Selon le 5ème baromètre sur l’absentéisme du cabinet Alma Consulting Group, le taux d’absentéisme connait en 2012 avec une moyenne de 16,6 jours d’absence par salarié sur l’année (contre 14 jours en 2011).
Les causes : pénibilité et absence de perspectives
Les cadres restent ceux qui sont les plus présents au travail. L’écart se creuse avec les ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) qui rejoignent les ouvriers traditionnellement plus absents. Selon Yannick Jarlaud, directeur du département Santé, Sécurité et Environnement de travail d’Alma CG, “au-delà de la pénibilité et des conditions de travail, c’est aussi le sens donné au travail et le manque de visibilité dans le processus global qui concourent à un plus grand absentéisme ».
– Les conditions de travail : l’ergonomie des postes, les ambiances physiques de travail (bruit, température, lumière, odeurs, etc.) et le confort au poste.
– Charge de travail et organisation. Cette dimension fait référence à la quantité de choses à faire, aux contraintes temporelles ainsi qu’à la charge mentale de l’activité.
Les remèdes : amélioration des conditions de travail
Les actions les plus souvent mises en place pour gérer l’absentéisme concernent majoritairement les « conditions de travail », avec une mise en avant des actions visant la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail. Les « contre visites médicales », action “répressive” la plus connue en matière de prévention de l’absentéisme, sont en recul. Elles n’apparaissent qu’en 5ème position des actions les plus fréquemment mises en place. Si elles restent en retrait, les actions en lien avec le « bien-être du personnel » se développent au cours de ces 5 dernières années, notamment avec la mise en place de démarches de prévention des risques psychosociaux.
Selon les DRH interrogés par Alma Consulting Group, les actions les plus efficaces pour lutter contre l’absentéisme concernent l’amélioration des conditions de travail avec plus particulièrement l’implication des managers dans les performances de santé au travail ainsi que la polyvalence, et surtout la valorisation de la montée en compétence. C’est un signe de reconnaissance toujours apprécié si cette polyvalence n’a pas pour seule vocation de « boucher les trous » d’organisation.
* Le 5ème baromètre a été administré par l’institut CSA du 18 mars au 6 mai 2013 auprès des DRH de 323 entreprises représentant 315 801 salariés en 2012. Ont été prises en compte les absences, toutes durées confondues, pour : maladie, accident de travail, accident de trajet et maladie professionnelle.