Le Corporate Startup Studio, un modèle d’avenir pour continuer d’entreprendre

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Le Corporate Startup Studio, né à la fin des années 1990 en Californie, le modèle de start-up studio ou « usine à start-ups », est aujourd’hui en pleine expansion. Du CES de Las Vegas au WEB Summit de Lisbonne, l’expression est sur toutes les bouches. On en compterait plus de 200 à travers le monde. Alors de quoi parle-t-on ?

Une entreprise qui crée des startups de façon répétée

Un startup studio est une entreprise qui crée des startups de façon répétée, en apportant des ressources humaines et financières afin de maximiser ses chances de succès. À la différence d’un simple incubateur, un studio est à la fois un véhicule d’investissement, un atelier de prototypage et un accélérateur. Sa principale caractéristique est donc d’identifier des opportunités et de lancer des startups en y apportant les compétences et le temps nécessaire pour valider un marché.

Ce modèle singulier d’entrepreneuriat validé maintes fois par le fer de lance eFounders à l’origine des licornes Spendesk et Aircall, a également essaimé dans le monde des Grands groupes où le Crédit Agricole fait office de précurseur. Ces succès prouvent qu’un Corporate Startup Studio est un formidable outil permettant d’entreprendre et d’innover avec un risque maîtrisé, d’autant plus utile lorsque l’économie se contracte.

Le Corporate Startup Studio : maximiser les chances de succès

Face à un taux de mortalité proche de 90 % à 5 ans pour des entrepreneurs indépendants, un studio permet d’améliorer les chances de succès d’une entreprise de façon significative. Nombre de fondateurs sous-estiment les limites de leur proposition et ont du mal à redresser la barre lorsque le
« Product-Market Fit » n’est pas au rendez-vous. Au sein d’un studio, une fois la startup lancée, l’équipe fondatrice bénéficie de toutes les compétences clé à disposition. Le studio est donc un investisseur, mais surtout un partenaire dont la vocation est d’aider le projet à anticiper et solutionner les problématiques. Adossé à un grand groupe, on parle alors d’hybridation industrielle, laquelle induit l’accès à des assets tel que la marque, les produits, le réseau de distribution et l’ouverture de marchés. C’est ce que nous appelons « la stratégie du plus ».

Des vertus de la confiance et de l’autonomie.

Parce qu’il permet, sous certaines conditions, de combiner l’agilité entrepreneuriale avec la puissance d’un grand groupe, le modèle de corportate startup studio est donc particulièrement séduisant, et probablement le meilleur outil dont un grand groupe peut se doter pour conquérir de nouveaux marchés. Néanmoins, sa mise en place reste complexe et son succès ne tient qu’à la volonté des dirigeants à faire preuve de deux qualités contradictoires : savoir accompagner, tout en lâchant prise. L’avenir dira si les Grands Groupes se saisiront de ce modèle et si celui-ci concrétisera les espoirs placés en lui.


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Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, Directeur du Start-up Studio de La Fabrique by CA: Titulaire d’un Doctorat à l’UFR “Mathématiques et Informatique” de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et d’un Master spécialisé Senior Management Bancaire - CESB Management de l’ESSEC Business School, également diplômé de l’Institut Technique de Banque, il commence sa carrière chez CSC (ex KPMG Peat Marwick), puis rejoint la Fédération Nationale du Crédit Agricole en 2009 comme Responsable Innovation. Il s’oriente ensuite vers le digital et le marketing comme Responsable Marketing Internet et Mobile chez LCL avant de rejoindre KPMG France puis le Groupe Casino comme Directeur Digital Banking & Fintech. Aujourd’hui, Directeur du Start-up Studio de La Fabrique by CA. Il est chargé du lancement des nouvelles startups de La Fabrique by CA et s’occupe d’accompagner la croissance des startups en portefeuille : Kolecto, Sline, Khome, Okali, Blank, Yapla, Propulse by CA et KLS. Vice-Président de L’observatoire de la fintech, Emmanuel Papadacci-Stephanopoli participe à la publication de nombreuses études sectorielles et enseigne la stratégie et le marketing à l'Université Paris Dauphine-PSL et l’Université Française en Arménie.