Lorsque les dirigeants d’entreprises partent à la retraite, se reconvertissent ou trouvent la conjoncture économique trop instable, nombreuses entreprises se retrouvent alors à prendre. La transmission peut alors être une stratégie à envisager. Mais les offres de reprise peuvent échouer et souvent principalement en raison d’un manque de financement. En effet, les candidats à la reprise d’entreprise peuvent peiner à réunir des fonds, faute de solutions. Nous passons en revue celles qui s’offrent à vous si vous êtes dans cette situation de reprise d’entreprise.
Le crédit-vendeur
Vous avez identifié une entreprise à reprendre, étudié son potentiel et le marché et vous êtes désormais à la recherche d’un financement d’entreprise. Cette opportunité de rebondir professionnellement peut hélas vitre être freinée par cette phase. De nombreuses transmissions d’entreprises échouent faute d’investisseurs. Pour s’affranchir de cet obstacle financier et en cas de faible apport personnel, la solution du crédit-vendeur peut être une option. Vous pouvez solliciter un prêt directement auprès du vendeur. Vous décidez ensemble du montant du crédit ainsi que de sa durée (de 1 à 3 ans) et de ses modalités de remboursement. Cette solution de financement d’entreprise peut être envisagée si le dirigeant qui cède la société est lui-même dans une situation qui nécessite un besoin de trésorerie imminent. Il faut cependant que le cédant vous connaisse suffisamment pour accepter cet accord. Si vous parvenez à lever des fonds de cette manière, il vous sera plus facile de demander un second crédit à un établissement bancaire qui sera rassuré.
Lever des fonds avec des prêts d’honneur
Vous pouvez vous tourner vers les organismes publics et réseaux associatifs qui viennent en aide aux entrepreneurs lors des transmissions d’entreprises comme Réseau Entreprendre, Initiative France ou BPI France par exemple. Pour y avoir droit, le porteur de projet doit faire de la reprise d’entreprise son activité principale et doit justifier d’un vrai besoin d’accompagnement en en témoignant le souhait. Ce type de financement d’entreprise permet de consolider un autre crédit bancaire, qui a davantage de chances d’être obtenu auprès des banques prêteuses. Parfois, ce type de prêt est accordé sans caution ni garantie s’il vient en complément d’un prêt bancaire et vous permet de lever des fonds plus conséquents. Ce financement d’entreprise présente l’avantage non négligeable d’offrir un soutien solidaire en cas d’échec, en effet celui-ci n’est plus uniquement supporté par la banque auprès de laquelle vous avez souscrit le prêt classique mais est partagé avec l’organisme prêteur.
La love money : le cercle proche, les business angels & le crowfunding
La love money ce sont les fonds que la famille ou les amis du repreneur, séduits par le projet, sont disposés à investir. Mais il peut aussi s’agit de membres des réseaux des business angels, des cadres dirigeants qui investissent une partie de leur propre patrimoine dans des projets si ceux-ci ont de réelles perspectives de développement et s’ils sont séduits par le profil du futur repreneur. Le porteur de projet peut également faire appel aux plateformes de crowfunding pour lever des fonds, des particuliers peuvent décider d’investir leurs fonds propres dans son projet. Si vous voulez en savoir plus sur le crowfunding, vous pouvez consulter cet article du site Entreprise et compagnie sur le sujet.
En conclusion, avant de chercher des investisseurs potentiels, vous devez solidement préparer votre projet de reprise et votre business plan qui va le financer. Vous devez pouvoir mobiliser des fonds à hauteur de 20 à 30% du budget total nécessaire pour qu’une banque vous suive dans votre projet de reprise. En France, divers organismes peuvent vous venir en aide et vous soutenir en vous apportant des fonds complémentaires. Enfin, sous certaines conditions, vous pouvez être éligibles à des dispositifs d’aide à la création et la reprise d’entreprises (demandeur pôle emploi par exemple). Si vous désirez en savoir plus sur les solutions de financement d’entreprise proposées par le Réseau Entreprendre, n’hésitez pas à consulter le site Les Echos sur le sujet.