Une fausse bonne idée consiste à estimer que leadership = gestion. Certes, un gestionnaire peut être le leader d’une équipe, et un leader d’équipe peut être aussi un gestionnaire, mais ce n’est pas automatique. Bien analyser les différences pour mieux les conjuguer est la clé de la réussite.
Bien comprendre le rôle de chacun
La différence entre leadership et gestion, c’est d’abord le risque. Le leader prend des risques qui peuvent lui apporter de grandes récompenses, il prend des décisions difficiles pour le bien de la société : restructuration de l’organisation, nouvelles offres de produits, diversification…
Le gestionnaire, moins à l’aise avec ces décisions, a besoin de poser des questions pour élaborer un plan réalisable et permettre à la décision du dirigeant de devenir une réalité. Dirigeant et gestionnaire pour travailler ensemble doivent comprendre la différence entre leurs rôles, et cette compréhension donnera de meilleurs résultats pour l’entreprise.
Bien exploiter leur différence
Le dirigeant est le décideur final, mais il ne doit pas s’octroyer le monopole du pouvoir. Le gestionnaire s’assure que le dirigeant agit dans le meilleur intérêt de la société. Le dirigeant conçoit la vision et les objectifs de l’entreprise, et les communique au gestionnaire.
Dans l’idéal aucun ne doit devenir tout puissant, l’équilibre entre le dirigeant et le gestionnaire – et à plus forte raison aussi avec l’actionnaire – garantit la réussite et la pérennité de l’entreprise. L’autre avantage à exploiter est de pouvoir compter l’un sur l’autre pour identifier et résoudre les véritables problèmes de l’entreprise.
Le dirigeant et le gestionnaire doivent connaître leurs points forts et les utiliser pour la faire croître. Le point de vue différent par son prisme et sa lecture fait souvent la lumière sur un sujet bloqué par la grille de lecture de l’autre, et donne une vision, ou plus large ou plus opérationnelle, mais en tous cas compréhensive pour résoudre un problème.
Trouver le bon équilibre entre les deux
Mieux vaut donc reconnaître que les rôles sont tout aussi importants. L’entreprise qui réussit réalise en permanence un équilibre entre innovation et action.
Celle qui a trop de dirigeants aura sûrement de grands et beaux projets, mais pas la clarté et les moyens opérationnels pour les mener à terme et les réaliser avec succès. Celle qui a trop de gestionnaires risque de s’enliser dans les détails au quotidien et de rater des opportunités de croissance.
L’innovation peut exiger des investissements avec des risques possibles à long terme, le projet moins révolutionnaire donc plus prudent peut être attirant. Le secret de la réussite est de trouver l’équilibre entre la grande vision et les moyens à mettre en actions au jour le jour.
Développer au mieux leur synergie
Le leader développe et entraine les équipes avec ses forces et ses faiblesses, le gestionnaire supervise les équipes sur le plan tactique. Le bon leader et le bon gestionnaire savent reconnaître leur point faible et demander l’avis de l’autre.
Le leader est un visionnaire, le gestionnaire, un facilitateur de la réalisation de la vision, l’un voit loin, l’autre comprend où on veut aller mais voit à court terme comment il est possible avec les moyens humains, techniques, et financiers d’enclencher le processus de réalisation.
Capacité de voir à court terme, analyser les changements au jour le jour, bien peser les moyens opérationnels pour les utiliser dans une vision à long terme permettent d’atteindre la vision cohérente complète. Les deux rôles sont tout aussi importants pour la santé d’une entreprise.
Le dirigeant et le gestionnaire, chacun connaissant et jouant son rôle et connaissant et laissant à l’autre jouer le sien, conduisent à coup sûr leur entreprise vers le succès.