L’ONU contre les djihadistes
Les américains veulent empêcher le recrutement de djihadistes étrangers. A cette fin ils ont soumis au Conseil de sécurité un projet de résolution qui impose aux Etats de prendre des mesures législatives pour empêcher leurs citoyens de s’enrôler dans des organisations extrémistes comme l’EI. La France et le Royaume-Uni ont déjà pris des mesures pour empêcher le recrutement de djihadistes étrangers. Leur crainte : voir les djihadistes, entrainés en Irak ou en Syrie revenir et organiser des attentats. On sait qu’il existe un “véritable maillage” dans les cités en liaison avec le au crime organisé. La résolution soumise à l’ONU, obligerait les Etats à prévenir et empêcher le recrutement et les déplacements de leurs ressortissants vers l’étranger pour « participer à des actions terroristes» ou y former. Il y aurait des milliers de djihadistes en Syrie et Irak dans les rangs de l’EI ou du Front al-Nosra. Reste à l’Europe à concilier ces mesures avec les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe. Barak Obama compte faire adopter ce texte lors de la réunion au sommet du Conseil le 24 septembre qu’il présidera.
Progression spectaculaire en France
La France est aujourd’hui face à la déviance de centaines de français dans un engagement radical violent en lien avec des filières terroristes. Difficile de fermer les frontières et de distinguer un départ pour un but humanitaire d’un voyage organisé pour rejoindre une filière au message religieux dévoyé et au discours de haine. On déplore des jeunes partis morts ou portés disparus. Les services publics s’organisent pour démanteler ces filières, empêcher les déplacements suspects, et coopérent plus efficacement au plan international. La situation est grave, selon le quotidien algérien Liberté il y aurait plus 200 français de retour de Syrie sous le coup de poursuites judiciaires. Le parquet de Paris aurait ouvert des procédures contre des individus présumés terroristes de retour de Syrie, des mises en examen en majorité pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Les autres djihadistes présumés sont visés par des enquêtes préliminaires. Difficile pour les enquêteurs des services spécialisés de savoir si ces Français ont combattu en Syrie aux côtés du Front al-Nosra ou l’État Islamique en Irak et au Levant (EEIL), proches d’al-Qaïda. Selon la section antiterroriste du parquet de Paris, 26 personnes sont à ce jour en détention provisoire. Environ 500 Français auraient connu l’école djihadiste de Syrie. “Médiapart” estime de son côté que 630 français sur plus de 2 000 Européens sont passés par la Syrie depuis 2011.
5 pays arabes luttent contre les djihadistes de l’Etat islamique
L’Arabie saoudite et quatre autres pays arabes dont le Qatar ont passé un accord pour lutter contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI). La réunion réunissait à Jeddah à huis clos le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ses homologues d’Egypte, des Emirats arabes unis et du Qatar et un conseiller de Jordanie, représentant «les pays arabes membres du comité de contact international sur la Syrie». Ils ont constaté la progression de l’idéologie terroriste et extrémiste. Les troubles de certains pays arabes», a priori l’Irak et la Syrie sont à leurs yeux une menace pour la sécurité et la paix mondiales. L’agence officielle saoudienne Spa mentionne aussi «la convergence de vues sur les questions évoquées et sur la nécessité d’agir sérieusement (…) pour préserver la sécurité et la stabilité des Etats arabes»
Assistance aux familles et prévention de la radicalisation violente
Le 23 avril dernier, le Gouvernement a présenté le plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes pour empêcher par tous les moyens le recrutement et la radicalisation de jeunes dans des filières terroristes qui les mène à rejoindre des pays comme la Syrie. L’État détermine des actions répressives, et aussi préventives pour par exemple contredire les “prêcheurs de haine” et à assister les familles. Le ministère de l’Intérieur a lancé un numéro vert et une plateforme d’assistance aux familles victimes de ces situations dramatiques, Il prend également en compte la solitude et le désarroi des familles victimes de ces situations. Pour rompre cette solitude dans ces circonstances difficiles, un numéro d’assistance et d’orientation est mis à disposition notamment pour signaler une situation inquiétante qui paraît menacer un membre de sa famille ou un proche ou des candidats au départ.