Que faire pour marcher dans la foulée de Français qui ont créé avec succès des entreprises aux Etats-Unis à l’image des fondateurs de Business Object, Bernard Liautaud et Denis Payre, élus en 1996 “Meilleurs entrepreneurs de l’année” par les Américains, aux côtés de Steve Jobs et Steven Spielberg ou encore du franco-iranien Pierre Omidyar, créateur d’eBay ? Le cabinet franco-américain Strat’America*, dirigé par Sylvie Giret et Laëticia Longuefosse, qui accompagne les entreprises françaises dans leur implantation aux Etats-Unis, donne trois conseils pour éviter trois erreurs courantes. Les voici :
1 – Prendre son temps
Beaucoup de PME prennent les Etats-Unis comme une continuité de leur activité en France, oubliant qu’il s’agit d’un tout nouveau marché où tout doit être recommencé depuis les débuts. Contrairement aux idées reçues, réussir son entrée aux Etats-Unis prend du temps et ce temps est la variable la plus importante que toute entreprise prétendante au marché américain doit maîtriser pour y réussir. Il faut donc établir un business plan réaliste et pas trop ambitieux avec des ventes qui démarrent trop fort et beaucoup trop tôt.
2 – Prévoir des financements suffisants
Beaucoup de sociétés françaises sous-dimensionnent les besoins en financement de leur filiale nouvellement créée. Or celles-ci doivent être capables de prévoir un an de financement de l’activité comme si aucun revenu n’était généré. Dans des exemples vécus, Strat’America cite l’absence de budget pour supporter un salaire de directeur de filiale (200 à 250KUSD), ou le fait de ne pas vouloir refaire un site internet adapté aux Etats-Unis (coût de 20 000 dollars environ).
3 – Recruter les meilleurs profils
Beaucoup de PME oublient qu’en arrivant aux Etats-Unis elles entrent dans une cour qui n’est pas la leur et qu’elles doivent se doter de collaborateurs ou de partenaires d’un niveau capable de les faire rentrer sur ce marché où elles ne sont rien. D’où l’importance de recruter les meilleurs profils pour pouvoir s’imposer sur un marché extrêmement difficile à l’entrée, explique Strat’America. “Les barrières ne se voient pas, elles sont sournoisement masquées par les success stories quotidiennes et la bonne humeur enthousiasmante de nos amis américains”, ajoute le cabinet.
*Pour aller sur le blog Stratégies américaines du cabinet Strat’America, cliquez ici.