Du crowdfunding au crowdtiming inventé par 2 Françaises
Vous connaissez le crowdfunding, de l’anglais « crowd » qui veut dire « foule » et funding pour « financement ». Appelé aussi financement participatif, il consiste à utiliser une plateforme Web pour mettre en relation les personnes porteuses d’un projet avec les internautes désireux d’investir. Le crowdfunding repose sur la philosophie « demander un peu d’argent à beaucoup de monde plutôt que de solliciter beaucoup d’argent à un réseau restreint ». Avec Fullmobs, les fondamentaux restent les mêmes, mais il s’agit de temps et non d’argent. Le crowdtiming – « le temps par les foules » consiste à proposer à la communauté de soutenir le projet de son choix en donnant, non pas de l’argent, mais un peu de temps, d’un clic à un week-end au maximum. Les projets présentés sur Fullmobs sont en fait des événements ou des actions ponctuelles pour lesquels les organisateurs ont besoin de renfort en tout genre.
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Des voyages et des brainstormings
Séverine Pelleray et Roxane Julien se sont d’abord associées autour de valeurs communes avant de définir ce que sera leur entreprise. Toutes deux trentenaires, issues d’écoles de commerce, elles cherchent un sens à leur travail. Séverine passe 8 ans au sein d’une agence événementielle artistique et se rend compte du temps et de l’argent gaspillés au montage de chaque projet qu’elle promeut. Roxane, quant à elle, travaille dans des multinationales avant de s’orienter vers la microfinance. Quelques voyages du bout du monde plus tard, elles se rencontrent et se demandent comment améliorer la société et les rapports humains. De brainstormings en observations, elles inventent le concept de crowdtiming et fondent Fullmobs en mars 2015.
Pour exemple, la startup Newmanity est passée par Fullmobs pour sensibiliser les internautes à la pollution numérique. L’accroche de l’entreprise a fait mouche puisqu’elle expliquait que 30 mails inutilement stockés dans une boîte de réception équivalent à une lampe de basse consommation allumée toute la journée. La campagne de Newmanity proposée sur Fullmobs invitait alors ceux qui le souhaitaient à vider le plus possible leur boîte mail. Elle récompensait leur participation par la plantation de 1000 arbres pour 1000 internautes qui jouaient le jeu. Une autre campagne diffusée sur Fullmobs propose de donner du temps pour bricoler la rénovation du van de l’association Cook Trotteur. Une fois remis à neuf, le véhicule embarquera des femmes en situation d’exclusion pour sillonner les routes et promouvoir leur talent culinaire auprès des populations. Cette opération de rénovation durera un week-end.
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« Les gens en ont marre du “il faut” »
Tout en chacun peut ainsi s’investir à son propre niveau, selon son agenda, sa localisation et ses sensibilités. « Les citoyens ont envie de s’engager dans des causes, mais ils ont besoin de se sentir libres dans leurs engagements. Les gens en ont marre du “il faut”, expliquait Séverine Pelleray dans une interview donnée sur LCI le 27 mars dernier.
Pari réussi pour Fullmobs ! Après un an d’existence, la startup compte 8 000 utilisateurs et envisage l’étape 2, à savoir ouvrir la plateforme aux collectivités, entreprises et acteurs de l’économie sociale et solidaire pour les aider à mobiliser la population autour de leur cause. Faire du bien à la société : un concept qui a le vent en poupe !
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