Trois types de compétences requises dans les années à venir
Selon le Gouvernement, les effets de la révolution numérique sur l’emploi se traduisent en qu’un emploi sur dix est menacé par la robotique, l’intelligence artificielle ou les technologies liées à Internet. En plus, un secteur sur deux a de fortes chances d’être transformé et reste à dessiner les enjeux de cette transformation en termes de compétences nécessaires. Il en ressort que trois types de compétences vont prendre une importance accrue dans les années à venir.
Celles directement liées aux technologies en question. Comme le soulignait le dernier observatoire sur les besoins en main-d’œuvre de Pôle emploi, la France manque déjà de cerveaux. La situation ne devrait pas s’améliorer puisque 80 000 emplois devaient être vacants d’ici à 2020, selon les experts consultés par Matignon. A cela s’ajoutent des compétences nouvelles, très variées, non forcément numériques. L’automatisation de la culture sous serre par exemple demande aux ouvriers agricoles des connaissances en agronomie. Enfin, un très grand nombre de personnes peu ou moyennement qualifiées – celles justement qui seront les plus touchées – devront acquérir ou renforcer des compétences transversales dont le recours va, lui aussi, aller croissant avec la numérisation des espaces professionnels : travail en équipe, autonomie, littératie ou numératie…
Les compétences à développer chez les actifs en France
Dans ce contexte de difficultés de compétences professionnelles en plein essor de la révolution numérique, l’enquête1 a évalué auprès de travailleurs français sur le déficit de compétences en France et leur perception de la compétitivité de la main d’œuvre et identifié les freins et opportunités d’une formation professionnelle adéquate. Selon cette étude, ils n’accordent pas une confiance à la France quant à sa capacité à être compétitive sur le marché mondial, seulement 56 % l’estimant compétitive ou très compétitive. Pour plus de 81 % des actifs à plein temps il existe un déficit de compétences, 32 % se sentant personnellement touchés par celui-ci. Selon eux les compétences à développer en priorité sont pour 48,7 % des interrogés celles relatives à la productivité (ex : gestion du temps, hiérarchisation), pour 47,3 % les savoirs comportementaux (ex : résolution de problèmes, communication), pour 47,2% les relations interpersonnelles (47,2 %) et pour 37,3% les compétences techniques (ex : programmation, analyse de données, design, etc).
Il est également intéressant de noter que des différences se font ressentir entre les générations, alors que les Baby-boomers voient dans les relations avec les personnes au travail une opportunité accrue pour développer leur carrière (60 % contre 45 % pour la génération X et 39 % pour les Milléniales), les Milléniales accordent une plus grande importance aux compétences techniques, intrinsèquement liées à l’évolution des technologies (43 % contre 34 % pour les Baby-Boomers).
Temps, ressources, motivation… Les freins à la formation
De manière générale les Français plutôt conscients de la nécessité d’un effort de formation en France identifient certains obstacles. Pour la génération X et les Baby-Boomers, le manque de motivation serait la raison principale qui entrave la capacité de la main-d’œuvre à répondre aux exigences du marché (50% et 56% respectivement). Les Milléniales eux citent en premier le manque de ressources, et pointent le manque de temps comme l’un des freins principaux : 37% des Milléniales contre 25% pour la génération X et 12% pour les Baby-boomers. En dépit de ces obstacles, les Français semblent confiants dans leurs aptitudes, 74,5% estimant que possible leur adaptation avec succès aux demandes du marché de l’emploi aujourd’hui et à l’avenir.
Miser sur le e-learning pour pallier le déficit de compétences
Concernant leur formation, 1 sur 2 seulement estime que ses études lui ont apporté les compétences requises par le marché du travail actuel. La formation professionnelle continue semble alors indispensable pour faire face au déficit de compétences en France. De plus, les nouvelles technologies, en induisant de nombreux changements dans le monde du travail, réduisent la durée de vie des compétences requises, et augmentent sans cesse les exigences de formation. À en voir son essor, le e-learning répond de manière adaptée à ce besoin de formation en apportant une plus grande flexibilité, notamment grâce à la possibilité désormais de suivre les formations sur tous dispositifs mobiles. Le mobile learning connaît une croissance sans précédent, avec sur ces cinq dernières années2 un taux de croissance annuel estimé à 18,2%.
Les plateformes de e-learning permettent au grand public d’apprendre selon le temps disponible et sans contrainte géographique, d’être réactif en créant en temps réel des cours adaptés aux demandes du marché et d’offrir des formations personnalisées. Chacun peut construire un parcours de formation qui lui convient et se concentrer sur les compétences spécifiques dont il a besoin : maitriser un logiciel informatique, apprendre les mécanismes du marketing digital sur les réseaux sociaux, améliorer leur prise de parole en public, etc…
Il est ainsi possible d’acquérir facilement des connaissances pratiques et de les appliquer dans son travail pour booster sa carrière. 90% des étudiants d´Udemy déclarent d’ailleurs que ses cours ont eu un impact positif sur leur évolution professionnelle.
1 L’enquête « Déficit de compétences 2017 » a été menée en ligne pour le compte d’Udemy en 2017 auprès de plus de 1 000 employés de bureaux âgés d’au moins 18 ans et occupant un poste à temps plein en France.
2 Ambient Insight