A 66 ans le sulfureux et inventif chanteur de pop anglais David Bowie, qui vient de sortir son 30ème album The next day, a inspiré le conseiller économique de l’ambassade britannique à Washington, Peter Matheson. Dans une note de blog publiée début avril sur le site officiel du ministère des affaires étrangères, ce dernier tire trois règles de management en matière de performance économique appliquées à la “phénoménale” carrière du chanteur.
Règle n° 1 : Penser et grandir international
Première leçon pour obtenir de larges performances économiques, explique Matheson : il faut « penser international et grandir à l’international ». A ce titre, Bowie représente la “quintessence internationaliste”, ayant vécu et enregistré des albums dans des villes du monde entier (Londres, Los Angeles, Berlin, Montreux, New York…). Sa musique est reconnue internationalement avec ce petit plus unique bien à lui fait d’un soupçon de gentleman anglais associé à une forte dose de goût américain. Plus généralement, conclut l’auteur, Bowie est « une superbe manifestation d’un travail d’équipe transatlantique ». Transposée au monde économique, cette maxime fait dire à Matheson que « l’Europe apprécie beaucoup d’artistes américains fantastiques comme Bob Dylan, Bruce Springsteen ou encore Britney Spears. Mais il y a beaucoup d’autres industries et marchés où il y a des barrières commerciales que nous pourrions démanteler pour booster les affaires des deux côtés de l’Atlantique ».
Règle n°2 : se renouveler sans cesse
La deuxième leçon tirée par Matheson en matière de management est qu’il faut sans cesse changer et se renouveler. Et dans ce domaine, pas de doute: David Bowie est un véritable “caméléon. Le nombre de genres musicaux joués tout au long de ses trente ans de carrière est impressionnant: sixties pop, glam, new wave, soul, rock, garage, etc. Dans le monde de l’économie cette notion de diversité est essentielle. Il ne faut donc pas se focaliser sur un seul client, ni mettre ses œufs dans le même panier, estime Matheson. “Les économies modernes ont besoin d’être suffisamment diversifiées pour fonctionner”, souligne t-il.
Règle n° 3 : apprendre du passé
“La troisième leçon est d’apprendre des erreurs du passé, en nous efforçant de ne jamais les répéter, estime Matheson. A ce titre, il évoque les chansons “tristes” de Bowie dans les années 1980, largement sanctionnées par la critique. Cela peut être difficile sur le moment, mais payant sur le long terme, selon l’auteur. A ces trois règles à appliquer pour obtenir de bonnes performances économique, on pourrait en ajouter une quatrième: provoquer la polémique.
Régle n°4 : provoquer la polémique
Cette quatrième règle est illustrée par le clip sulfureux http://vevo.ly/17IG4ok présenté en mars dernier pour son dernier album The next day. David Bowie y apparaît en prophète christique perdu dans une maison close où Marion Cotillard surgit en prostituée. A plus de soixante ans, l’icône du rock réussit encore à choquer la société. Son clip a été retiré quelques heures de la plate forme de vidéo You Tube. Celle-ci a invoqué “le non-respect de ses conditions d’utilisation”, avant de le remettre en ligne avec une restriction pour les mineurs.
Quoiqu’il en soit, David Bowie n’a guère besoin de polémique pour que l’on parle de lui au niveau planétaire et …. extra planétaire. Dans une vidéo http://video.dailytelegraph.com.au/2384789860/Space-Oddity#.UZFw3 (crédit : NAS) postée le 13 mai l’astronaute canadien Chris Hadfield, commandant de la Station spatiale internationale, a interprété la première chanson enregistrée en apesanteur : «Space Oddity» (Etrangeté de l’espace) de David Bowie juste avant de rentrer sur Terre après une mission de cinq mois. La voix et le solo de guitare de l’astronaute avaient été mixés par une équipe sur Terre. L’après-midi, la vidéo avait été vue plus de 530 700 fois…..
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