Le développement durable est devenu un enjeu majeur pour l’entreprise confrontée à de multiples défis environnementaux et sociétaux. Une priorité pour le dirigeant qui doit recruter à ses côtés un professionnel qui sache convertir les contraintes réglementaires en leviers de croissance… Le rôle du Directeur de développement durable devient stratégique avec de multiples facettes de plus initiées par les exigences du droit social et de l’éthique dans un environnement international à risque. Directeur du développement durable : un manager sur tous les fronts.
Pilote de la stratégie de développement durable
Appelé aussi Directeur du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), directeur de la responsabilité sociale et environnementale ou de la stratégie et du développement durable, il diagnostique ce qu’il faut améliorer en développement durable. Cela recouvre l’environnement, l’éthique, le social, et la gouvernance.
C’est lui qui évalue la performance environnementale et la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), il veille à ce que les objectifs, les moyens et les ressources soient cohérentes avec les différents services : production ressources humaines, sécurité…et respectent les textes et les normes (loi NRE, ISO 26000…).
Il met en œuvre, initie et anime les actions dans toute l’entreprise, sensibilise et forme les managers en la matière, et à travers des indicateurs vérifie la performance des actions engagées. En tant que leader de l’équipe environnement ou développement durable, il manage les hommes et gère son budget.
Un lobbyiste qui impacte l’image de marque
Le directeur de développement durable représente l’entreprise à l’extérieur, communique et négocie avec les clients, les administrations, les élus, les ONG et associations… Son but est de diffuser et mettre en avant la politique suivie auprès des médias, et d’intervenir de manière pertinente et percutante dans des événements, des rencontres, des cercles d’influence en cohérence avec les centres d’intérêt de l’entreprise qu’il représente.
Son rôle impacte énormément l’image de marque de l’entreprise, sa réputation et son organisation, en particulier en cas d’accidents industriels, de pollution, de défaut d’un produit…
Une responsabilité à géométrie variable
Selon la taille de l’entreprise, selon son secteur d’activité plus ou moins à risque, sa place dans l’organigramme change, et son titre qui peut devenir directeur du développement durable et de la stratégie, et de la communication…
Selon les enjeux de l’entreprise, il axe ses actions sur l’environnement, la responsabilité sociale de son entreprise, la gouvernance… L’appartenance à un secteur d’activité met le focus sur les aspects de vigilance, les achats durables dans la distribution, l’investissement socialement responsable dans la banque, ou l’énergie, la consommation d’eau et d’électricité, les déchets sanitaires dans l’industrie…
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Un acteur qui pèse de plus en plus dans l’organigramme
Le Grenelle de l’environnement et son article 225, l’extension de la loi NRE aux entreprises non cotées de plus de 500 salariés, la norme ISO 26000, exigent de sa part de plus en plus de technicité et d’expertise. De communiquant, il devient plus stratégique avec une sensibilité et des compétences en matière d’éthique ou encore des achats et des produits durables.
Cette évolution donne de l’importance à son rôle puisqu’il doit inventer le modèle d’entreprise qui respecte l’homme et son environnement à long terme. Un poste de plus en plus sollicité, dans la mesure où le dirigeant sous la pression réglementaire et l’ambition de donner une image positive privilégie le principe de développement durable. Les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois : environnement, eau, énergie, recyclage des déchets, agriculture, agro-alimentaire, industrie, tourisme, bâtiment, urbanisme, transports, commerce, finance, solidarité internationale…
La législation qui se renforce, et la protection des consommateurs qui engendre des partenariats éthiques (commerce équitable, éco-tourisme) génèrent un besoin grandissant d’experts.
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Un profil hybride de plus en plus demandé
C’est un manager expérimenté qui jouit d’une culture générale et environnementale développée, il connait bien les métiers et services pour bien piloter ses actions au niveau de toute l’entreprise.
C’est évidemment un manager, habité par une conscience environnementale et de responsabilité sociale, rompu aux modes de gouvernance, attaché au commerce équitable et durable, sensible à la question éthique. A l’aise avec les référentiels internationaux – Agenda 21, ISO 26000, loi NRE…- il maîtrise outils et procédures qualité, en français comme en anglais dans un environnement de plus international.
Sens relationnel, pédagogie et adaptabilité, il sait négocier, motiver et convaincre direction générale, partenaires, salariés. Sa fonction l’amène le plus souvent à gérer des projets transverses, à être disponible avec une capacité élevée à résister au stress. Son profil est aussi varié et souvent hybride entre plusieurs formations, comme ingénieurs, IEP, master en sciences ou en environnement, ou une école de commerce avec une spécialité développement durable.
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