En 2015, Julia Bijaoui, à 26 ans, s’associe avec son conjoint et cofonde Frichti, une startup de restauration-livraison de produits frais. Aujourd’hui, l’entreprise cartonne avec plus de 20 000 repas livrés à Paris et dans 28 communes de France. Portrait.
Frichti : la startup FoodTech qui cartonne
Julia Bijaoui est un peu l’ambassadrice de la FoodTech avec sa startup Frichti au succès fulgurant. En moins de 4 ans, son entreprise de restauration-livraison a réalisé plusieurs levées de fonds et embauché plus de 300 personnes aux profils variés, du commis de cuisine au graphiste en passant par le stagiaire média. Car contrairement à Deliveroo ou Uber Eat qui « se contentent » de livrer les plats de restaurants traditionnels, Frichti créé et cuisine sa propre carte de menus avant de livrer. Et cerise sur le gâteau, lles produits sont frais et les recettes de saison.
Un stage à BirchBox et une belle rencontre
Les raisons d’un tel succès tiennent certainement à l’esprit entrepreneur de Julia Bijaoui. Cette diplômée d’HEC a toujours rêvé de monter sa boîte. Étudiante, elle songe à créer un grand prix littéraire des grandes écoles avant d’envisager une plateforme de crowdfunding pour les fondateurs de bars. Elle commence toutefois sa carrière en rejoignant la startup BirchBox (box beauté) en tant que stagiaire, le temps de faire ses armes et de mieux comprendre le fonctionnement d’une entreprise en pleine croissance. Elle y rencontre Quentin Vacher, son maître de stage qui deviendra son compagnon et associé.
Un projet entrepreneurial avorté mène à Frichti
Après Birchbox chez qui elle travaille pendant 3 ans, Julia Bijaoui décide de sauter le pas de l’entrepreneuriat : un café sur la Seine qu’elle monte en 2015…et qu’elle abandonne au bout de 6 mois ! En effet, le modèle économique nécessite de monter plusieurs lieux, Julia Bijaoui espérant y arriver dans l’année, ce délai serré s’avèrerera impossible à tenir. Pressée, elle préfère quitter le navire d’autant qu’une nouvelle idée a déjà germé dans son esprit, celle de livrer des repas « comme à la maison » aux personnes qui n’ont pas le temps de cuisiner. Elle tient le projet de cette première expérience d’entrepreneur lorsque, tard le soir après avoir travaillé toute la journée, elle ne trouve aucun plat cuisiné réellement sain et frais à se faire livrer.
1 million d’euros sans image de marque ni clients
Julia Bijaoui et son compagnon, elle aux commandes et lui aux finances, misent sur la qualité en proposant à la chef Lucille Valentin de rejoindre l’aventure. Les deux femmes concoctent une première carte pendant qu’un ami développeur crée le site et que Quentin Vacher fait la tournée des financeurs. À ce moment, Frichti n’a aucune image de marque ni même de premiers clients, mais le projet a du potentiel et le positionnement voulu est clairement affirmé. C’est un million d’euros que Quentin Vacher décroche auprès d’Alven Capital.
Plus de 200 salariés en quelques mois
Frichti se lance en 2015 et devient une entreprise de plus de 200 salariés en seulement quelques mois. Le modèle repose sur des plats vendus entre 10 et 12 euros à base de produits frais, avec une mutualisation des livraisons puisque celles-ci sont effectuées « en tournée » (mêmes adresses livrées en même temps à partir du même point de départ).
En janvier 2016, la startup continuant son ascension lève 12 millions d’euros, et prend des locaux plus spacieux, se déploie en dehors de Paris et vise l’international. Aujourd’hui Frichti livre les particuliers et les entreprises, pour le petit déjeuner, le déjeuner ou le repas du soir, seul, en amoureux, en formule de groupe ou formule apéro. Julia Bijaoui, fraîche trentenaire, jeune maman, amoureuse de la bonne bouffe comme elle aime à la répéter, peut être fière de son parcours !