Freelance : comment bien fixer vos tarifs. Être freelance signifie que vous devez gérer vous-même tous les aspects de votre travail : du planning journalier aux tarifs appliqués pour chacune de vos prestations en passant par la recherche de client, la déclaration, la relance de factures, etc.
Bien des freelances commettent l’erreur de mal fixer leurs tarifs en début d’activité, par impatience, méconnaissance ou à cause d’une réelle ignorance concernant les tarifs en vigueur et les charges dont ils doivent s’acquitter, ce qui peut rapidement compromettre la rentabilité de leur emploi. Voyons les critères à prendre en compte pour bien fixer ses tarifs en tant que freelance et la différence qu’offre le portage salarial.
Le portage salarial : une alternative au statut de freelance ?
En freelance, la rentabilité de votre activité dépend entièrement de vous. C’est la raison pour laquelle beaucoup se tournent dans un premier temps vers la solution du portage salarial. Il s’agit d’un statut dans le cadre duquel vous êtes employé par une entreprise de portage salarial et rémunéré par celle-ci, en tant que salarié. L’entreprise de portage vous laisse la possibilité de prospecter vous-même vos clients, de gérer votre temps de travail vous-même et surtout, de négocier vos honoraires. Une fois le contrat établi, ce sera à l’entreprise de portage de vous reverser votre salaire, de payer vos charges et de gérer les démarches administratives.
Ce statut vous permet également de profiter de tous les avantages du salariat (allocation chômage, prévoyance), et de vous décharger des différentes formalités administratives inhérentes à l’exercice de votre activité, puisque c’est l’entreprise de portage qui s’en occupe. La plupart des entreprises de portage salarial prévoient des outils pour estimer son salaire en portage salarial. Ce sont autant d’avantages qui vous permettront de vous consacrer entièrement à votre activité.
En contrepartie de ces services, il faut cependant verser des frais de gestion auprès de l’entreprise de portage. Notez que ce montant dépendra du chiffre d’affaires réalisé : en sachant que vous pouvez appliquer les tarifs moyens journaliers en vigueur pour vos prestations, ces frais ne seront donc pas réellement une contrainte.
Informez-vous sur les tarifs en vigueur selon votre métier
Le meilleur moyen de définir votre tarif moyen journalier est de vous informer sur les tarifs en vigueur dans votre domaine. Celui-ci variera notamment en fonction de votre spécialisation et de votre expérience. D’autres paramètres comme la répartition des freelances sur le territoire, le ratio homme/femme, ou encore la ville entrent en ligne de compte dans la détermination de votre tarif journalier moyen. Par exemple, les tarifs journaliers moyens en vigueur pour cette année 2019 sont les suivants pour les métiers du web :
– 431 euros pour les rédacteurs et les community managers
– 417 euros pour les motions designers et les réalisateurs
– 490 euros pour les développeurs
– 557 euros pour les consultants web marketing
– 490 euros pour les administrateurs système
– 625 euros pour les coachs AGILE et les chefs de projets
Bien étudier le marché et la concurrence
Vous avez entre les mains les tarifs appliqués de manière générale sur le marché. Pour être payé au juste prix, vous devez également prendre en compte les tarifs proposés par la concurrence. Si vous estimez que vos compétences et votre expérience le valent, n’hésitez pas à vous positionner un peu au-dessus. Du reste, même si vous débutez, ne cédez pas à la tentation de brader vos tarifs juste pour attirer des clients. Cela aura pour fâcheuse conséquence de baisser votre crédibilité et vous travaillerez à perte. La meilleure attitude est de trouver le juste milieu en s’alignant sur les prix du marché.
Calculez votre taux journalier moyen ou TJM
Avoir été salarié précédemment peut vous être utile pour calculer votre taux journalier moyen. En effet, il vous suffit de prendre votre salaire mensuel brut, puis d’y ajouter 10 % de frais de fonctionnement et 50 % de charges patronales. La somme ainsi obtenue sera ensuite divisée par le nombre de jours travaillés par mois, et vous obtiendrez votre taux journalier moyen mensuel.
Notez qu’en tant que freelance, vous n’aurez pas de congés payés donc, vous devez anticiper les congés et les maladies en prenant en moyenne 6 semaines par an, plus le temps que vous devez consacrer pour la réalisation des différentes tâches administratives et la formation. Au total pour un an, vous ne pourrez au final facturer que 138 jours travaillés.
Évaluez clairement vos charges et frais connexes
Être indépendant ne vous déchargera pas des différentes charges sociales. Selon votre situation, celles-ci peuvent d’ailleurs représenter entre 25 et 50 % de votre chiffre d’affaires. Vous devez également prendre en compte les frais dont vous avez besoin pour faire fonctionner votre affaire : abonnement internet, fournitures de bureau, équipement informatique, logiciels, location d’espace de travail.
Tous ces frais doivent être pris en compte dans le calcul de vos prestations pour que votre activité indépendante soit au moins rentable.
Fixez un plancher
Il pourra vous arriver de vous retrouver devant un client qui propose un projet intéressant, mais que votre tarif peut décourager. Pour vous éviter de passer à coté de tels projets, vous pouvez envisager de pouvoir octroyer une petite réduction. C’est la raison pour laquelle vous devez fixer un tarif plancher sous lequel vous ne descendrez sous aucun prétexte. Lors de vos négociations avec le client, annoncez un tarif et mettez en avant le fait que celui-ci peut être négocié, mais attention à ne pas descendre sous votre plancher au risque de travailler gratuitement ! Notez que la flexibilité de votre tarif vous sera utile pour les missions qui vous offrent de belles perspectives d’avenir et/ou qui vous permettent d’élargir votre réseau.
Salaires vs honoraires : attention à ne pas confondre !
Travailler en tant que freelance implique que vous facturez vos services en honoraires. Cela signifie que vous pouvez varier les montants fixés en fonction de certains paramètres comme la nature de la mission, le temps qui y est consacré; Vous pouvez moduler vos honoraires selon l’accord conclu avec vos clients, puisque vous n’êtes pas leur salarié.
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