Décryptage par Guillaume Déderen
L’une des caractéristiques fondamentales de la crise, c’est la prolifération subite des avis, opinions, remarques, conseils, recommandations, notules, etc., des gens qui n’y connaissent rien, tendance amplifiée depuis quelques années par les réseaux sociaux, transformés en cafés du commerce tentaculaires, où se retrouvent tous ceux qui appliquent le principe ontologique : « c’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ».
Cet afflux brutal de branques est excellemment résumé par Ginette Leclerc dans Le Cave se rebiffe : « Dire qu’il suffit de mettre un gigot au four pour voir s’amener les emmerdeurs ! ».
Le travail du manager est donc triple : simultanément, il doit gérer la crise, rester stoïque face à l’amoncellement de stupidités déversées tout autour de lui, et surveiller que les « emmerdeurs » audiardiens ne dépassent pas les bornes de la désinformation et du délire.
Et ce n’est pas la moindre affaire des préposés à la communication de crise que de tenir tout ce petit monde en rênes courtes…
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Michel Audiard, 1920-1985, dialoguiste, scénariste et réalisateur de cinéma
Ses dialogues témoignent de l’irrévérence des années 1960 et de la gouaille du parisien. Il est le père du scénariste et réalisateur Jacques Audiard, récompensé aux César du cinéma et par la Palme d’or du Festival de Cannes 2015.