Le leadership est toujours une question de rythme que vous devez trouver : devez-vous vous placer systématiquement avant et devant le groupe ? Comment mener la danse de manière fluide ? Inspirer envie sans écraser les pieds ? Explications.
A vous de choisir votre rythme
Imaginez un groupe qui se dirige après une réunion vers le restaurant. Certains ont besoin d’être en avance. Au départ, les autres suivent. Si les premiers sont trop en avance, ils donnent envie de résister et de bifurquer. Savent-ils vraiment où ils vont ? Certains mènent la danse : ils ont pensé aux clés, anticipé sur l’heure du retour, et marchent un peu vite tout en restant attentifs aux autres. Le groupe suit. Quelques créatifs cherchent leurs clés ou font un détour par un jardin caché, quelques bavards par des bureaux amis. Ceux-là restent en arrière ou sur les chemins de traverse. Lesquels suivrez-nous ?
Trouvez le bon tempo de votre leadership
Et dans lequel vous retrouvez-vous … ? Dans tous à la fois ? Le leadership demande de savoir moduler votre rythme : un rythme rapide, centré et efficace pour l’action (je dirige, suivez-moi), un rythme calme et ralenti pour l’écoute (je perçois et vous accueille), avec la question de savoir comment faire entre deux actions pour écouter ; un autre rythme encore pour la créativité, et encore un pour la fermeté.
Le tout est de trouver comment rester sur le bon tempo lors de cette danse à 4 temps.
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Le rythme de l’action : le guépard
Agir en entreprise en tant que chef vous demande d’aller plus que vite, pour abattre une quantité d’actions rapidement : il faut avancer ! En mode marche ou crève. Pourtant, marcher trop vite peut conduire rapidement à écraser quelques autres personnes au passage. L’erreur commune des jeunes recrues qui veulent rapidement tout changer, dans un rythme décalé par rapport aux autres, au point de devenir la fausse note. Leur objectif était pourtant d’harmoniser tous les autres.
Ou comment une plume tente de bouger un éléphant en le poussant frontalement… De plus, certains perçoivent la sur-rapidité comme de la violence. Etre trop rapide agace et stresse. Un cadre m’a confié que ses collaborateurs le trouvaient agressif. Il avait l’habitude d’abattre un travail immense et de tout traiter extrêmement rapidement. Il parlait en mitraillant les mots.
La rapidité peut être perçue comme un élément de stress, en mode
« attaque », votre pouls s’accélère, vous écoutez moins et vos muscles se tendent, comme un guépard prêt à bondir. C’est scientifiquement prouvé.
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Le rythme de l’écoute : le zèbre
A contrario, jouer la lenteur peut faciliter la participation, l’écoute et la détente. Le manager sympa et détendu ouvre la discussion et pose des questions ouvertes. Si vous restez sur le même mode actif, l’autre ne peut pas en placer une, et de toute manière vous n’écoutez pas, puisqu’il faut agir. Malheureusement, le piège inverse existe : un peu plus lent, un peu trop lent, et vous donnez l’impression d’être perdu. A l’image du danseur qui est censé mener la danse, vous suivez votre partenaire qui ne sait plus où aller et… panique, ou prend carrément les rennes. Où allez-vous avec cette danse ? Qui mène qui ? Fuyez-vous vos responsabilités ?
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Le rythme du leader : le tigre
La ligne est fine entre les deux attitudes : écoute et mollesse ou lenteur, presque pesanteur. Quelques principes peuvent vous aider à trouver votre équilibre en tant que leader :
– Le temps, c’est de l’argent mais la vitesse, c’est le contrôle
– Si vous donnez le tempo, vous donnez la direction
– Si vous questionnez intelligemment, vous contrôlez la conversation
– Si vous parlez tout le temps, vous ne savez pas ce que l’autre pense : c’est risqué
– Le stress n’est pas votre copain car vous faites ce que vous pouvez au lieu de faire au mieux
– Ecouter sans intention est le propre du coach. Pas du leader.
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