Du minitel rose à Free
Xavier Niel, né le 25 août 1967, aujourd’hui vice-président et directeur délégué à la stratégie d’Iliad, groupe de télécommunications, maison mère de Free. Lycéen, il s’essaie sur le Minitel en 1983 et se lance dans les services de Minitel rose, peep-shows et sex-shops. Actionnaire à 55 % d’Iliad, il lance « 3617 Annu », « societe.com », investit dans le premier fournisseur d’accès à Internet, Worldnet, société revendue 40 millions d’euros. En 1999, il développe une offre d’accès à Internet sous le nom de Free, offre de téléphonie et de télévision, avec un boîtier électronique conçu par ses collaborateurs Michaël Boukobza et Rani Assaf, son directeur technique.
Freebox Révolution à 19,99 euros
Freebox, offre triple, conquiert en deux mois près de 100 000 nouveaux abonnés. Il achète les droits des chansons de Claude François, prend des parts dans Mediapart et Deezer, avec Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, la nouvelle BNP, les initiales des 3 associés, prend le contrôle du quotidien Le Monde. Membre de holding d’investisseurs Free Minds, avec Charles Beigbeder, Marc Simoncini et Arnaud Dassier, il finance le site d’actualités Atlantico. Avec le fonds d’investissement Kima Ventures qu’l crée, il investit dans 160 entreprises. En 2012, Free Mobile avec une offre commerciale agressive, des forfaits de 2 à 19,99 euros, et ouvre l’école 42 pour les métiers techniques du numérique destinée aux 18 /30 ans, financée à 100 % sur ses fonds propres pour les dix ans.
9ème fortune de France, il attaque les USA
Fort du succès de Free Mobile qui attire 9 millions de clients, soit 13% du parc d’abonnés, il poursuit son développement. Actionnaire de Resto-Flash, premier ticket restaurant dématérialisé, de 55 % de Monaco Telecom, « patron préféré des Français », il propose de racheter à Deutsche Telecom T-Mobile fin juillet, et cherche un partenaire américain. Contacts avec Google, Facebook et Microsoft, selon le New York Post, pour trouver un accord. 15 milliards de dollars pour 56 % de T-Mobile, c’est beaucoup, et pour les 28 % qui restent, un associé est nécessaire. En 2014, il est, selon Bloomberg, la 127e fortune mondiale avec un patrimoine de 8,5 milliards d’euros, 9e fortune de France.