Comment savoir si vous êtes un bon patron

Personne ne dit complètement la vérité à son patron, l’un l’encense pour progresser, l’autre par peur de perdre son job, et c’est le ROI qui a le dernier mot. Difficile de savoir si vous êtes un bon patron. Explications.

Votre comportement quotidien fait ou défait l’entreprise

Cela ne change rien à vos fonctions qu’elles soient mesurées ou pas, il vous est facile de vous sentir confiant, même quand vous ne le devriez pas. Un bon feedback est la seule façon de savoir ce qui marche bien. Les audits faits depuis l’extérieur de l’entreprise mesurent bien la santé de l’entreprise mais rarement le lien entre les actions du patron et les résultats.
Jauger votre performance de patron à partir de vos fonctions, et apprendre à mieux faire votre travail exige de passer au crible la stratégie et la vision, la construction de la culture, le management de l’équipe de direction et vos choix financiers.
Si le dernier point est facile à appréhender, les trois premiers sont difficiles à quantifier.
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Votre équipe doit inscrire son action dans la stratégie partagée

C’est difficile, car avoir une vision ne suffit pas, c’est même facile d’être mégalomane ou utopiste. Le plus difficile, c’est de la faire vivre au quotidien en la communiquant à l’ensemble des acteurs de l’entreprise, et de veiller à ce qu’ils conduisent leur action quotidienne vers la vison partagée. S’ils ne font pas de corrélation avec leur travail, cela ne sert à rien de prêcher à longueur de journée la pertinence de votre vision.
De toute façon, vous êtes un visionnaire, et le meilleur moyen d’avoir un retour, c’est d’interroger et d’écouter votre équipe sur sa façon d’inscrire son action dans la stratégie de l’entreprise.
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Exploitez l’art subtil de renforcer la culture

La culture recouvre l’ensemble des références et valeurs communes aux collaborateurs de votre entreprise, qui les soudent pour mieux l’apprécier en fonction d’une histoire et d’une mémoire collective. La renforcer améliore leur travail et leur implication.
A vous de mettre en place des rites, et d’apprendre à tous et aussi aux nouveaux cette culture, à travers des processus d’accueil et d’intégration, des réunions ou des moments dédiés à la développer.
Déclarez ce que sont les valeurs auprès de vos salariés et de vos clients, et axez sur celles-ci votre mode de management et votre communication. Pour en mesurer l’efficacité, il suffit d’analyser le turn over de vos effectifs. Si vous enregistrez peu de départs et attirez de nouveau talents à des niveaux de rémunération inférieurs au marché, vous pouvez l’attribuer à la culture. Dans le cas contraire aussi, et tout est à reprendre.
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Votre capacité de manager mesurée par l’équipe

Une équipe sait généralement quand elle est efficace, elle jauge les membres qui la composent à travers des évaluations réciproques de comportements, qui indiquent la confiance entre coéquipier et la fiabilité de chacun qui sait ce qu’il peut attendre de l’autre.
Les collaborateurs qui travaillent régulièrement ensemble, même si cela est parfois purement tacite, grâce à ces auto-évaluations permanentes peuvent vous aider à suivre leurs progrès et à parfaire votre capacité à maintenir la meilleure des synergie entre eux. Si la nature de vos relations le permet, le moyen délicat mais efficace est de pratiquer un 360 ° de l’équipe dirigeante, en vous faisant accompagner par un professionnel.
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Les résultats financiers sanctionnent vos décisions

Vous pouvez mesurer la pertinence de vos décisions avec les outils habituels utilisés par le Directeur financier, comme la valeur ajoutée ou le retour sur investissement (ROI), et concevoir des mesures financières appropriées à votre entreprise et à sa stratégie, comme le retour sur investissement en formation, si votre entreprise valorise la formation comme outil de productivité.
En surveillant plusieurs indicateurs, vous réussirez à bien faire le lien entre vos décisions budgétaires et les résultats de l’entreprise. Certes il faut aussi compter avec le temps dans la mesure où pour certains investissements vous obtiendrez un feedback fiable uniquement dans un long terme.
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Laurent Clairmont, rédacteur chez Cadre Dirigeant Magazine, Paris: