Plateforme de mise en relation : pour lancer votre activité de free lance

La mise en relation sur Internet, un concept qui séduit 15 % des indépendants

15 % des travailleurs indépendants utilisent une plateforme Web de mise en relation, selon une enquête réalisée par Hopwork, l’un des leaders en la matière. Le free lance débutant en est le plus friand, car il part généralement de zéro pour fonder son réseau, ce type de service lui permettant de toucher des centaines de prospects d’un seul coup, en simultané et en quelques clics. Qui plus est, « l’angoisse » de la prospection diminue au fur et à mesure des prises de contact forcément qualifiées, initiées par la rencontre entre l’offre et la demande qui s’opère naturellement sur la plateforme.
Les concepts du genre se multiplient sur la Toile, boostés par la demande de free lances en mal de prospection. Des sites généralistes comme Hopwork (devenu Malt.fr) enregistrent des milliers d’utilisateurs, TPE, PME et indépendants en recherche de partenaires, sous-traitants, pour des projets et des missions variés. Les profils inscrits sur la plateforme sont graphistes, marketeurs, développeurs informatiques ou encore consultants dans différents domaines de l’entreprise (management, ressources humaines, transition numérique…).

Des plateformes de plus en plus spécialisées métier

Certaines plateformes sont spécialisées, comme Codeur.com, pour les métiers qui gravitent autour de la création de sites Web. Le site enregistre déjà 139 000 free lances en début d’année. Plus confidentiel, 404Works propose des mises en relation dans le même secteur et compte environ 30 000 utilisateurs. La plateforme Twago (rachetée par Randstad) vise les métiers de la traduction et du graphisme, ceux de l’informatique dans une moindre mesure. Bubbleting concerne le digital et les technologies de l’information, Creads s’adresse aux graphistes et de manière générale aux créatifs. Il y a aussi TextMasters ou Redacteur.com pour les métiers de la rédaction ou Proz pour la traduction. Et bien sûr, les plateformes généralistes, dont les leaders sont Hopwork/Malt, Upwork et Freelancer.

Des tarifs et des délais parfois trop concurrentiels

Des plateformes à foison pour un marché de la mise en relation Web en pleine croissance… Mais est-ce vraiment opportun pour les freelances ? « Ces sites sont intéressants dans une certaine mesure, affirme Clémence, rédactrice strasbourgeoise inscrite une plateforme spécialisée pour des missions de rédaction Web. Les propositions foisonnent et je n’ai qu’à me positionner, chaque jour, selon les thématiques et les prix annoncés. Je suis sûre de trouver des clients et de facturer. Mais le problème vient des tarifs, tirés à la baisse, ainsi que des délais, à la baisse eux aussi. J’ai la sensation de travailler dans l’urgence et de courir chaque jour derrière quelques dizaines d’euros. »
Vincent, développeur informatique inscrit sur une plateforme généraliste, argumente différemment : « Mon offre de services, mes compétences et mes références sont mises en avant sur la plateforme. Chaque semaine, je reçois plusieurs demandes de devis par ce biais. Les projets pour lesquels je suis sollicité sont souvent intéressants et je dois même parfois faire un choix. » Concernant la thématique des tarifs et des délais, Vincent avoue être libre de fixer les conditions qu’il souhaite sans souffrir de la concurrence, la raison tenant selon lui au secteur et à sa spécialisation (la création d’applications), qui le placent parmi les compétences informatiques les plus recherchées par les PME actuellement.

Des plateformes pour tester votre offre avant de voler de vos propres ailes

Alors, les plateformes pour free lances, une bonne idée pour vous développer ? Oui, mais il ne faut pas compter uniquement sur ce vecteur pour construire une entreprise pérenne et sereine, d’autant que certains sites facturent aisément leurs services, en plus de faire jouer la concurrence sur des métiers dont les conditions sont déjà serrés par la guerre des prix. De manière générale, la mise en relation sur le Web doit être vue comme un tremplin pour démarrer votre activité, facturer vos premiers clients, tester votre offre, votre rapidité et réactivité… Avant de faire le grand saut de la prospection par vos propres moyens !

Christelle Ibach, Rédactrice pour Cadre Dirigeant Magazine, Strasbourg: Christelle Ibach, dirigeante d’une agence éditoriale spécialisée dans l’actualité fiscale, la finance et la gestion, correspondante pour la presse écrite et fondatrice du web média Tendance Entreprise, elle s’intéresse de près à l’entrepreneuriat et aux nouveaux modèles économiques.