Si le statut de micro-entrepreneur vous séduit de plus en plus, c’est sans doute que vous avez entendu parler de ses avantages. En effet, la micro-entreprise est la forme d’entreprise la plus basique et la plus favorable aux créateurs d’entreprises. On compte déjà plus d’un million de micro-entreprises, exerçant dans divers domaines d’activités. Si vous envisagez de vous lancer en tant que micro-entrepreneur, je vous révèle ici tout ce que vous devez absolument savoir sur ce statut.
Tout savoir sur le statut de micro-entrepreneur
Lancé en 2009, le statut de micro-entrepreneur fait référence au statut d’entrepreneur individuel le plus simplifié. En effet, de la création à la gestion, tout y est facilité. Si vous souhaitez vous lancer dans une activité simplement pour sonder le marché ou évaluer la rentabilité d’un nouveau produit (ou service), je vous recommande ce statut. En effet, créer une micro-entreprise ne nécessite aucun investissement ou capital préalable. Il n’y a pas de formalités coûteuses à accomplir. Vous ne prenez pas de gros risques et n’encourrez donc aucune perte considérable.
Étant donné que vous êtes seul, vous n’avez de comptes à rendre qu’à vous-même (tant que l’activité en question reste autorisée). Si votre produit rencontre du succès, vous avez la liberté de basculer ensuite vers un autre régime. C’est le statut choisi lorsqu’on désire se lancer et qu’on ne dispose pas d’économies conséquentes, ou lorsqu’on est enfin décidé à vivre de sa passion. En outre, le statut de micro-entrepreneur est ouvert à toute personne, quel que soit son statut.
Ainsi, que vous soyez chômeurs, salariés, femme au foyer ou encore retraité, vous pouvez devenir micro-entrepreneur pour compléter vos revenus. D’ailleurs, les chômeurs créateurs de micro-entreprises bénéficient d’avantages non négligeables. Il s’agit entre autres de l’ACCRE octroyée par l’État. Ce statut reste ainsi une alternative au chômage. Pour les salariés, il permet de développer une autre activité tout en conservant leur source de revenus. Mais ici, il est recommandé de le faire si les clauses du contrat le permettent, en veillant à choisir une activité qui ne fasse pas concurrence à son employeur.
Comment faire les démarches de micro-entreprise facilement ?
Depuis votre maison, vous pouvez constituer votre micro-entreprise en seulement en quelques clics. En effet, les procédures sont désormais totalement dématérialisées. Cela constitue un des grands intérêts de ce statut. Vous pouvez effectuer vos démarches en personne. Toutefois, vous pourriez vous heurter aux contraintes de l’administration. En cas de projet de lancement d’entreprise, pour s’inscrire pour devenir micro-entrepreneur facilement et en peu de temps, il existe des sites spécialisés qui offrent un suivi complet.
Il s’agit de professionnels qui vous accompagnent dans l’accomplissement de vos démarches, s’assurent de la conformité de vos dossiers et veillent à sa transmission. Vous êtes jeune entrepreneur et souhaitez vous lancer en micro-entreprise ? Je vous recommande vivement cette solution toute simple qui vous permet d’obtenir votre immatriculation et démarrer vos activités rapidement.
Quelles sont les démarches administratives liées à ce statut ?
Avant de devenir un micro-entrepreneur reconnu, certaines formalités sont à accomplir. Sachez que toutes ces formalités se font en ligne et sont gratuites. Cependant, vous devez au préalable veiller à respecter des conditions liées à votre personne et d’autres, à votre activité. Le micro-entrepreneur doit être majeur et doit exercer une activité commerciale, libérale ou artisanale. Je conseille de vous renseigner sur les activités autorisées pour ce statut, ainsi que les activités réglementées et celles interdites pour une micro-entreprise.
Une fois ces conditions respectées, vous pouvez constituer votre micro-entreprise en procédant à une déclaration de votre activité. Cette dernière se fait par transmission d’un dossier composé d’un formulaire P0 et d’autres justificatifs, auprès d’un centre de formalités des entreprises. Vous obtenez ensuite l’immatriculation de votre entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés ou au Répertoire des Métiers. Dès réception des preuves de votre immatriculation, vous êtes officiellement enregistré en tant que micro-entrepreneur.
Sachez que le micro-entrepreneur doit respecter des plafonds de chiffres d’affaires. En outre, si ce chiffre dépasse les 10 000 euros, vous devez ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité. En tant que micro-entrepreneur, il vous est fait obligation de déclarer votre chiffre d’affaires (chaque mois ou tous les trois mois même si celui-ci est nul), vos impôts sur le revenu, votre TVA (si vous avez opté pour ce régime) et de payer vos cotisations. Par ailleurs, les démarches pour dissoudre une micro-entreprise sont tout aussi simples.
Quelles sont les particularités de ce statut ?
