la communication à l’ère du numérique. Dans un contexte de « guerre des talents », la formation et l’onboarding sont devenues les pierres angulaires de la rétention et de la fidélisation des collaborateurs. S’il est important pour les entreprises de prendre des mesures en interne à cet effet, elles ne peuvent cependant fonctionner en vase clos : pour mieux apprendre et transmettre, elles doivent s’ouvrir, et fonder la formation initiale et continue de leurs collaborateurs sur des dispositifs variés en lien avec leur écosystème.
Créer des partenariats pour « coconstruire » les parcours
L’ouverture des entreprises à leur entourage territorial est essentielle à l’optimisation des parcours de leurs collaborateurs, et ce à plusieurs niveaux : en matière de partage de connaissances, de mise à l’épreuve et d’optimisation des mesures en place, mais également de valorisation des métiers. Elle est également cruciale pour engager les entreprises et leurs équipes dans une dynamique d’innovation en matière de formation – une innovation qui sait s’adapter à l’évolution des attentes et des publics.
Pour le faire de façon efficace, elles doivent “apprendre à mieux apprendre”. Cette démarche doit inclure l’adoption d’un modèle tourné vers l’extérieur, qui favorise la mise en place de partenariats avec les acteurs du territoire, qu’ils soient institutionnels, universitaires ou privés.
Le premier bienfait de cette approche est de confronter les méthodes d’apprentissage et de formation au monde extérieur, en bénéficiant de l’expertise de partenaires externes. Le transfert de connaissances et de compétences qui en découle permet de créer un environnement qui stimule l’innovation. Il contribue également à démystifier certaines filières et leurs métiers, en offrant une fenêtre sur la réalité de ces derniers et les compétences et tâches impliquées. En plaçant les collaborateurs (présents et futurs) dans des situations challengeantes, ces derniers se voient également valorisés. Enfin, un modèle en réseau permet aux entreprises de se faire actrices transversales sur les territoires et de gagner en visibilité dans leur localité.
Cette ouverture ne sera cependant optimale que si les bénéfices sont mutuels. La délégation de projets tutorés est un exemple de modèle gagnant-gagnant pour les entreprises, particulièrement dans le numérique. En participant par exemple à former les étudiants des établissements universitaires du territoire aux méthodes de gestion de projets numériques, tout en échangeant avec eux sur les nouvelles technologies qui seront essentielles à leurs métiers, l’apprentissage sur les technologies à forte valeur ajoutée se fait pour l’ensemble des parties prenantes.
Se placer au cœur d’un maillage de partenaires universitaires, académiques et institutionnels ouvre donc des opportunités collaboratives. Ces dernières offrent des ressources humaines et technologiques dont les entreprises ne disposent pas nécessairement en interne, et qui permettent de se positionner au plus près des méthodologies les plus avant-gardistes, qu’il s’agisse d’être témoins d’approches pédagogiques innovantes ou de participer à des expérimentations autour des nouvelles technologies. Les structures de formation tels que Simplon, organisme de formation au numérique qui modélise un parcours d’apprentissage pour les « métiers de la seconde chance » dans le numérique, en sont un excellent exemple.
Exploiter les apprentissages et les relations externes en interne
Toute collaboration est une invitation à l’exploration, au partage, et à l’extraction de bonnes pratiques transposables de manière aisée au cœur des opérations. Les enseignements récoltés à l’extérieur et dans le cadre d’initiatives de coopération doivent donc permettre aux entreprises de passer de la réflexion à l’action entre leurs murs.
Il est crucial d’adapter les modèles testés et approuvés lors d’interventions extérieures aux processus en place en interne. Ils doivent permettre d’optimiser la « caisse à outils » des processus de formation et d’onboarding, en prenant appui sur des dispositifs observés ou testés ailleurs et jugés efficaces, et en mettant en place des outils collaboratifs qui favorisent l’échange et la communication.
S’ouvrir à la collaboration permet également de favoriser des approches plus modernes. Les mises en situation peuvent s’avérer particulièrement efficaces, au travers par exemple d’hackathons techniques qui permettent aux collaborateurs et alternants de tester leurs connaissances sur des cas d’usage à fort potentiel. Dans la même optique, mettre en place des ateliers de « design thinking » avec des étudiants pour réfléchir à des enjeux d’optimisation de processus est un levier intéressant pour prendre du recul sur des pratiques internes.
Les compléments de stratégie de formation récoltés lors des échanges avec les partenaires extérieurs contribuent à l’amélioration continue des prestations, et donc à la réussite de tous les collaborateurs – apprenants. Dans le cas du secteur de la relation client, elles sont particulièrement efficaces pour une meilleure intégration des pratiques autour de la digitalisation et du self-care. Les échanges et passerelles de compétences doivent être mises à profit pour aider au développement personnel des collaborateurs.
Les partenariats peuvent aussi permettre de combler les besoins en formation des entreprises. L’intervention ou la mise en relation avec des experts externes est essentielle, mais également la mise en binôme ou en équipe, qui permet aux collaborateurs et apprenants soutenir les uns les autres et bénéficier de perspectives variées qui enrichissent leur apprentissage global. Dans des secteurs en mouvement perpétuel, comme celui de la relation client, favoriser ce dialogue et cette ouverture est crucial.
S’engager dans une dynamique de coconstruction favorise l’ouverture des entreprises aux nouvelles techniques de formation, et contribue de ce fait à leur attractivité auprès des talents qu’elles cherchent à attirer. L’objectif est ici de favoriser l’apprentissage sous toutes ses formes, à travers un décloisonnement des pratiques et une intégration à un écosystème agile. Les entreprises doivent donc se constituer en organisations apprenantes, en challengeant proactivement leurs processus et leurs pratiques, et en regroupant des approches et des expertises diverses pour garantir une dynamique de montée en compétences favorable à la rétention des talents.
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