Dans le cadre d’un dossier pour le Forum mondial Drucker 2014, un post de Dov Seidman sur le blog de la Harvard Business Review a suggéré que nous approchons d’une nouvelle ère économique : l’économie humaineAu cours du 20ème siècle, les modèles économiques mondiaux sont passés de l’économie industrielle à l’économie du savoir. Maintenant, nous sommes à un autre moment décisif de notre histoire, la transition vers une économie humaine et le changement profond du mode de management dans l’entreprise.
Qu’est-ce que l’« économie humaine » ?
L’économie industrielle a remplacé l’économie agraire dès lors que les personnes ont quitté les fermes pour les usines; puis l’économie de la connaissance les tira des usines vers des immeubles de bureaux. Quand c’est arrivé, la valeur ajoutée des travailleurs a également changé. Au lieu de tirer parti de leurs muscles, les entreprises ont capitalisé sur leurs cerveaux. Les mains n’étaient plus engagées, elles ont embauché des têtes.
Dans l’économie humaine, les travailleurs les plus précieux seront embauchés grâce à leurs « valeur humaine et leur personnalité ».
Des atouts plus forts que les robots
Leur savoir-faire et les compétences analytiques qui les rendaient indispensables dans l’économie du savoir ne sont plus un avantage face à des robots/machines de plus en plus intelligents. Mais ils apporteront des traits de caractères essentiels qui ne pourront jamais être programmés dans un logiciel, comme la créativité, la passion, l’instinct et l’esprit de collaboration … en d’autres termes, leur humanité.
La capacité de tirer parti de ces forces sera la clé de la réussite d’une entreprise par rapport à son concurrent.
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Le métier des managers impacté
Certains dirigeants sont déjà au fait de cette mutation. Selon une étude d’IBM (http://www-935.ibm.com/services/us/en/c-suite/ceostudy2012/) plus de 1 000 chefs d’entreprise indiquent qu’à l’embauche ils recherchent surtout des candidats ” collaboratifs, communicants, créatifs et flexibles.” Cela contraste avec les fondamentaux de l’économie de la connaissance basés sur le savoir et les diplômes. Le passage à une économie humaine a de grandes répercussions sur la façon dont les managers abordent leur métier. Ils ne doivent plus se concentrer uniquement sur le résultat de leur équipe mais également sur le « comment » elle peut gagner en laissant place à la discussion et aux idées.
Tout le monde sera un leader
Dans une économie humaine, il ne suffit plus de suivre les règles, car elle inculque une culture dans laquelle tout le monde est un leader. Les robots/machines continueront à apprendre plus et beaucoup plus vite que les femmes et les hommes des entreprises, mais ne pourront jamais être à l’origine d’un avantage durable.
Les entreprises leaders de demain seront celles qui se concentrent sur l’humanité du travail, et capitalisent sur ce que seuls les hommes peuvent faire.