Cécilia Attias, Carla Bruni-Sarkozy, Valérie Trierweiler : ces ex-premières dames ont terminé chacune de manière différente leur séjour à l’Elysée. Cécilia quitte la présidence et son mari au bout de cinq mois, Carla part de l’Elysée en compagnie de son mari après sa défaite à l’élection présidentielle et Valérie se voit signifier par François Hollande la fin de leur vie commune. Mais toutes découvrent l’humanitaire au cours de leurs fonctions de “First Lady” et poursuivent par la suite leurs activités dans ce domaine. Un destin commun ?
Cécilia Attias crée sa fondation
Restée le moins longtemps à l’Elysée (du 16 mai au 15 octobre 2007, soit 4 mois et 29 jours), Cécilia Attias, qui a épousé en 1996 Nicolas Sarkozy, entre à ses bras à l’Elysée. Elle dispose alors en tant que « Première dame » d’une attachée de presse et d’un chef de cabinet. Une de ses premières actions est d’accompagner, en toute fin de négociations menées par l’Union européenne, la libération du médecin et des infirmières bulgares qui étaient détenus en Libye, action qui a fait polémique.
Impliquée dans l’action politique aux côtés de son époux lorsqu’il était maire de Neuilly, député et ministre (elle a été officiellement nommée en avril 2004 conseiller technique au cabinet de son mari lorsque celui-ci était ministre de l’Économie), elle confie dès mai 2005 dans une interview à Télé Star : « Je ne me vois pas en First lady. Cela me rase. Je ne suis pas politiquement correcte. Je me balade en jean, en treillis ou en santiags. Je ne rentre pas dans le moule ». De fait, elle divorce avec le chef de l’Etat le , et se marie le avec l’homme d’affaires et publicitaire Richard Attias. Elle fonde l’année suivante la Cécilia Attias Foundation for Women, qui finance des projets visant à améliorer les conditions de vie des femmes dans les pays en voie de développement.
Carla Bruni-Sarkozy aussi…
Prenant la succession de Cécilia comme Première Dame et épouse de Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy reste pendant un peu plus de quatre ans à l’Elysée (du 2 février 2008 au 15 mai 2012, soit quatre ans et trois mois). Ayant fait la connaissance de son futur époux en novembre 2007 au cours d’un repas organisé par le publicitaire Jacques Séguéla, elle se marie le 2 février 2008. En tant qu’épouse du président de la République, elle dispose d’un bureau dans l’aile est du palais de l’Élysée, dite « aile de Madame », en prolongement des appartements privés et donnant sur le parc, ainsi que d’un secrétaire particulier. Parallèlement elle poursuit sa carrière de chanteuse en sortant en juillet 2008 son troisième album, Comme si de rien n’était, après Quelqu’un m’a dit (2002) et No Promises (2007).
Bien que n’ayant pas de rôle constitutionnellement défini, comme la plupart de ses prédécesseurs, elle assiste son époux ou le représente dans certaines obligations officielles. Elle l’accompagne dans ses visites d’État, notamment au Royaume-Uni, où sa présence fut très médiatisée. Elle l’a également représenté lors de la visite du Dalaï-Lama en France en août 2008. Elle va aussi aller au Burkina Faso et au Bénin comme ambassadrice pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle lance, en on site internet est critiqué après la fin du mandat de son mari pour son coût (437 000 euros). Elle poursuit parallèlement sa carrière artistique en sortant en 2013 son quatrième album : Little French Songs.
Et Valérie Trierweiler ?
Entrée aux côtés de François Hollande à l’Elysée, Valérie Trierweiler est restée 20 mois à l’Elysée (du 15 mai 2012 au 25 janvier 2014). Contrairement à Carla et Cécilia, elle n’est pas mariée avec François Hollande avec qui elle entretient une relation rendue publique en octobre 2010. Au sein du palais de l’Élysée, elle dispose d’un cabinet composé d’une chargée de mission, de deux secrétaires, plus un chauffeur, dirigé par l’ancien journaliste Patrice Biancone. Journaliste politique (elle a débuté sa carrière à Profession politique avant d’être embauchée à Paris Match où elle a suivi la campagne présidentielle de 2007), Valérie Trierweiler tient à conserver son poste à Paris Match après être devenue Première dame. Elle est toutefois contrainte par sa rédaction de quitter le service politique pour écrire des critiques littéraires.
Petit à petit, Valérie Trierweiler se met dans le moule de Première dame. En septembre 2012, elle devient ambassadrice de la fondation France Libertés créée par Danielle Mitterrand pour défendre les droits de l’homme et déclare, lors d’un déplacement à Chambly (Oise) pour la fondation : « On ne devient pas comme ça Première dame du jour au lendemain, mais j’éprouve maintenant une grande joie à faire ce genre de choses et je continuerai”. Elle n’a pas trop l’occasion de le faire : le , François Hollande annonce leur rupture à l’AFP après la publication par le magazine Closer d’un article sur sa liaison avec l’actrice Julie Gayet. Dès le lendemain, Valérie Treirweiler s’envole pour l’Inde pour soutenir l’ONG Action contre la faim, un voyage prévu depuis six mois. Que va faire dans le futur l’ex-Première dame : rester journaliste à Paris Match, ambassadrice de la fondation France Libertés, devenir écrivain pour raconter son expérience à l’Elysée ? Ou créer sa propre fondation ? Un choix de carrière à suivre !