Tous les petits métiers peuvent être exercés en tant que micro-entrepreneur. C’est le moyen le plus simple pour se mettre à son compte, avoir un statut et exercer en toute légalité. Il est possible et plus facile de lancer son projet en tant que micro-entrepreneur, tout en cotisant pour votre retraite et avec une couverture sociale. Comme mentionné précédemment, l’une des particularités du statut de micro-entrepreneur est qu’il est soumis à des plafonds de chiffres d’affaires annuels. Ceux-ci sont de 176 200 euros et 72 600 euros, selon que vous exercez une activité commerciale, de prestations, ou libérale.
Dès que vous dépassez ces seuils de chiffres d’affaires deux années de suite, vous perdez votre statut de micro-entrepreneur et devenez entrepreneur individuel classique. D’autre part, je précise que le statut de micro-entrepreneur implique une gestion très fluide de l’entreprise. En effet, celui-ci n’est en aucun cas soumis à l’obligation de tenue de comptabilité. Il vous suffit de tenir un livre de recettes (et éventuellement un registre des achats). Toutefois, le micro-entrepreneur doit conserver ses documents justificatifs et ses factures pour une durée de 10 ans.
Une micro-entreprise peut être exonérée de TVA si son chiffre d’affaires respecte ici aussi un certain seuil (et si l’entrepreneur ne renonce pas à ce privilège). En tant que micro-entrepreneur, vous ne bénéficiez pas de la couverture d’assurance chômage en cas de cessation d’activité. Contrairement aux sociétés ou autres formes d’entreprises, le micro-entrepreneur ne paie aucune charge ni cotisation si ses revenus sont nuls. Sachez enfin que l’État soutient beaucoup ces entrepreneurs par la mise à leur disposition de certaines aides financières.
Micro-entrepreneur et crise du Covid : quels avantages ?
Il est indéniable que la crise du Covid a marqué de nombreuses entreprises. Elles ont majoritairement connu un recul de leurs activités, et les micro-entrepreneurs n’ont pas été épargnés. Fidèle à son désir de soutenir les jeunes porteurs de projets, l’État avait alors mis en place des dispositifs d’aide pour ces entrepreneurs dont les activités ont été très touchées.
Il s’agit entre autres de l’aide financière exceptionnelle accordée aux micro-entrepreneurs les plus touchés des secteurs de l’hôtellerie, des agences de voyage ou encore de l’évènementiel. Une réduction des cotisations avait également été accordée à certains entrepreneurs en fin d’année dernière et en début 2022.
Quelles différences avec les autres statuts d’entrepreneur ?
La micro-entreprise appartient et est gérée par une seule personne. Elle est une entreprise physique et se distingue déjà de ce fait des sociétés considérées comme personne morale. Les sociétés sont en général réservées pour des entrepreneurs possédant un capital important et impliquent des associés.
La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) quant à elle, est une société particulière étant donné qu’elle n’implique qu’un seul associé. Cependant, elle suit de nombreux principes propres aux sociétés. Il convient de préciser que la SASU offre automatiquement une protection sur le patrimoine personnel de l’entrepreneur. Il est possible de passer facilement de micro-entrepreneur à président de SASU, mais l’inverse n’est pas autorisé.
Concernant les entreprises individuelles classiques, on note des différences au niveau des seuils de chiffres d’affaires, de la fiscalité, de la comptabilité ou encore du régime social. Toutefois, vous devez comprendre qu’une micro-entreprise est une entreprise individuelle avec un régime fiscal et social spécifique. Si vous créez une EURL, vous n’avez pas de plafond de chiffres d’affaires et vous avez la possibilité de faire entrer des associés sans avoir à créer une nouvelle entreprise. Notez que certaines différences sont aussi à noter si vous devenez micro-entrepreneur en EURL.
Est-ce facile de monter un business en France ?
Si le titre d’entrepreneur semble apporter plusieurs avantages, il ne serait pas judicieux de s’y lancer sans analyse préalable. Devenir entrepreneur est loin d’être aussi facile, surtout si vous envisagez d’avoir une entreprise prospère et florissante. Plusieurs paramètres sont à considérer. La faisabilité de votre projet, les études de marché, la recherche de financement et bien d’autres facteurs sont essentiels à la réussite.
Cependant, il existe des cabinets qui accompagnent les promoteurs d’entreprises dans toutes ces étapes, ce qui leur simplifie la tâche et augmente leurs chances de réussite. En ce qui concerne les formalités, il faut l’avouer, la dématérialisation a apporté de nombreux avantages aux entrepreneurs, avec un gain de temps et d’argent à la clé. Il est aussi intéressant de constater l’engagement de l’État à soutenir la création d’entreprises et l’environnement des affaires reste tout de même assez ouvert.
Posséder son entreprise est désormais ouvert à beaucoup plus de monde. De nouvelles formes juridiques offrent plus de possibilités. En même temps, cela ne simplifie pas le choix aux créateurs. Dans ce sens, je dois reconnaitre que grâce à ce statut de micro-entrepreneur, monter une entreprise n’a jamais été aussi simple et plaisant en France. Il n’y a presque pas de risques ou de charges. Il n’y a que vous et votre idée de projet. Selon le contexte, vous pouvez même avoir de l’aide pour exercer votre activité. Il serait donc assez précipité d’affirmer que la création d’entreprise en France est aisée, étant donné qu’elle ne s’arrête pas aux formalités.