Intégrer l’écoresponsabilité dans la formation des professionnels du jeu vidéo, c’est la prise de conscience envers l’écoresponsabilité qui s’intensifie dans l’industrie florissante du jeu vidéo, soulignant l’importance de former les futurs experts du secteur aux enjeux environnementaux.
Intégrer des pratiques écoresponsables dans le développement des jeux vidéo
Face aux défis de durabilité, de nombreuses initiatives éducatives émergent pour intégrer des pratiques écoresponsables dans la conception, le développement et la commercialisation des jeux vidéo. Les actions du Consortium National du Jeu Vidéo pour l’Environnement témoignent de cette dynamique, incitant les écoles post-bac à collaborer pour sensibiliser les jeunes à ces questions. Un exemple concret est celui de G. Business, l’école de management du Gaming Campus, qui intègre dans sa formation l’utilisation de Jyros, un calculateur d’empreinte environnementale développé spécifiquement pour les entreprises de l’industrie du jeu vidéo.
Il est impératif que les institutions d’enseignement supérieur s’engagent pleinement dans la sensibilisation des étudiants aux questions d’écoresponsabilité dans l’industrie du jeu vidéo. Cette sensibilisation offre aux étudiants un avantage concurrentiel sur le marché de l’emploi. Ceci est d’autant plus vrai que la lutte contre le dérèglement climatique devient une priorité mondiale et que les entreprises subissent une pression croissante pour réduire leur impact environnemental.
Un consortium national du jeu vidéo pour l’environnement a été créé
À titre d’exemple, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), gestionnaire du Fonds d’aide au jeu vidéo (FAJV), envisage d’introduire une écoconditionnalité des aides pour le jeu vidéo. Les demandes d’aide devront inclure un bilan carbone prévisionnel du projet, soulignant l’importance croissante de l’écoresponsabilité dans cette industrie.
Pour anticiper ces évolutions et accompagner les entreprises du jeu vidéo dans cette transition, un consortium national du jeu vidéo pour l’environnement a été créé. Cette initiative, résultant de la collaboration entre huit associations régionales et deux syndicats professionnels français (le SELL et le SNJV), a donné naissance à Jyros.
Jyros offre la possibilité de calculer l’empreinte carbone complète d’une entreprise du jeu vidéo, englobant l’impact environnemental de ses locaux, de ses jeux et de son parc machine. Jyros permet également d’évaluer l’impact sur d’autres critères environnementaux tels que l’eau et les ressources minières. Cette approche proactive en matière de durabilité est cruciale alors que le secteur du jeu vidéo évolue vers une conscience plus écoresponsable.
la sensibilisation des étudiants aux fondamentaux du dérèglement climatique
La formation des jeunes à ces questions revêt une importance capitale. Au sein du Gaming Campus, elle se matérialise sous la forme d’une semaine dédiée, au cours de laquelle les étudiants Bac+4 et Bac+5 sont sensibilisés aux fondamentaux du dérèglement climatique, aux limites planétaires et à l’impact du numérique et des jeux vidéo. Des ateliers pratiques, notamment sur l’utilisation de Jyros, permettent aux étudiants d’appliquer leurs compétences de manière concrète, en se confrontant à des cas réels de studios.
Ces projets éducatifs s’inscrivent parfaitement dans le paysage pédagogique, alignés sur la volonté gouvernementale de décarboner l’industrie, en particulier celle du jeu vidéo. Jyros bénéficie du soutien de l’État dans le cadre du dispositif “Soutenir les alternatives vertes dans la culture” de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de France 2030, opérée par la Caisse des Dépôts. Le plan France 2030, avec ses 30 milliards d’euros déployés sur 5 ans, vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir, promouvant une vision axée sur la compréhension, le bien-être et la production responsable d’ici 2030. En embrassant ces enjeux dès maintenant, les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche contribuent de manière stratégique à la préparation des étudiants français à cette nouvelle réalité.