Michel-Édouard Leclerc, fédérateur d’une enseigne d’indépendants
Dirigeant du mouvement E. Leclerc, Michel-Edouard a succèdé à son père Edouard Leclerc à la présidence de l’ACDLec en 2006. Il anime le groupement et est le principal interlocuteur des pouvoirs publics. Il donne certaines impulsions fondamentales : l’international, élargissement de l’offre Leclerc et mise au point du comparateur quiestlemoinscher.com.
Impliqué dans la communication du mouvement, il le représente auprès des médias et supervise ses campagnes de communication. Passionné de bandes dessinées, il est également un grand collectionneur de planches illustrées. Né en 1952, Michel, Marie Leclerc accole dans les années 80 le prénom de son père à son état civil pour se distinguer de son oncle homonyme. A Landerneau, sa ville natale, il assiste aux débuts du “centre distributeur” dans lequel ses parents expérimentent une formule de vente originale. À onze ans, il quitte le domicile familial pour le petit séminaire de Viry-Châtillon (Essonne). L’enseignement des prêtres du Sacré Cœur a développé son esprit critique. Il suit des études sciences économiques à Brest, puis à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de sciences politiques et de philosophie, et entreprend un doctorat en sciences économiques sous la direction de Raymond Barre et soutient sa thèse en sciences économiques.
Son arrivée n’étant pas planifiée dans le mouvement, il s’oriente vers une carrière de journaliste ou de professeur, commence à rédiger des articles à la pige, notamment pour le magazine Que choisir ou la Gueule ouverte, et enseigne à l’université. En 1979, André Jaud, l’un des adhérents les plus influents du mouvement, lui confie la mission de développer une société d’importation de carburants. Il fréquente les cabinets ministériels et travaille au montage juridique des dossiers, apparaît au côté de son père dans les médias et apprend à mener des campagnes de communication offensives.
Simultanément, il s’impose comme l’un des plus farouches opposants de la loi Lang. Il mène de nouvelles initiatives contre d’autres secteurs protégés : la parapharmacie, les parfums… jusqu’au succès pour le carburant. En janvier 1985, la cour de justice des communautés européennes tranche en faveur du mouvement contre l’Etat français et assoit sa légitimité. En 1988, il est élu co-président de l’ACDLec au côté de son père. Pour dénoncer les secteurs protégés, il utilise le droit et le conflit judiciaire ainsi que des campagnes de communication spectaculaires.
En 1991, les centres E.Leclerc obtiennent la fin du monopole de la pharmacie sur les produits de parapharmacie. L’enseigne E.Leclerc se diversifie dans les services, Leclerc Voyages, cosmétiques, parfumerie, bijouterie avec les Manèges à Bijoux, aujourd’hui premier bijoutier de France, textile, électronique.
L’enseigne se développe à l’international : Espagne, Portugal, Italie, Slovénie et Pologne, lance les Espaces Culturels E.Leclerc. Première à supprimer les sacs de caisse jetables pour les remplacer par des sacs recyclables et échangeables à vie, l’enseigne conduit une politique engagée en faveur de l’environnement : conception de nouveaux magasins HQE, participation au programme The Forest Trust (TFT), qui certifie les filières d’approvisionnement de bois, implication des fournisseurs dans la démarche développement durable.
Réputé pour son intelligence, sa maîtrise parfaite des dossiers et ses qualités de négociateur, il s’impose comme un interlocuteur redouté auprès des pouvoirs publics. Il a ouvert en 2005 un blog, intitulé De quoi je me M.E.L http://www.michel-edouard-leclerc.com/