Du télétravail subi au télétravail choisi

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A la sortie de ce troisième confinement, force est de constater que les mois écoulés ont révolutionné la perception du télétravail au sein de notre société. Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, le constat qu’en font télétravailleurs et entreprises peut sembler contrasté. Longtemps rêvé par bon nombre de salariés, il est devenu réalité à marche forcée. Projetant ainsi managers et employés non préparés d’un extrême à l’autre, quasiment du jour au lendemain. Au vu de la résonance du sujet, tout porte à croire que nous sommes au milieu du gué. En dépit de certains échos négatifs, le télétravail n’a pas attendu le contexte actuel pour se positionner comme une rupture dans l’organisation des modalités de travail. A l’image de quelques entreprises pionnières, il est plus que jamais nécessaire de tirer les leçons de cette phase d’apprentissage et de développer de nouvelles compétences.

Une opportunité pour les salariés

Depuis mars 2020, articles et reportages se sont multipliés pour pointer les « effets négatifs » du télétravail et les nouvelles contraintes qui pèsent sur les salariés. Pour certains, le télétravail forcé n’a plus grand-chose à voir avec le télétravail tel qu’ils l’avaient rêvé ou même choisi.

Une fois dépassés les questions d’organisation pratiques et les problèmes techniques, reste la dimension humaine. En termes de télétravail, le « one size fits all » ne saurait convenir car les besoins en liens sociaux sont différents pour tous. Qui plus est, avec les outils numériques actuels, la pratique du télétravail imposé est perçue par certains comme une « liberté surveillée ». Caméra, reporting, connexions en visio sont parfois vécus comme des intrusions dans un quotidien bousculé. Sans oublier l’absence de sas entre le bureau et la maison qui peut faire voler en éclats la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle.

Pour autant, on aurait tort d’assimiler quelques témoignages percutants à un raz-de- marée. Le télétravail n’a d’ailleurs pas attendu le contexte de la COVID-19 pour se développer. En 2019, il concernait déjà 29% des salariés. Aujourd’hui, 65% d’entre eux souhaitent continuer à le pratiquer ! A Paris, 25%1 des habitants assument pleinement leur choix délibéré de travailler en « full remote ». Loin d’être stigmatisé par une majorité de salariés, le télétravail reste perçu comme une opportunité de mieux gérer son temps et de pouvoir mieux s’organiser.

Un vrai levier d’innovation pour les entreprises

Du point de vue des entreprises, le contexte a dynamité la culture bien ancrée du présentéisme et contraint bon nombre de managers à s’adapter dans l’urgence. Avancement des projets à distance, maintien de l’esprit d’équipe, motivation des salariés … pour beaucoup, tout était à réinventer.

Pourtant, les confinements successifs ont contribué à lever un certain nombre de résistances. La crise a servi de révélateur pour démontrer l’intérêt du télétravail comme mode d’organisation plus agile et porteur de solutions. Longtemps limité à un outil permettant d’attirer de nouvelles générations de salariés, le télétravail est aujourd’hui reconnu comme un puissant levier d’innovation, d’engagement et d’attractivité pour l’ensemble des salariés. A ce jour, 80% des managers interrogés par INCITU souhaitent d’ailleurs continuer à le pratiquer sur une base de flexibilité.

Certains n’ont pas attendu la crise actuelle pour s’y préparer, le mettre en pratique et en tirer des bénéfices concrets. Plusieurs entreprises visionnaires ont intégré évolutions sociétales et enjeux environnementaux dans leur réflexion depuis plusieurs années. Une démarche qui les a conduites à faire évoluer leurs modes d’organisation au service de toutes les parties prenantes, et plus spécifiquement des salariés. Avec notamment la mise en œuvre d’un télétravail vigilant et équilibré. Un télétravail pensé comme un véritable vecteur d’innovation sociale et managériale.

Un label de valorisation des processus d’entreprises

Amélioration des conditions de vie et de travail, évolutions des pratiques managériales vers plus de transversalité, nécessité de réduire l’empreinte carbone … autant d’enjeux incontournables qui font d’un télétravail optimisé un projet d’entreprise à part entière.

Incitu l’a bien compris et accompagne aujourd’hui cette démarche par le biais du label WIWO (Work In Work Out). Pour ce faire, il s’appuie sur un référentiel technique de labellisation rédigé par des professionnels du monde du travail (DRH, juriste, dirigeant, manager, télétravailleur, psychologue du travail) permettant ainsi aux entreprises de faire reconnaître et de valoriser les bonnes pratiques qu’elles ont mises en place pour déployer le télétravail.

Orange, HPE France ou encore Dynergie ont d’ores et déjà mis en œuvre un télétravail méthodique et construit, à même de respecter l’équilibre entre performance économique et qualité de vie des collaborateurs. Pour continuer à adapter outils, dispositifs et pratiques, ces sociétés pionnières ont choisi de s’appuyer sur la phase d’audit du label pour bénéficier d’un regard externe et réaffirmer leurs priorités. Le label WIWO (Work In Work Out) leur permet de conforter un positionnement engagé en faveur de l’innovation sociale et de la qualité de vie au travail.

Ne nous trompons pas de combat. Le télétravail est d’ores et déjà devenu une pratique incontournable et une réelle évolution sociétale. Dans ce contexte, les entreprises qui tireront leur épingle du jeu sont celles qui sauront accompagner ce changement et permettre à leurs équipes d’acquérir les compétences nécessaires pour le faire.

INCITU agit sur les évolutions sociales et sociétales qui redonnent une place centrale au domicile et transforment nos pratiques, notamment dans notre rapport au travail.

Baptiste Lenfant, délégué général du groupement « Domicile & compétences » @Iperia @UDD @Incitu: Avec une maîtrise en Sciences politiques et un DESS en Management des activités physiques et sportives, Baptiste Lenfant a débuté sa carrière professionnelle au sein d’une direction déconcentrée d’Etat, puis d’une fédération française olympique où il a accompagné le développement de politiques publiques en matière de sport. En 2009, il rejoint le secteur de l’emploi à domicile en intégrant IPERIA, la plateforme nationale de professionnalisation des assistants maternels et des salariés du particulier employeur, dont devient directeur général 7 ans plus tard. En 2017 il obtient un Executive Mastère Direction marketing et stratégie commerciale à HEC. En raison d’une forte croissance et de l’évolution du cadre réglementaire, IPERIA réorganise ses activités en 2020, le groupement « Domicile & compétences » voit le jour le 1er janvier 2021 et déploie trois marques : IPERIA, Université du Domicile et INCITU, dont Baptiste Lenfant devient le délégué général.