Réussite et échec, une question de responsabilité
Le leader affirmé assume les échecs tout en attribuant les victoires à son équipe. Le mauvais fait tout l’inverse la plupart du temps sans même s’en rendre compte. Un travail rendu en dehors des délais, un rapport qui ne plait pas au client, un loupé dans une proposition… c’est à chaque fois la faute du petit nouveau, du collaborateur absent ce jour-là, d’un changement dans l’emploi du temps, d’un imprévu … Le piètre manager excelle à trouver spontanément des justifications extérieures à son rôle pour expliquer contre-performance ou dysfonctionnement, ce qui bien évidement l’exonère de toute responsabilité.
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Epanouissement en équipe vs rivalité des individus
Le bon manager travaille chaque jour à l’épanouissement de ses collaborateurs, prend son rôle à cœur pour leur permettre d’atteindre les objectifs dans de bonnes conditions. C’est un vrai booster des aspirations de chacun dans une saine émulation. Le mauvais manager préconise la mise en compétition des collaborateurs pour les motiver à se dépasser, ce qui génère le plus souvent un climat de suspicion, de rivalité et de jalousies, les membres de l’équipe n’ayant d’autre choix que de se tirer dans les pattes.
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Conflits et nuisances évacués vs peur du conflit et laisser-faire
Si un collaborateur se fait malmener par un collègue malveillant ou toxique, le bon manager fait tout pour protéger son équipe d’une éventuelle pollution de l’ambiance, quelles qu’en soient les raisons. Il perçoit les difficultés relationnelles des autres grâce à son empathie, son écoute active et son observation, et met rapidement le collaborateur nocif à sa place, et surtout hors d’état de nuire.
Le piètre manager se heurte à toutes les difficultés du monde pour gérer les membres de son équipe, il s’avère inapte ou maladroit en particulier dans les aspects relationnels. La peur du conflit l’habite et l’obsède, l’amenant à esquiver plutôt qu’à recadrer, à laisser faire plutôt qu’à s’impliquer pour trouver une solution. Avec son management – qui est plutôt un non management -, le collaborateur toxique trouve un terrain extraordinaire pour déverser son fiel et intoxiquer ses collègues.
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Disponibilité vs porte fermée
Le leader assumé et vertueux laisse quasiment toujours sa porte ouverte. Même s’il est souvent pressé et pris à l’extérieur par des rendez-vous ou des réunions, un collaborateur peut prendre rendez-vous assez rapidement pour faire un point avec lui en tête-à-tête.
Le piètre manager verrouille sa porte et s’affiche globalement très occupé, très sollicité et donc indisponible, montrant ainsi que sa priorité est ailleurs.
Ecoute active vs autisme managérial
Le bon leader connaît très bien chaque membre de son équipe, généralement doué d’empathie, il pratique l’écoute active et l’observation assidue. Il comprend les aspirations personnelles de chacun, est conscient de leurs points forts et points faibles, ce qui lui permet de proposer une nouvelle mission et un challenge en cohérence avec leurs attentes et leurs compétences.
Le non leader ne jouit pas d’une connaissance précise de ses collaborateurs et ne se préoccupe pas de leurs aspirations et de leur projet professionnel. Il se contente de suivre la réalisation des objectifs, et de contrôler les résultats, le plus souvent à l’affût de la faute ou de l’erreur.
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Souplesse intelligente vs rigidité de chefaillon
Le collaborateur qui oublie une règle, une étape d’un processus ou une formalité, qui rend un dossier avec un retard sans conséquence… n’est pas stigmatisé par le bon leader qui jouit d’une véritable autorité acceptée, et sait assouplir les règles quand les conditions le permettent.
Le piètre leader joue le plus souvent au « petit chef » qui exige que l’on suive à la virgule près ses directives et reste rigide, n’acceptant aucun oubli ou retard, même quand cela n’a aucune incidence sur le résultat.
Bon manager vs mauvais manager, tout est une question de vision. Si vous vous reconnaissez un tant soit peu dans l’une ou l’autre de ces caractéristiques, vous pouvez rapidement corriger le tir, la bonne nouvelle, c’est que l’on ne naît pas leader, le leadership se travaille et se perfectionne en le pratiquant dans la durée !
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