4025 drives en 2016
Le développement des drives se poursuit et enregistre environ 500 créations sur la dernière année pour atteindre ce mois-ci les 4 025 selon la base de données Nielsen TradeDimensions. 2 903 sont des click & drive, espaces dédiés au drive créés par les distributeurs, soit accolés à un magasin existant, soit des entrepôts créés ex-nihilo, (appelés « déportés »), soit le magasin propose un service drive à sa clientèle qui peut retirer en magasin une commande faite sur un internet (formule appelée click & collect). Depuis le 2016, 0,8 click & drive s’est ouvert chaque jour. 8 hypermarchés sur 10 a adopté la solution drive. Le développement se fera à l’avenir chez les supermarchés qui n’ont pas adhéré encore à cette forme de vente avec seulement 1 supermarché de moins de 1200 m2m² équipé en drive.
4,5 milliards d’euros
de chiffre d’affaires par an
Parmi les enseignes de la distribution, c’est Intermarché avec 688 points de retrait qui propose le plus de drives, mais en pourcentage de magasins équipés c’est Leclerc qui caracole en tête 580, suivi de Carrefour Drive 393, Casino 147, et Auchan drive 81. Comme nous l’explique Vincent Cornu, Directeur Distribution chez Nielsen France « Sur l’année 2015, 30% de la croissance du chiffre d’affaire des produits de grande consommation étaient expliqués par les seuls drives, signe du rôle essentiel de ce circuit pour la distribution française. Le drive représente désormais 4,5 milliards d’euros annuels, soit une part de marché de 4,3% sur l’univers hypermarchés, supermarchés, SDMP*, drive et proximité. En 2016, nous observons toujours une progression à 2 chiffres, portée tant par le dynamisme des ouvertures que par l’ancrage du circuit dans les habitudes des consommateurs ». *SDMP = Supermarchés à Dominante Marques Propres (ex-discounters).
Convergence entre les magasins et internet
8 foyers sur 10 ont accès à un click & drive se situant à moins de 15 minutes dépassant ainsi la position des hypermarchés sans prendre en considération les clients qui disposent d’un drive à proximité de leur lieu de travail. Ce mode de distribution est entré dans les moeurs du français dont 25 % achètent à un drive au moins une fois dans l’année, avec une dépense moyenne de 67 euros en produits alimentaires contre 41 euros en moyenne en hypermarché. En effet la clientèle drive est familiale (1 foyer sur 2 est une famille contre 1 sur 4 en France), et représente 78% du chiffres d’affaires des drives. Cette étude démontre aussi que presque 9 foyers sur 100 sont accros et y réalisent autant d’achats qu’en hypermarché (40%). Le fan du drive serait même prêt à payer plus pour bénéficier du drive. Selon Marc Lolivier, Délégué Général de la Fevad, « Le drive est le symbole de la convergence entre les magasins et internet. La grande distribution a su s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs connectés ».
Le fort potentiel de croissance du drive
Daniel Ducrocq, Directeur Sales Force Activation chez Nielsen, prévoit un avenir de développement en précisant que «Le drive garde un potentiel de croissance indéniable. Le nombre de points de retrait va continuer à croître, notamment parmi les supermarchés, qui restent sous-équipés en drive. Les zones très urbanisées, en premier lieu Paris, vont également être adressées, via des concepts de casiers, drives piétons ou drives entreprises, qui répondront aux besoins des consommateurs en quête de gain de temps et praticité! Et comptons sur l’ensemble des acteurs – industriels et distributeurs – pour optimiser encore l’expérience consommateur (ergonomie des sites internet, offre adaptée, interactions avec les autres circuits de distribution…). ».
*Nielsen, société internationale de management de la performance, étudie les consommateurs sur 47 marchés européens et dans plus de 100 pays sur les tendances d’achat et le comportement média des consommateurs.
**La FEVAD, Fédération du e-commerce et de la vente à distance regroupe 600 entreprises et 800 sites internet, représentant le commerce électronique et la vente à distance.