68 ans cette année, Catherine Barbaroux n’en est pas à son coup d’essai en matière de politique. Diplômée de Science Po en 1970, c’est à partir de 1975 qu’elle fait ses premiers pas dans le domaine, en intégrant le cabinet de Michel Crépeau au ministère de l’Environnement, puis le ministère du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Elle devient ensuite déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle, sous la responsabilité de Martine Aubry, Élisabeth Guigou, François Fillon puis Jean-Louis Borloo (entre 1999 et 2005). En 2005, elle est directrice générale du Conseil régional d’Ile-de-France. En 2012, elle est membre de la haute autorité de la primaire socialiste.
Une carrière dans le privé en parallèle à son parcours politique
Parallèlement à sa carrière politique, Catherine Barbaroux fait son expérience dans le privé, en tant que directrice des ressources humaines de Prisunic puis du groupe Pinault-Printemps-Redoute, entre 1986 et 1993. Elle accède à la présidence de l’association Entreprise&Personnel en 1996, au service de la professionnalisation de la fonction RH.
Catherine Barbaroux et Emmanuel Macron partagent la même vision entrepreneure
Catherine Barbaroux rencontre Emmanuel Macron en 2015, alors que ce dernier exerce la fonction de ministre de l’Économie et des Finances. Elle est alors présidente de l’ADIE (Association au Droit à l’Initiative économique) et promeut la création d’entreprise pour lutter contre le chômage. Catherine remet au ministre une proposition pour assouplir un certain nombre de réglementations liées à l’exercice d’activités indépendantes. Les deux personnalités partagent cette vision entrepreneure et c’est tout naturellement qu’Emmanuel Macron lui propose de rejoindre En Marché !, dès les prémices du mouvement en avril 2016. Elle en devient la déléguée nationale et y est notamment chargée des questions relatives à l’insertion et à l’économie sociale et solidaire.
Catherine Barbaroux, présidente par intérim d’En Marche ! après l’élection présidentielle
Socialiste engagée, elle explique régulièrement dans les médias qu’elle représente « l’aile gauche » du mouvement En Marche !, au sein duquel elle se « sent fidèle à [son] engagement. » Sans prétention, elle affirmait ne pas ambitionner la poursuite de sa carrière politique au-delà des élections présidentielles de cette année. « Si cela se réalise [la victoire d’Emmanuel Macron], je serai très heureuse et j’irai cultiver mon jardin », expliquait-elle au journal L’Obs. C’était sans compter sur son professionnalisme qui a convaincu le conseil d’administration d’En Marche !. Elle en assure donc la présidence, au moins jusqu’en juillet 2017, date à laquelle se tiendra le congrès pour refonder le mouvement et le baptiser « La République en marche ». « (…) je le fais au nom de la même continuité, pour laisser une maison en ordre, trouver une forme de parti politique qui puisse correspondre à cette énergie citoyenne qu’on a trouvée dans le mouvement », a conclu Catherine Barbaroux.