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Comment vaincre la solitude du dirigeant

Un des problèmes principaux auxquels se trouve confronté le dirigeant d’entreprise (et particulièrement celui de PME) est celui de sa solitude face à des décisions stratégiques à prendre. C’est pour répondre à ce besoin de confrontations d’idées et d’échanges que quatre dirigeants aux profils variés ont créé la société d’accompagnement OpenMind*. “L’idée est d’accompagner le dirigeant avec bienveillance, mais sans complaisance, en lui laissant prendre le temps du recul, souvent indispensable à une prise de décision en toute connaissance de cause”, explique Pierre Chivot, un des quatre associés d’OpenMind. Nous préférons le terme “d’accompagnement business” à celui de “coaching d’affaires”. Explications.

Etre un alter-égo bienveillant

Ancien directeur de la Business Unit Consulting de la société d’ingénierie Assystem et fondateur d’une société de conseil en management, Pierre Chivot sait de quoi il parle. Qu’il s’agisse de membres du board d’entreprises du CAC 40 ou de patrons de PME, le problème est le même : ils sont seuls pour prendre des décisions et n’ont pas d’alter-ego bienveillant qui soit à leur écoute sans être pour autant complaisant.
Le fait de pouvoir partager doutes et questionnements avec quelqu’un d’extérieur qui ne soit pas partie prenante est véritablement libérateur. Mais attention, précise Pierre Chivot, “nous ne sommes pas les “sachants” qui délivrent leur savoir. Il s’agit d’échanger et de partager nos expériences. Nous faisons aussi se rencontrer les dirigeants entre eux avec l’idée de mettre en place une communauté de dirigeants”, explique t-il.

Chacun des quatre associés d’OpenMind conserve sa propre activité de dirigeant et/ou d’entrepreneur, ce qui lui permet d’être en prise directe avec les réalités du terrain. Ainsi Frédéric Vagnair est Partner du cabinet de recrutement Highdev, spécialisé dans le marché de l’IT; Nathalie Vincent dirige plusieurs entreprises spécialisées dans les domaines du conseil en investissement financier, de la fiscalité et de la transmission; et Pascal Waldmann, un financier ancien DAF est devenu dirigeant de cliniques privées.

Le plaisir est le carburant du dirigeant

Autre notion très importante selon Pierre Chivot : le dirigeant doit avoir du plaisir à exercer son métier, cela est même son carburant. Etre dirigeant ou dirigeante d’entreprise est difficile et demande beaucoup d’énergie. D’où l’importance d’aimer ce que l’on fait, ce qui permet aussi d’innover et d’avoir le coup d’avance qui fait que l’on créé le business de demain et que l’on décroche de nouveaux marchés.

Bien entendu, à chaque stade de l’entreprise, les problématiques sont différentes : lors la création il s’agit de développer le chiffre d’affaires, de trouver des financements et de constituer une équipe; en rythme de croisière ce sont les questions de management, de commerce, de marketing et d’investissement qui occupent le devant de la scène. Enfin, en cas de cession, il s’agit de valoriser l’entreprise et de trouver des acquéreurs. “Dans chaque domaine nous pouvons avoir des regards croisés qui amènent un plus, souligne Pierre Chivot. Avec toujours la bonne humeur et l’optimisme : ce sont pour nous des carburants non négociables”, conclut-il.

* OpenMind

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Sophie Lhameen
Sophie Lhameen, journaliste multimédia (web et print), a travaillé pendant 15 ans comme journaliste spécialisée sur l'Afrique avant de devenir en 2008, rédactrice en chef adjointe du magazine Le MOCI (Moniteur du commerce international) jusqu'en janvier 2013. Ses centres d'intérêt : l'entreprise, le management, les ressources humaines, l'emploi, l'économie, l'intelligence économique et de l'international. Google+