans le cinéma et la vidéo. Il faut néanmoins attendre 1994 pour voir Il Cavaliere entrer en politique, dans le contexte de l’Opération Mains Propres. Nommé à la Présidence du Conseil des ministres (1994-1995), celui qui a fondé Forza Italia est réélu député jusqu’en 2013 et retrouve les fonctions de Président en 2001 et 2008, jouissant d’une popularité forte. Berlusconi doit notamment son succès à sa façon d’exercer le pourvoir s’inspirant des techniques de marketing (suivi de l’opinion) et utilisant à outrance la télévision. La présentation d’un Etat entreprise se référant à l’efficacité, à la culture du « faire » et du travail, a séduit les citoyens italiens.
Poursuivi dans de nombreuses affaires, il a été condamné pour fraude fiscale en 2013.
Fortune estimée en 2012 : 5,4 milliard d’euros*

Petro Porochenko, président de l’Ukraine (2014 – … )

Longtemps surnommé le « Roi du chocolat », Petro Porochenko, l’actuel président de l’Ukraine, élu en mai 2014, est entré en politique en 1998, alors qu’il venait de fonder Roshen, une entreprise de confiserie et de chocolat. Toujours propriétaire de cette société qui emploie 10 000 salariés en Ukraine, en Lituanie mais aussi en Russie, Porochenko est à la tête d’un véritable empire avec plusieurs sites de production d’automobiles et d’autobus, un grand chantier naval en Ukraine, la chaîne de télévision 5 Kanal et le magazine Korrespondent.
Alors qu’il avait promis de vendre ses entreprises après son élection, il n’en a rien fait, et continue de s’enrichir malgré la crise que traverse son pays. Impliqué dans le scandale des Panama Papers – il possède une société offshore aux Îles Vierges Britanniques – sa cote a dégringolé et même ses alliés Ioulia Tymochenko lui ont tourné le dos.
Fortune estimée en 2015 : 912 millions d’euros*

 

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Bernard Tapie, ministre de la Ville et député

D’abord entrepreneur, Bernard Tapie se lance à la fin des années 70 dans la reprise d’entreprises et bâtit sa fortune en rachetant des sociétés (Terraillon, Look, La Vie Claire) au franc symbolique pour les revendre plusieurs millions quelques années plus tard. Malgré des déboires judiciaires (déjà !), l’homme d’affaires voit sa cote de popularité monter en flèche dans les années 80 grâce, notamment, à son franc-parler et son physique avantageux.
Elu député PS en 1989, avec l’aide de François Mitterrand, il rentre au gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992 comme Ministre de la Ville. Mis en examen, il n’y reste que quelques mois. En revanche, il est réélu député des Bouches-du-Rhône en 1993. Condamné dans l’affaire VA-OM et déchu de son mandat de député en septembre 1996, il renonce à la politique. Sous l’impulsion de Marcel Loichot, Bernard Tapie devient ensuite consultant (« ingénieur-conseil » à l’époque) au sein du cabinet de conseil SEMA spécialisé en redressement d’entreprises. En 1977, il se met à son compte et se spécialise dans le rachat d’entreprises en dépôt de bilan. Le 23 octobre 1980, à la suite du dépôt de bilan de la société Manufrance prononcé par le tribunal de commerce de Saint-Étienne, sans réussir à mettre la main sur les actifs de l’entreprise, il obtiendra l’exploitation de la marque Manufrance. Il fait ensuite parler de lui dans les médias pour la première fois en 1980, après avoir racheté très en dessous de leur valeur les châteaux du dictateur de la République centrafricaine Jean-Bedel Bokassa, en lui faisant croire que ses châteaux allaient être saisis par les autorités françaises. Bokassa porte plainte contre Bernard Tapie, le tribunal d’Abidjian fait annuler la vente, ce qui est confirmé par un jugement exécutoire du Tribunal de grande instance de Paris, le 10 décembre 1981.
Entreprises reprises par Bernard Tapie : Terraillon, Look, La Vie claire, Testut, Wonder, Donnay, Addidas, La Provence
Fortune estimée en 2015 : 150 millions d’euros
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Serge Dassault credit essonneinfo-fr

Serge Dassault, sénateur

Après plusieurs fonctions de direction dans le groupe Générale Aéronautique Marcel Dassault, Serge Dassault devient en 1987 président-directeur général de Dassault Industries, devenue depuis, le Groupe Dassault (aéronautique et armement). Parallèlement, en 2004, il devient président de la Socpresse, groupe publiant Le Figaro et les magazines du groupe Express-Roularta qui ont depuis changé de propriétaire. Il investit également dans le football à Nantes dans les années 2000.
Après plusieurs tentatives dans les années 70, il obtient son premier mandat électif en devenant conseiller municipal à la mairie de Corbeil-Essonnes en 1983 puis conseiller régional en 1986. Il n’a de cesse ensuite d’occuper des fonctions électives. Conseiller général de l’Essonne en 1988, maire de Corbeil en 1995, il est encore aujourd’hui sénateur de l’Essonne (à 91 ans !), fonction qu’il occupe depuis 2004 !
Poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale, le sénateur est aussi mis en examen pour achat de votes, complicité de financement illicite de campagne et financement en dépassement du plafond autorisé. L’affaire en toujours en cours d’instruction.
Fortune estimée en 2015 : 17,5 milliards d’euros
*Source : magazine Forbes

Sylvie Marchal, Paris: