Crise financière : il n’est pas trop tard pour investir… à quelques conditions !

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Crainte d’une seconde vague épidémique en Chine et aux États-Unis, prévisions économiques pessimistes, climat social tendu… entre chutes successives et rebonds, depuis des mois les bourses mondiales n’ont de cesse de vaciller face à l’incertitude liée à la crise actuelle. De quoi pousser les épargnants français à s’interroger sur les meilleurs placements et stratégies pour faire fructifier leur épargne. L’adage consistant à investir au point bas et vendre au point haut semble bien compris dans l’Hexagone. Et si certains pensent avoir manqué l’occasion d’investir il y a quelques semaines, les récentes secousses des marchés sont la preuve qu’il est encore temps de saisir les opportunités financières… à la condition d’être méthodique !

Profiter de futurs rebonds potentiels tout en minimisant les risques

Les récents pics boursiers successifs, à la hausse comme à la baisse, sont le reflet de la nervosité actuelle des marchés. Comparativement à la crise de 2008, le choc financier est aujourd’hui aussi fort, si ce n’est plus, sur une période beaucoup plus compressée. De quoi inquiéter les investisseurs. Or, les marchés boursiers – notamment parce qu’ils sont soutenus par les gouvernements et les banques centrales – devraient connaître un rebond important et là aussi compressé. Quand ? C’est bien dans cette question de temporalité que réside la principale inconnue. L’augmentation des risques après la période estivale, aussi bien d’ordres sanitaire et économique que d’ordre politique (notamment avec les élections américaines), nous laisse à penser que les marchés pourraient rester bas encore plusieurs mois. S’il faut être prêt à faire face à toutes ces instabilités, une chose est sûre : pour ne pas passer à côté d’un potentiel rebond et espérer voir fructifier votre épargne, il peut être pertinent – en prenant quelques précautions – d’investir dès maintenant.
Un bon moyen de dynamiser votre épargne tout en limitant les risques face aux aléas de la crise est d’entrer sur le marché de manière « fractionnée ». Au lieu de placer l’intégralité d’un versement initial sur des produits dynamiques, il convient de faire des arbitrages : il est ainsi plus judicieux de démarrer petit et de transférer progressivement votre épargne sur des produits plus risqués, donc souvent plus rémunérateurs.
Autre astuce utile : la mise en place d’une stratégie de versements programmés. Une telle stratégie permet de lisser son point d’entrée et de pouvoir ainsi profiter d’éventuelles baisses des marchés. Elle offre aussi la possibilité d’agir en « pilote automatique ».
Une fois les versements programmés, le fait de ne plus suivre de près les mouvements de marché permet d’éviter de sur-réagir en cas de panique comme d’euphorie. S’il est important de se tenir informé, d’autant plus dans la période inédite que nous traversons, les bruits de marché peuvent devenir envahissants et conduire à prendre des décisions hâtives. Il convient donc de s’en détacher et de distinguer l’impact immédiat de la crise actuelle sur les marchés financiers de l’impact macroéconomique, qui, lui, est encore incertain sur l’économie à long terme. Car c’est bien sur ce long terme que l’on mise en plaçant son épargne. Un horizon de placement qui permet d’atténuer les fluctuations du marché et auquel il faut se tenir.

Diversifier votre patrimoine en période d’instabilité

Diversifier votre épargne, c’est diversifier vos placements sur différents instruments (actions, obligations, devises…). Outre les classes d’actifs, il s’agit de choisir plusieurs profils d’entreprises ou plusieurs secteurs d’activité sur lesquels exposer son portefeuille boursier. Cela limite les pertes en cas de baisse globale d’un des marchés. Ne pas « mettre tous ses œufs dans le même panier » en matière de placements permet ainsi de protéger vos investissements et d’améliorer leur performance sur le long terme. Une mesure de précaution d’autant plus importante lorsque l’instabilité est forte comme c’est le cas en ce moment.
Dans votre stratégie de diversification, il peut être intéressant de se tourner vers certaines valeurs refuges, telles que l’immobilier ou l’or qui sont les seuls investissements dont l’actif est tangible. Pour diversifier votre épargne dans l’immobilier, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) – avec des tickets d’entrée de l’ordre de 200€ à 1000€ – sont une bonne alternative ! Là où un investissement immobilier classique ne concerne qu’un seul bien ayant vocation à être loué, l’investissement dans des SCPI permet d’investir dans un portefeuille de biens immobiliers souvent constitué de plusieurs bâtiments accueillant des bureaux, des murs de boutiques, etc. Étant rarement composé de biens destinés à l’habitation, ce système permet notamment de limiter l’impact d’un bien non loué ou d’un litige dans le règlement d’un loyer.
Autant de petits ajustements qui permettent de se prémunir au maximum contre les aléas futurs liés à la crise que nous traversons … et de profiter de ce moment opportun pour investir !
Thomas Perret, président et fondateur de Mon Petit Placement: Diplômé de l’école d’ingénieur parisienne, ENSAE ParisTech, Thomas Perret a travaillé pendant plus de deux ans pour la banque internationale Natixis, d’abord à New York puis à Paris. Ayant pour mission de conseiller les fonds de pension sur la gestion des risques et de leurs investissements, il acquiert alors une forte compétence dans le domaine de l’investissement, et plus particulièrement sur les placements performants distribués aux clients institutionnels et fortunés. Au cours de ces deux années, Thomas Perret constate une réelle asymétrie – à la fois en matière d’accessibilité aux produits financiers et d’accompagnement – entre les clients institutionnels et les particuliers. Il observe par ailleurs, particulièrement chez les jeunes investisseurs, un réel besoin de simplification du conseil en investissement. Fort de son expérience dans ce domaine, de retour à Lyon en 2017, Thomas Perret décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et fonde alors la Fintech Mon Petit Placement.