Chasseur de têtes
Il recherche par approche directe des candidats qu’il identifie comme étant des professionnels en général en poste dans une entreprise. On peut estimer que la chasse de têtes est plus qualitative, puisqu’a priori le candidat approché ou chassé a été d’abord évalué, qualifié comme correspondant au profil voulu par son client. Néanmoins la chasse de tête, lorsqu’elle consiste à débaucher un cadre d’une fonction X pour le mettre dans une autre entreprise à la même fonction X, peut être considérée comme du clonage ou du recrutement consanguin avec toutes les conséquences socioprofessionnelles, culturelles et psychologiques de la consanguinité.
L’évolution du marché de l’emploi
Avec le chômage des cadres, induisant le fait qu’approcher seulement les cadres en poste n’est plus une approche exhaustive, avec les nouvelles technologies, les réseaux sociaux, qui facilitent et accélèrent presque en temps réel les relations entre candidats et entreprises, le recrutement de cadres et la chasse de têtes ont tendance à s’hybrider pour donner naissance à une approche mixte, tous azimuts, combinant es avantages des deux approches complété par l’exploitation de bases de données – le big data du recrutement – donnant au total un sourcing riche et réactif. Les services de recrutement sur Internet se sont développés faisant une concurrence terrible à la presse de recrutement qui a quasiment disparu. Internet est soit gratuit soit payant à un prix sans proportion avec ce que peut coûter une annonce dans un support de presse papier. L’émergence d’Internet a fourni au cabinet de recrutement une communication à faible coût et une proximité avec les cadres grâce aux médias sociaux tels que Facebook, Viadéo, Twitter, LinkedIn, Google+.
Chasse de têtes et contingency
Le chasseur de têtes travaille en général en vertu d’un contrat de mission exclusif pour un montant d’honoraires déterminé au départ, qui correspond à 1/3 ou ¼ de la rémunération annuelle brut du cadre recruté, assorti d’une garantie de reprendre la recherche si pendant la période d’essai le cadre n’est pas confirmé dans ses fonctions. Dans ce type de contrat, le cabinet de chasseur de têtes est rémunéré pour son temps et son expertise. Un cabinet d’approche directe de cadres s’interdit de chasser des candidats chez son propre client. Agissant comme conseil de direction en matière de recrutement, il serait contre-productif de débaucher des dirigeants de talent de ses entreprises clientes. Certains cabinets refusent de prendre des commandes de certaines entreprises pour justement préserver leur capacité à aller chercher des cadres dans ces sociétés. Dans le contingency, le chasseur de têtes est rémunéré à la réussite de la recherche, à savoir quand le candidat accepte la proposition d’embauche qui lui est faite. Les entreprises ont souvent tendance à travailler avec des cabinets de recrutement pour les postes de cadres de niveau intermédiaire. En général le cabinet travaille sans exclusivité, le client comptant sur le grand nombre de recruteurs éventuels pour trouver son candidat. Pour un poste de haut niveau, les clients préfèrent souvent travailler avec un chasseur de têtes, qui a déjà mené des recrutements dans le passé pour eux. En travaillant en exclusivité avec un cabinet de chasse de têtes, l’entreprise développe une relation plus profonde avec le recruteur et reçoit un niveau de service plus élevé.