Dans un contexte de mondialisation accrue, il n’est désormais pas rare de manager ou d’être managé par des collègues issus d’un pays différent. Si l’expatriation est un pas que de nombreux salariés franchissent au cours de leur parcours professionnel, la France attire elle aussi les talents internationaux, et il n’est désormais pas rare de travailler en lien direct avec un manager issu d’un pays différent. Une entreprise de high-tech française, dont le siège social est basé en région parisienne, regroupe par exemple 300 salariés de 30 nationalités différentes ! Eclairages d’une experte.
Les différences qui enrichissent l’entreprise
On abuse parfois de lieux communs sur les étrangers, mais il y a toujours quelque chose de la culture du pays qui transpire dans les modes de fonctionnement managériaux. Au-delà des clichés les plus rependus – le français est en permanence dans la discussion, l’allemand un très bon exécutant, l’asiatique féru de discipline – le rapport à la hiérarchie au temps, ou encore à la notion d’équipe, change inévitablement selon les pays. Et des principes jugés efficaces dans un pays peuvent passer pour désastreux dans un autre environnement. Les jeunes générations, plus mobiles et habituées aux expériences internationales, gommeront à terme ces divergences et pour l’instant s’y adaptent.
Si ces différences enrichissent l’entreprise, elles sont en revanche très loin de faciliter la tâche du manager sur le terrain. Une fois la barrière de la langue franchie, ce dernier doit encore apprendre les codes culturels de son pays d’accueil, et prendre du recul sur ses anciennes méthodes de management.
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Le manager doit réaliser un travail sur lui-même
Outre les codes culturels à intégrer, sous peine de provoquer des tensions au sein de son équipe, le manager doit réaliser un travail sur lui-même. La prise de conscience de ces différences culturelles constitue la première étape de ce travail. Vient ensuite l’identification de ses leviers d’efficacité. Le sont-ils toujours dans ce nouvel environnement ? C’est alors que le questionnement sur ce qu’il serait utile de changer pour générer plus de motivation auprès de ses équipes, et la manière de le faire, intervient.
Pour atteindre, à l’aide de ses collaborateurs, des objectifs bien définis, le manager doit en effet tenir compte de l’impact de leurs différences culturelles sur leurs interactions.
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Un coach pour travailler sa flexibilité comportementale
Un coach peut être utile pour aider le manager à trouver la réponse à ces interrogations. A travers des entretiens, et l’observation de son comportement au quotidien, celui-ci peut l’aider à trouver des pistes de réflexion.L’objectif du coach n’est pas de changer le manager, mais de l’aider à être plus stratégique dans sa manière d’aborder des situations concrètes.
Travailler sur la flexibilité comportementale des dirigeants permet une prise de recul sur l’effet qu’ils veulent produire sur les autres. Travailler sur des postures, rester ce qu’on est tout en s’adaptant à une nouvelle culture et des personnalités différentes, fait également partie intégrante de la mission du coach dans ce genre de situation.
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