Une récente étude réalisée par Futurz, la fintech spécialisée dans l’intéressement à long terme, en collaboration avec le cabinet Avizio, a révélé que moins de 6% des bénéficiaires de Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise (BSPCE) affirment avoir une compréhension claire du fonctionnement de ce dispositif. L’occasion de se pencher sur les limites de ce dispositif d’incentive et de découvrir les autres leviers qu’il est possible d’activer pour intéresser les collaborateurs à la prise de valeur de l’entreprise.
Laisser s’exprimer les principaux concernés : les collaborateurs !
L’étude, menée auprès de 304 personnes, a sondé des salariés, des managers, des cadres supérieurs, des entrepreneurs, des investisseurs et des freelances afin de comprendre leur perception des plans d’intéressement à long terme et en particulier des BSPCE. “La plupart des études existantes sur l’actionnariat salarié en France se concentrent exclusivement sur le point de vue des dirigeants et ne rendent pas compte de l’impact réel des BSPCE sur la motivation et la fidélité des collaborateurs” explique Arthur Dagard, le cofondateur de Futurz.
Mieux expliquer les mécanismes d’actionnariat salarié
Les résultats de l’étude mettent en évidence plusieurs points clés. Tout d’abord, il apparaît que la majorité des bénéficiaires de plans d’actionnariat salarié ont du mal à comprendre les tenants et les aboutissants. En effet, moins de 6% des répondants affirment avoir une compréhension complète de leur plan d’actionnariat salarié. Les Bons de Souscription d’Action (BSA), un autre dispositif similaire au BSPCE, sont particulièrement opaques pour 78% des répondants, qui déclarent ne pas comprendre leur fonctionnement. Seulement 45% des bénéficiaires se sentent à l’aise avec les BSPCE. “Cette méconnaissance des plans d’actionnariat salarié a un impact négatif sur l’engagement et la rétention des collaborateurs. Pour être motivant, un plan d’actionnariat salarié doit être avant tout compris” analyse le dirigeant de Futurz.
Fournir une information claire et impartiale sur les BSPCE
L’étude révèle également que les salariés disposent d’une information insuffisante sur les outils d’incentive tels que les BSPCE. Dans 36% des cas, les Ressources Humaines ou les avocats de l’entreprise sont la seule source d’information sur ces dispositifs. Toutefois, 6 personnes sur 10 considèrent que ces sources ne sont pas objectives. Par conséquent, la moitié des répondants se tournent vers Internet pour obtenir des informations supplémentaires. Plus fou encore, 2% d’entre eux ont recours à un avocat personnel pour poser leurs questions.
L’impact des BSPCE : motiver, recruter et fidéliser les talents
En ce qui concerne l’impact des BSPCE sur la motivation, les résultats de l’étude indiquent que les collaborateurs les perçoivent simplement comme un avantage supplémentaire, sans réelle influence sur leur manière de travailler ou leur motivation. Seuls 2 cadres sur 10 estiment que les BSPCE sont le dispositif idéal pour aligner les talents sur les objectifs de l’entreprise. De plus, dans seulement 18% des cas, les BSPCE ont un impact “fort” sur la décision de quitter ou de rejoindre une entreprise, et seuls 4% des répondants déclarent que la présence ou l’absence de BSPCE a été un facteur décisionnel dans leur choix de rester ou de rejoindre une entreprise.
Il est également intéressant de noter que les cadres supérieurs exercent davantage leurs BSPCE que les salariés et les managers. En effet, 50% des C-Levels affirment avoir exercé leurs BSPCE en quittant l’entreprise, tandis que 78% des collaborateurs déclarent ne pas les avoir exercés. Les raisons évoquées sont la complexité de la procédure et les coûts et risques liés à la revente.
“En fait, pour que les BSPCE soient réellement motivants, il est essentiel que deux conditions soient réunies : ils doivent être compris et exercés par les bénéficiaires” résume le cofondateur de la startup Futurz. Les résultats de l’étude démontrent en effet une corrélation intéressante : les collaborateurs qui ont déjà bénéficié de plusieurs plans de BSPCE sont mieux informés et se disent motivés par ces dispositifs. Il apparaît donc que la complexité intrinsèque des BSPCE nuit à leur efficacité en tant qu’outil d’incentive.
En conclusion, cette étude démontre qu’il est essentiel de sensibiliser davantage les bénéficiaires aux plans d’actionnariat salarié afin de maximiser leur impact sur la motivation et la fidélité des collaborateurs. Les entreprises doivent également veiller à fournir une information objective et accessible sur ces dispositifs, en s’appuyant sur des sources d’information variées. Enfin, il est crucial de simplifier les procédures afin d’encourager leur utilisation par les bénéficiaires. “Heureusement , des alternatives aux dispositions classiques d’intéressement existent” conclut Arthur Dagard avant de poursuivre “à l’image des Futurz qui permettent d’intéresser l’ensemble des collaborateurs (employés, freelances, advisors, partenaires) même hors France à la prise de valeur de l’entreprise avec un seul outil et simplement depuis une plateforme Saas”.
*Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise
Actionnariat salarié, pour des BSPCE mieux compris et motivants credit Depositphotos_HayDmitriy